Prairies humides et bocagères de la Basse Veyle

Les prairies humides et bocagères de la Basse Veyle sont situées au sud-ouest de la Bresse, sur le lit de la rivière Veyle. Ces prairies de fauche et de pâture sont exploitées par les éleveurs des communes voisines. Ce site a été labellisé en 2015. C’est une zone humide qui abrite notamment des espèces floristiques protégées.

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Prairie humide de la basse Veyle

Carte d’identité du site

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en bordure de la Veyle

Type de site : zone humide
Entité géographique : Bresse
Superficie : 750 ha
Communes concernées : Biziat, Laiz, Perrex, Saint-Jean-sur-Veyle, Pont-de-Veyle
Bassin versant : Veyle, qui prend sa source à Chalamont, et parcours environ 70 km jusqu’à sa confluence avec la Saône, à la hauteur de Macon, le site se situe sur la partie avale de cette rivière. Le Menthon, rive droite, et le bief Bourbon (rive droite) sont des cours d’eau qui affluent dans la Veyle sur ce site
Statut de protection : Arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) depuis 2012
Gestionnaire du site : Syndicat Mixte Veyle Vivante

Le site est une zone agricole, constituée principalement de prairies humides et bocagères, c'est-à-dire avec un linéaire de haies continu les entourant. Ces prairies sont pour la plupart permanentes (c’est-à dire qu’elles sont implantées depuis au moins 5 ans, sans avoir été re-semée) ; elles sont fauchées et/ou pâturées. Une minorité de parcelles sont en maïs, blé, orge, ou peupleraies plantées.

Au niveau de la géologie, ces prairies humides sont situées sur une plaine alluviale, le sol est principalement argileux. Les agriculteurs, utilisateurs directs de ce site, appellent ces terrains des « terrains morts », caractérisés par des sols argileux, argilo-limoneux, parfois tourbeux, et surtout très humides.


Principaux enjeux

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Fritillaire pintade

HABITAT : des zones humides de plusieurs typesprairies humides et bocagères

  • haies bocagères
  • prairies humides à lèches
  • marais
  • ripisylves à Aulne glutineux et Frêne commun des bords de la Veyle et du Menthon

 FAUNE : 

  • oiseaux : Râle des genêts, Courlis cendré, Héron pourpré, Huppe fasciée, Hirondelle rustique, Faucon hobereau, Martin pêcheur d’Europe, Effraie des clochers, Tarier pâtre, Milan Royal, Pie-Grièche écorcheur
  • amphibiens, reptiles, insectes…

 FLORE : Fritilaire pintade (Fritillaria meleagris L), Ail à tige anguleuse (Allium angulosum L.), Scorsonèze, Gratiole officinale, Salicaire à feuilles d’hyssope

L’enjeu principal de ce site est la conservation de ces prairies humides, pour conserver la biodiversité et les espèces protégées, ainsi que la fonction régulatrice des flux et de la qualité de l’eau, assurée par cette zone humide.


Pour découvrir le site

Ce vaste site comprend de nombreuses parcelles dont la majorité privée est exploitée.

Néanmoins, différents cheminements existent au sein de l’espace protégé par l’arrêté préfectoral des biotopes afin de découvrir les quatre rivières, les prairies, les sentiers, les haies et les arbres qui font de cette zone humide un lieu désormais protégé pour la flore, la faune.

Le syndicat mixte Veyle Vivante, met à disposition sur son site internet de nombreuses études qui ont été réalisées sur le bassin versant de la Veyle.


En cours

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Fauche d'une prairie permanente

Des mesures de compensation financière ont été proposées aux agriculteurs, qui par un contrat sur 5 ans, s’engagent par exemple, à ne pas faucher sur un période prolongée, afin de permettre la nidification des oiseaux. Ces mesures sont appelées MAEC pour mesure agroenvironnementale et climatique, et sont co-financées par le Conseil Départemental de l'Ain et les fonds européens FEADER(Fonds européens agricoles pour le développement rural).

Un diagnostic agraire a été réalié, sur un périmètre plus grand, incluant cet ENS Prairies humides et bocagères de la Basse Veyle.

Ce travail a permis de dresser un état des lieux des différents types d’exploitations agricoles que l’on rencontre sur les communes traversées par la Veyle de Polliat ) sa confluence avec la Saône, des moyens et intérêts qui caractérisent chacune d’elle, des types de relations qu’elles entretiennent notamment par rapport aux prairies humides et bocagères. 



Localisation

Les mots à comprendre

APPB : Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope sont pris en application du code de l’environnement (L.411-1 et 2), afin de prévenir la disparition d’espèces protégées. Les arrêtés préfectoraux de protection de biotope ont pour objectif de prévenir, par des mesures réglementaires spécifiques de préservation de leurs biotopes, la disparition d’espèces protégées et couvrent une grande diversité de milieux.

Diagnostic agraire : la méthodologie du diagnostic agraire repose sur la notion de système agraire c'est-à-dire «un mode d’exploitation du milieu, historiquement constitué et durable, adapté aux conditions bio-climatiques d’un espace donné, et répondant aux besoins sociaux du moment » (Mazoyer, 1987). En partant du postulat que « les agriculteurs ont de bonnes raisons de faire ce qu’ils font » (Jouve, 1992), ce type d’étude vise à comprendre quels sont les intérêts et les moyens de chaque type d’exploitation agricole, et leur histoire récente. Ainsi, il devient possible de formuler des hypothèses quant à leurs évolutions respectives. Le diagnostic agraire est un outil pour accompagner au mieux le développement agricole.

Le diagnostic agraire s’inscrit dans une discipline assez nouvelle, l’agriculture comparée (lire L’agriculture comparée, une discipline de synthèse ? Cochet, Devienne, Dufumier, 2007).

 

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