L'atlas-terrier de Grièges (1736-1738)

Parmi toutes les sources permettant d'appréhender le territoire et l'environnement dans lesquels vivaient les sociétés humaines aux époques médiévale et moderne, les plans et atlas-terriers sont, sinon les plus précieux, au moins les plus spectaculaires. Celui de Grièges, dans le val de Saône, est assurément l'un des plus remarquables.

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L'ancêtre du cadastre actuel

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Extrait de l'atlas-terrier de Grièges, ancêtre du cadastre

Les terriers sont des documents réalisés pour une seigneurie. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres de notre cadastre actuel. Ils permettaient de consigner le nom des tenanciers, ceux et celles qui tenaient leurs terres d'un seigneur, le montant de la redevance qu'ils devaient à celui-ci en fonction de la destination des parcelles.

Le très bel atlas-terrier de Grièges a été réalisé entre 1736 et 1738, par un notaire de Pont-de-Veyle, Paul Dumas, peut-être pour les deux fils d'Augustin de Ferriol, seigneur d'Argental et de Pont-de-Veyle, qui décédera en 1737. Ses fils vendront la seigneurie en 1739. Cet atlas des « Cartes ou plans généraux de plusieurs rentes à Griege » compte 35 planches décrivant le finage qui correspond, aujourd'hui, à peu près à la moitié est de la commune.


Un document remarquable

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Extrait de l'atlas-terrier de Grièges, faisant apparaître les maisons en élévation.

Les terriers sont des documents réalisés pour une seigneurie. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres de notre cadastre actuel. Ils permettaient de consigner le nom des tenanciers, ceux et celles qui tenaient leurs terres d'un seigneur, le montant de la redevance qu'ils devaient à celui-ci en fonction de la destination des parcelles.

Le très bel atlas-terrier de Grièges a été réalisé entre 1736 et 1738, par un notaire de Pont-de-Veyle, Paul Dumas, peut-être pour les deux fils d'Augustin de Ferriol, seigneur d'Argental et de Pont-de-Veyle, qui décédera en 1737. Ses fils vendront la seigneurie en 1739. Cet atlas des « Cartes ou plans généraux de plusieurs rentes à Griege » compte 35 planches décrivant le finage qui correspond, aujourd'hui, à peu près à la moitié est de la commune.

Remarquable, l'atlas-terrier de Grièges l'est par l'utilisation de longue durée qui en a été faite. De multiples mentions, corrections attestent de son utilisation jusqu'à la période révolutionnaire. Cela le distingue, à ce titre, du plus grand nombre des plans et atlas-terriers que nous avons conservés.

Remarquable, il l'est également par ce qu'il nous montre de l'espace vécu. A la différence, en particulier, des très beaux atlas réalisés à la veille de la Révolution, habilement dessinés et colorés, terriers qui avaient pour but de réaffirmer des droits seigneuriaux, l'atlas de Grièges met davantage en valeur le bâti que l'espace agricole. Les habitations sont représentées, maladroitement, mais en couleur et, aspect ô combien plus précieux à nos yeux, en élévation. De nombreux bâtiments ruraux y sont dessinés avec beaucoup de soin, notamment des fermes bressanes avec leurs cheminées sarrasines, mais aussi des églises ou des moulins.

Il est assorti enfin d'un autre atlas-terrier plus modeste et plus tardif, cahier d'une dizaine de folios réalisés à l'encre noire, et dont la lecture comparée est riche de découvertes.


à découvrir sur archives.ain.fr

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Extrait de l'atlas-terrier de Grièges : l'église avait alors une galonnière

L’atlas terrier de Grièges a pu être restauré et numérisé en 2020, grâce au travail mené par les Archives départementales de l’Ain. Cette opération de conservation préventive et de valorisation a bénéficié des financements de la commune propriétaire, du Département de l’Ain, mais aussi de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Direction Régionale des Affaires culturelles, ce qui est particulièrement rare pour un document d’archives.

L’ensemble numérisé mis en ligne est composé de 168 vues consultables ici. Ce document exceptionnel ravira les curieux d’histoire locale et les amateurs de patrimoine vernaculaire.