Bellegarde-sur-Valserine

Organisateur de l'action de commémoration du centenaire 14-18 : L'Association Renaissance du château de Musinens

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Exposition sur la Grande Guerre

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Les salles du château de Musinens ont vibré au rythme de la Grande Guerre, du samedi 8 au dimanche 16 septembre 2014, avec des expositions très riches, suivies par près d’un millier de visiteurs.

D’une part, une exposition locale, remarquablement documentée, préparée par le club des cartophiles et numismates : contrôle postal à Bellegarde, monuments aux Morts, victimes de la Michaille, hôpitaux militaires, passage des grands blessés en gare, fabrication d’obus, d’explosifs divers dans les usines d’Arlod, exploitation du bois de la forêt de Meyriat par les Américains…, et aussi documents et matériel – dont une collection d’armes -, prêtés par des habitants du bassin bellegardien.

Dans une autre salle : documents inédits d’une jeune veuve de 14-18, transposés sur « papier torchon », puis travaillés à l’encre, par sa petite-fille Brigitte Lion, artiste-peintre.

D’autre part, une exposition nationale prêtée par « l’Office National des Anciens Combattants de Bourg » et un Poilu, flanqué de son fusil Lebel, mannequin loué au musée militaire de Lyon.

Enfin, dans la cour du château, un char de l’armée suisse.


Conférences

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Le mardi 11 novembre 2014, à 18 h, « Participation étrangère sur le sol français » par Zénon Nitkowski.
La Grande-Bretagne est venue combattre rapidement en Artois et dans la Somme entraînant avec elle des volontaires de tous les pays du Commonwealth venant de tous les continents. Les armées des pays alliés ont également participé ainsi que de nombreux volontaires des nations occupées par les Empires Centraux qui aspiraient à leur indépendance, sans oublier les deux millions d'Américains qui ont fait basculer le sort de la guerre.

Le samedi 15 novembre 2014, à 18 h, « La Grande Guerre vue de Rhône-Alpes » par Bernard Demotz (photo ci-contre), professeur honoraire à l’Université Lyon III, président de l’association Florimontane.
Comme d'autres, la région a connu la mobilisation avec son état d'esprit et toutes les conséquences de l'événement, mais elle a eu ensuite une originalité majeure : celle d'avoir assuré le rôle n°1 en France comme base arrière pour l'armement et la production de camions, l'organisation des hôpitaux et des centres d'accueil.
L'effort fut si gigantesque que l'on peine encore à tout enregistrer.


Animation théâtrale

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Les samedis 8 et 15, les dimanches 9 et 16 et le mardi 11 novembre 2014, les « Totos de Musinens », groupe théâtral conduit par Christine Reffay, en costumes d’époque, ont incarné avec talent et faconde, différents personnages, jouant au gré de leur fantaisie ou de rencontres, des scènes du quotidien : le permissionnaire, l’infirmière, l’épouse de Monsieur le Préfet en convalescence au sanatorium de Chanay, la boulangère dont le mari est au Front, soucieuse avant tout de remplir sa caisse….

Pas de scènes statiques, mais des discussions à bâtons rompus, des interpellations ponctuelles très appréciées, tantôt dans les salles, dans l’escalier, ou même dans la cour du château, face à un public conquis et amusé.


Présentation de deux ouvrages

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« Il avait 20 ans en 1910. Hector, un héros ordinaire » par Marcelle et Jean Robin.

Un témoignage présenté à partir d’enregistrements audio redécouverts, de photos, de la mémoire familiale. C’est la vie d’un solide paysan de Retord, formé à la dureté des travaux de montagne, témoin des premiers envols d’avions, des premières automobiles... C’est aussi la vie d’un Poilu de 1914, son vécu dans l’enfer des tranchées du Front des Vosges au Kemel, raconté avec précision, gravité, humour parfois, et son extraordinaire rage de vivre au moment de sa grave blessure, fin août 1918.


« Les poilus de Champfromier » par Ghislain Lancel.

Presque tout est inédit dans cet ouvrage : photos prises dans la Somme montrant le quotidien d’un Poilu de Champfromier, livre d’Or des Poilus de la commune reconstitué à partir de la presse, Morts pour la France natifs de Champfromier, y compris ceux ne figurant pas au monument du village, récits inédits du vécu de leur Grande Guerre par deux Poilus, vie des civils du village à travers la presse, compléments avec photos et cartes postales provenant des archives privées des familles, évocation de l’après-guerre.


Travaux pédgaogiques

Toute la semaine se sont succédés des adultes en formation professionnelle et des groupes d’élèves, de classes primaires, des deux collèges, du lycée Saint-Exupéry, encadrés par leurs professeurs.

Chaque intervenant était muni de questionnaires précis, établis sur des points particuliers, tels la reprise de la guerre de mouvement, la guerre de tranchées, la fabrication des obus ou des fusils dans les usines d’Arlod, les fusils scolaires, la monnaie locale, les « Livres d’or »….

Un jeune public très motivé, captivé par cette leçon d’histoire vivante, avide d’autres détails.

Une participation difficile à chiffrer mais que l’on peut évaluer aux environs de deux cents élèves.