La Communale en Revermont

Le musée du Revermont est installé dans l’ancienne mairie école de Cuisiat. L’exposition  « La Communale en Revermont » présente l’école de garçons reconstituée in situ et à l’identique. Pour le visiteur, cette reconstitution est l’occasion le temps d’une visite de s’immerger dans l’école au temps de Jules Ferry. Jouets et photos de classe (et de mariage) collectés en Revermont de 1885 à 1939 complètent la visite à l’étage.

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La mairie-école

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La salle communale au musée du Revermont

Dès 1820, l’enseignement a lieu dans la maison de l’instituteur. Devenue trop vétuste, la municipalité fait construire un bâtiment mairie-école en 1871. L’école de fille est prévue dès cette date. C’est pourquoi, l’architecture est parfaitement symétrique, avec au centre la mairie et le local des pompiers et sur les côtés les deux écoles bien séparées. Accolée à l’église, l’école tient une place centrale dans le village. Les enfants y seront scolarisés jusqu’en 1985. Depuis, les enfants de Treffort, Cuisiat, Lucinges, Montmerle partagent le même groupe scolaire à Treffort.


Le temps scolaire

L’année scolaire est rythmée par les travaux agricoles, d’avril à octobre. Billets d’absence et registres de présence montrent cette pression du travail agricole sur l’assiduité scolaire. Pour nombre d’écoliers de longs trajets à pied s’ajoutent au travail fait à la ferme avant et après l’école. D’où ces surprenantes dispenses.

Le repas de midi est bien souvent avalé sous le préau, au jardin, dans la classe près du poêle si le maître le permet. Dans le panier de Lucie Billaudy, en 1902, le casse-croûte se compose d’un œuf, d’une grosse tranche de pain et d’une pomme.
En hiver, de décembre à mars, les enfants des fermes éloignées, partagent une soupe chaude, mise à chauffer sur le poêle. Souvent préparée par les parents, la soupe peut aussi être proposée par le Sou des écoles. Celui de Treffort a d’ailleurs été créé en 1904 pour le développement des cantines.


Une bonne conscience est un bon oreiller

La suppression de l’instruction religieuse dans les écoles publiques et son remplacement par l’instruction morale et civique est le point clef de la loi du 23 mars 1882. La maxime inscrite sur le tableau, puis soigneusement calligraphiée sur le cahier du jour fait partie du rituel scolaire quotidien.

La mise en place de l’instruction gratuite obligatoire et laïque contribue à l’unité nationale, en particulier à travers des matières comme l’histoire, la géographie et l’instruction civique. Par ailleurs l’école se donne comme objectif d’unifier la langue et le système métrique. Les enfants devront à l’école, n’utiliser que le Français même en récréation, sous peine de réprimande.


Instantanés de vie : photos de classe en Revermont de 1885 à 1939

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Écoliers de Cuisiat en 1916

La photographie de classe devient un rite scolaire à l’égal de la distribution de prix et de la fête de fin d’année. Chaque classe est photographiée avec l’instituteur. Achetée par les familles, la photo devient le symbole d’un groupe et un repère dans le temps. Elle est la preuve irréfutable d’un passage méritant à l’école de République, évoquant des souvenirs plus ou moins doux...

Pour que les enfants s’agitent moins au moment de la photo, les instituteurs leur demandaient de croiser les bras. L’indispensable blouse grise ou noire cherche à dissimuler les différences sociales.

Mémoire interactive
Photographies de classe et de mariage en Revermont ont été collectées et étudiées par l’Association des Amis du musée du Revermont, Patrimoine vivant. Elles couvrent la période de 1885 à 1939 et sont un témoignage de la société scolaire, de la pratique du mariage comme du cadre de vie, au début du 20e siècle.

L' espace photo a été réaménagé permettant une consultation des photos plus aisée, de raviver ou de découvrir ses aînés.