Foyer familial, Salle des Fêtes 1 vue Fiche édifice : 71 Commune : Lent (Ain, France) Rédacteur de la notice : Cornet Jean (Lent patrimoine) Type : Salle des fêtes Architecte : Pochon Louis Autres intervenants : Bardet Charles (charpente et maçonnerie), Millet Aimé (menuiserie), Janin Alphonse (plâtrerie), Béraud Auguste (électricité) Fonction : Depuis 1935, cet édifice est un lieu de manifestations culturelles, d'expositions, de réunions d'associations culturelles ou sportives de la commune et de tous organismes louant ces locaux. Datation : 1934,2e quart 20e siècle Modifications : Modifications des ouvertures, démontage des tribunes intérieures, création de cuisines, sanitaires, électricité mise aux normes. Modifications de l'aspect extérieur par la création d'avant-toits. Description : Bâtiment de forme rectangulaire, couverture de tuiles plates à deux pans, fronton pyramidal à quatre niveaux, hall d'entrée vitré, couvert d'un avant-toit plat. Matériaux gros oeuvre : Métal,Mâchefer,Béton Matériaux ouvertures : Béton Matériaux couvertures : Tuile plate,Tôle Inscriptions : Trois dates sont inscrites sur le fronton est : 1934-1935 (dates de la construction) et 2005 (date de la rénovation). Particularités : Salle totalement fonctionnelle permettant aussi bien des manifestations culturelles diverses, grâce à une scène de grande dimension et à l'équipement technique (son et image), que des repas de grands groupes, grâce à des équipements de cuisine et restauration. Historique : Le 13 juin 1934, l’architecte Louis Pochon, dont le cabinet est au 4 avenue Alsace Lorraine à Bourg-en-Bresse, présente au conseil municipal les plans du Foyer Rural (ou Familial). Le devis s'élève à 132 297 francs. Le 21 octobre 1934, 5 lots font l’objet d’adjudication : la maçonnerie et la charpente à Bardet Charles de Lent, la menuiserie à Millet Aimé de Bourg-en-Bresse (plusieurs malfaçons sont constatées début 1937 ; faillite de l’entreprise Millet), la plâtrerie à Janin Alphonse de Pont-d’Ain, l’électricité à Béraud Auguste de Lent. Le 13 juin 1935, achat de 200 sièges, accessoires de scène, rideaux décors, pour la somme de 8 000 francs, chez Fourel, négociant à Lyon, et de 100 chaises à 31,65 francs l’une, chez Bouvot, négociant à Lyon. Le 19 janvier 1935, un devis supplémentaire de 9 821,60 francs est accepté. A réception des travaux, le 16 décembre 1935, le coût final sera de 139 048 francs. Le bâtiment de 1935 mesure 30,70 mètres de long et 12,80 mètres de large. La réception a lieu en présence de Louis Pochon, architecte, de Joseph Bret, maire, des conseillers Bourcet, Perdrix, Revel et Rousset, et des entrepreneurs Bardet, Millet, Janin et Béraud. Le 9 janvier 1960, un incendie, déclenché par un poêle à bois avant une séance de cinéma scolaire, cause de très gros dégâts. En 1964, la commune fait installer le chauffage central. En 2005, de très gros travaux visant à moderniser la salle et son environnement sont réalisés, lui donnant son aspect extérieur actuel. L’architecte est Jacques Gerbe de Bourg-en-Bresse. Les agrandissements réalisés amènent le bâtiment à 46,70 mètres de long et 26,40 mètres de large. Les deux avant-toits est et sud, à très faible pente, sont à 4,40 mètres de haut. Cette toiture est soutenue par des poteaux en métal prélaqué. Geolocalisation WGS84 : 46.1175732555177 - 5.194422058274995 Protection : Aucune Documentation : Louis Pochon, architecte, Construction d’un foyer familial, Plans de construction , 2, 1934, Archives communales de Lent : 1M2; Mairie de Lent, Construction du foyer familial, Affiche de l'avis d'adjudication des travaux de construction d'un foyer familial à Lent, 1, Imprimerie des courrier de l'Ain, 1934 , Archives Communales de Lent : 1M2; Mairie de Lent, Construction du foyer familial, Réception des travaux, 2, 1935 , Archives communales de Lent : 1M2 |
Gare, SNCF de Pont-de-Veyle 3 vues Fiche édifice : 72 Commune : Crottet (Ain, France) Rédacteur de la notice : Poncin Georges (Histoire et patrimoine) Type : Gare Fonction : Ce bâtiment conserve ses fonctions de gare. Datation : 1856,3e quart 19e siècle Modifications : Réfection du parvis et des accès Description : Ce bâtiment présente une architecture symétrique et se compose d'un pavillon central à trois travées avec un rez-de-chaussée, un étage et des combles. Lui sont accolées deux ailes à simple rez-de-chaussée. Ce modèle est standard d'un bâtiment voyageur de troisième classe. Un soin esthétique est apporté aux façades avec une corniche courant sur le haut des ailes et délimitant le rez-de-chaussée du premier étage. Les divisions sont aussi marquées verticalement par des pierres de taille ajustées en bossage. Un enduit coloré recouvre les murs. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile plate Historique : La gare de Pont-de-Veyle - Crottet se situe sur la ligne Mâcon - Bourg-en-Bresse hors de portée de la zone d'expansion du lit de la Saône et à une proximité satisfaisante de Mâcon. En effet, les signaux étant initialement actionnés manuellement, les commandes nécessitent une distance raisonnable. Le bâtiment des voyageurs est édifié vers 1856 et l'ensemble de la station est en service dès juin 1857 en même temps que celles de Polliat et Vonnas, cette dernière étant préférée à Mézériat par sa position centrale entre Polliat et Pont-de-Veyle. La Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée est la commanditaire de cette ligne ferroviaire avant d'être absorbée dans la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (P.L.M.). Le rez-de-chaussée est occupé par le guichet, la salle d'attente et les aisances ainsi qu'un garage à vélo. A l'étage, se trouve le logement du chef de gare. La gare conserve encore aujourd'hui son statut de gare de voyageurs, permettant la sauvegarde des installations et de ce bâtiment. Geolocalisation WGS84 : 46.26772757252543 - 4.8928147143341505 Protection : Aucune Documentation : Georges Poncin, Crottet au fil du temps n° 2, 47, 2017, 944.583 CRO FL (Bibliothèque de Crottet) |
7 vues Fiche édifice : 77 Commune : Torcieu (Ain, France) Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie Type : Lavoir Fonction : Le lavoir de Torcieu est toujours en fonctionnement. Datation : 1895,4e quart 19e siècle Description : Le lavoir de Torcieu, qui se situe dans le centre du village, est composé d'un bac de lavage assez large comparé aux autres lavoirs de la commune. Il est couvert d'une toiture et accolé au four communal, disposition que l'on retrouve au hameau du Chauchay. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile canal,Bois Historique : En 1892, les habitants de la commune demandent la construction d'un lavoir neuf à Torcieu pour remplacer celui plus ancien. Le 26 mars 1892, suite à la lecture du devis, il est négocié d'augmenter la longueur du bac. Le 14 avril 1894, l'autorisation est donnée pour la construction qui débute seulement le 14 février 1895. En 1999, la réfection du lavoir (et du four) est entreprise ainsi qu'une reprise des abords. Geolocalisation WGS84 : 45.922827892995436 - 5.396147778860836 Protection : Aucune |
4 vues Fiche édifice : 83 Commune : Torcieu (Ain, France) Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie Type : Lavoir Fonction : Le lavoir n'est plus aujourd'hui utilisé. En revanche, la fontaine permet toujours d'accéder à l'eau. Datation : 1881,4e quart 19e siècle Modifications : En 1893, la toiture est construite pour abriter le lavoir. En 1928, des réparations sont nécessaires. Description : Le hameau de Montferrand est équipé d'un lavoir et d'une fontaine, situés au carrefour principal. Le bac du lavoir est accolé à la fontaine, cette dernière permettant un accès à l'eau. La colonne de la fontaine est surmontée d'un chapiteau associé à une boule, portant une croix en fer forgé. Au moment de la mise en place de la toiture, la colonne est intégrée à la charpente, altérant la lisibilité complète de la fontaine. L'ensemble est en pierre, la charpente en bois et la couverture en tuile fibrociment. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Bois Matériaux couvertures : Autre (à définir) Historique : Le lavoir est construit en 1881 à partir d'un projet de 1864 (d'après les plans). Le 13 juillet 1893, est réalisée la construction d'un toit, abritant aussi la fontaine. En 1928, des réparations sont nécessaires ainsi qu’un aménagement du carrefour pour améliorer la circulation à cet endroit. Le lavoir est alors réduit de quelques mètres pour permettre cet agrandissement des voies rurales. Geolocalisation WGS84 : 45.92663490795411 - 5.409600961288334 Protection : Aucune |
10 vues Fiche édifice : 84 Commune : Châtillon-sur-Chalaronne (Ain, France) Rédacteur de la notice : Megard Christophe (St Guignefort) Type : Château-fort Fonction : Ce lieu, auparavant résidence du seigneur, est aujourd'hui un site touristique visité. Régulièrement, des spectacles occupent les espaces. Datation : 1287,Limite 13e siècle 14e siècle Modifications : La tour carrée est construite au 15e siècle. A partir du 16e siècle, l'ensemble castral est démonté petit à petit pour la réutilisation des matériaux dans la ville : bois de chêne, tuiles, carrons savoyards, pierres d'encadrement... Description : Le château est un polygone de 308 m environ de périmètre, ponctué de six tours (cinq tours rondes et une tour carrée). L'entrée se fait par une porte munie d'un arc brisé. La hauteur des remparts est de 10 à 12 m, d'une épaisseur variable de 1,80 m à 1,20 m. Aujourd'hui, tous les bâtiments intérieurs aux remparts ont disparu (donjon, logements seigneuriaux, chapelle près de la tour dite du Courtil, logis, cuisine, fours à pain, écuries, latrines…). Les traces de la "haute cour" et de la" basse cour" subsistent par une nette différence de niveau. Matériaux gros oeuvre : Brique (carron),Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique,Bois Matériaux couvertures : Tuile canal Historique : Au début du 11e siècle, l’existence d’un château est attestée à Châtillon-sur-Chalaronne. Il s’agit d’un modeste château, construit principalement en bois, ainsi que sa palissade, et qui va donner son nom « castellio » à la petite bourgade qui se construit à ses pieds, sur la rive gauche de la rivière Chalaronne. Établi sur un éperon morainique, entouré par la Chalaronne au nord, par la rivière Relevant à l’ouest, il est muni d’un fossé sur son troisième côté, au sud. Il occupe ainsi une belle position défensive. En 1272, par le mariage de Sybille de Bâgé avec Aimé (ou Amédée) de Savoie, la seigneurie de Châtillon passe à la Maison de Savoie. Les comtes de Savoie sont conscients de l’intérêt stratégique du château de Châtillon et vont décider d’en faire une véritable forteresse. Les travaux vont s’étaler pendant plus d’un siècle entre 1287 et 1423. La forteresse va être construite en carrons savoyards, les pierres taillées étant réservées à certaines utilisations particulières : jambage des ouvertures, archères canonnières… De leur côté, au même moment, les Châtillonnais vont procéder à la construction des remparts qui vont entourer la « ville neuve » s'établissant sur la rive droite de la Chalaronne, et se raccorder à la forteresse. Le château est placé sous l’autorité d’un « châtelain », nommé par le comte puis le duc de Savoie (la Savoie est érigée en duché en 1416 par l’empereur Sigismond 1er). Il est assisté par quelques hommes d’armes. En 1536, pendant les huitièmes guerres d’Italie, la Bresse est envahie par les armées de François 1er. Mais en 1559, par le traité de Cateau-Cambrésis, la Bresse est restituée à la Savoie. C’est la fin de la première annexion française. En 1595, débute une nouvelle guerre franco-savoyarde. La Bresse est à nouveau envahie par les armées françaises, sous le commandement du maréchal de Biron (Charles de Gontaut, duc de Biron, 1562-1602). Cette occupation devient définitive et est entérinée le 17 janvier 1601 par le traité de Lyon. On peut noter que le château et la ville de Châtillon ne sont assiégés qu’une fois, en 1596, par une troupe française commandée par le seigneur de la Bastie. Le siège ne dure que deux jours et le sac de la ville semble être évité par le paiement d’une rançon de 200 livres. Dès lors, Châtillon n’est plus une ville frontière dans le territoire français auquel elle appartient désormais, et le maintien du château n’a plus de raison d’être. On peut penser que ce sont les habitants eux-mêmes qui se chargent de le « raser » pour en récupérer les carrons, que l’on retrouve d’ailleurs dans la ville dans nombre de bâtiments. Geolocalisation WGS84 : 46.1177330066087 - 4.955000281333923 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-02-1927 Documentation : Compte de Pierre d'Estrées, receveur de la châtellenie, cote B 7560, Archives de la Côte-d'Or; Compte de Mermet Cadout, châtelain, B 7562, Archives de la Côte-d'Or; Bernard Koch, Châtillon-lès-Dombes, le château fort et la poype originelle, 2014; Octave Morel, La vie à Châtillon-lès-Dombes d'après les comptes de syndics, 1375-1500 , 794, Hachette - BnF, 1925 réédité en 2018; Christine Cercy, Châteaux savoyards de Bresse, Bâgé, Châtillon, Miribel et Montluel, de la moitié du 14e siècle à la moitié du 15e siècle d’après les Comptes de châtellenie, Mémoire de maîtrise - Université Lumière Lyon 2, 1996; Adrien Favre, Histoire de Châtillon-sur-Chalaronne, 136, Imprimerie Banderier, 1972 |
4 vues Fiche édifice : 87 Commune : Torcieu (Ain, France) Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie Type : Lavoir Fonction : Lavoir qui ne fonctionne plus actuellement. Datation : 19e siècle Description : Le lavoir du Chauchay est situé à l'entrée du village, près du carrefour entre l'ancienne route venant d'Ambérieu-en-Bugey et allant sur Saint-Rambert-en-Bugey, et celle donnant accès à la départementale. Une croix marque cette intersection. Il se compose de deux bacs, un grand et un petit. L’ensemble du lavoir s’étend sur 3,80m de long par 1,37m de large sur une hauteur de 0,45m. Il est abrité par une toiture en tuiles canal. Il est accolé au bâtiment du four communal. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile canal,Bois Historique : Le lavoir du Chauchay est installé au 19ème siècle afin de répondre aux mesures de salubrité publique. Accolé au four communal, la toiture de ce dernier est prolongée, permettant ainsi aux lavandières de laver le linge à l'abri. L'eau est captée dans un premier petit bassin et est ensuite dirigée par une petite goulotte jusqu'aux bacs du lavoir. L'ensemble est conçu afin que les personnes est un accès à de l'eau propre indépendamment du lavoir. Geolocalisation WGS84 : 45.92971575812105 - 5.40526992555715 Protection : Aucune |
5 vues Fiche édifice : 97 Commune : Torcieu (Ain, France) Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie Type : Lavoir Fonction : Ensemble comportant un abreuvoir et un lavoir n'étant plus en fonctionnement actuellement. Datation : 19e siècle Description : Le hameau de Dorvan est équipé d'un ensemble composé d'un lavoir et d'un abreuvoir. Le bac du lavoir conserve encore ses pierres plates en biais qui servent à déposer le linge et le frotter. Il est abrité par un mur en pierre et une toiture comportant une charpente en bois et du fibrociment. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Bois Matériaux couvertures : Autre (à définir),Bois Historique : Le lavoir fut construit au cours du 19e siècle afin d'offrir aux habitants du hameau de Dorvan l'hygiène quotidienne dont ils avaient besoin. Geolocalisation WGS84 : 45.90880914325563 - 5.410043526368668 Protection : Aucune |
Eglise, Notre-Dame de l'Assomption dite chapelle de Chanteins 8 vues Fiche édifice : 104 Commune : Villeneuve (Ain, France) Rédacteur de la notice : Nuguet Anne (Amis de la chapelle de Chanteins) Type : Chapelle Fonction : La chapelle n'étant pas désacralisée, une messe est célébrée chaque 15 août par un prêtre de la paroisse d'Ars/Savigneux/Villeneuve en hommage à la Vierge. Exceptionnellement, des baptêmes ont pu y être célébrés. Datation : 1er quart 11e siècle Modifications : Reprise de toute la façade ouest. Description : Eglise romane primitive peu remaniée. La nef unique est orientée dans l’axe est-ouest : elle est directement greffée, à l’ouest, sur le mur de façade et, à l’est, sur un clocher-arcade ne possédant pas de travée en dessous. Les ouvertures sont très étroites. Sur la façade ouest, la porte principale est agrémentée d’un tympan nu et d’un œil de bœuf. A l’extérieur, un bénitier provient d’un remploi et des traces de maçonnerie rappellent l’existence, jadis, d’une galonnière. Sur la face sud, un portail roman est orné de 2 piédroits se terminant par 2 corbeaux sculptés. Le chevet, à l’est, comporte 2 contreforts en pierre. Il est de forme semi-circulaire, induisant une voûte en cul-de-four. Le clocher-arcade est percé, dans sa partie haute, d’un oculus donnant dans la nef. Une petite cloche montée sur un joug est placée dans une baie excentrée. Un arc de pierres formant une voûte légèrement brisée, et visible dans le pignon, indique que le clocher-arcade a été rehaussé pour former un fronton triangulaire. Une croix en fer forgé est fixée au sommet. Matériaux gros oeuvre : Galet,Brique (carron),Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile canal,Tuile plate Inscriptions : Pierres de taille avec signes des tâcherons (montants porte centrale). Particularités : La forme architecturale est presque similaire à sa conception d'origine, d'une simplicité rare. La charpente est apparente, témoin de la nudité originelle des nefs romanes. Dernier sanctuaire dombiste avec des bancs de miséricorde faits de pierres et de briques maçonnées, longeant les murs au nord, à l'ouest et au sud. Ils permettaient aux paroissiens d'assister aux offices confortablement, car l'utilisation des sièges dans la nef était réglementée et taxée, et les laboureurs de la paroisse n'avaient pas les moyens de s'acquitter de ce droit. Le chœur est séparé de la nef par une poutre de gloire et des autels, maçonnés et accolés aux murs nord et sud. Des traces de polychromie dans les tons brun-noir, ocres ou rouges, apparaissent. Certaines traces de pigments laissent volontiers croire à la présence de fresques. Historique : Construite aux environs de l'an mil, c'est l'une des plus anciennes de la région. Annexe de l'église de Montagneux, dépendant du doyenné de Montberthoux (à Savigneux), d'obédience clunisienne, elle faisait partie du diocèse de Lyon, ce qui a occasionné de nombreuses visites pastorales de l'Archevêque de Lyon, dès 1469, pour surveiller l'état de l'église et veiller à son entretien régulier (fonts baptismaux, objets du culte, clocher, plafond lambrissé). En 1700, 2 messes par semaine étaient dites. Le XVIIIe siècle fut celui des rénovations, rendues possibles grâce aux dons des paroissiens. De gros travaux ont été effectués, tels que la réfection de la façade (avec appareillage en arêtes de poisson, dépose et remontage de la galonnière, mise en place d'un oculus), carrelage et plafonnage de la nef, blanchiment des murs à la chaux, porte d'entrée, jointoiement des vitraux, réfection de la toiture. Bien que Chanteins soit le lieu de nombreux pèlerinages (en l'honneur de Sainte Appolonie, de Sainte Agathe, de Saint Roch et de Saint Thibault), la paroisse jouissait d'une mauvaise réputation (lieu malsain, moralité douteuse des prêtres). Et le dernier prêtre s'enfuit à la Révolution. Une longue interruption laissa l'église à l'abandon. Il fallut attendre les années 1980 pour que la municipalité de Villeneuve engage d'importants travaux de restauration (toiture, extérieurs...). La petite cloche de Chanteins a de nouveau appelé les fidèles au culte le 15 août 1992. Geolocalisation WGS84 : 46.02912502600649 - 4.883866744113675 Protection : Aucune Documentation : Jérôme Dupasquier, Nouvelles annales de l'Ain - 2000, L'église de Chanteins, Société d'émulation de l'Ain, 2001, Médiathèque de Bourg-en-Bresse 944.583 SOC FL; Patrimoine en Dombes et Saône, De Clochers en clochers. Les églises du canton de Saint-Trivier-sur-Moignans, Chanteins, de 113 à 122, AGB (Bourg), 2008; Association Patrimoine en Dombes et Saône, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Saint-Trivier-sur-Moignans, Villeneuve / Edifices religieux / Ancienne église de Chanteins, de 259 à 261, 2000 |
Monument, des Balmettes dit l'Aigle des Balmettes 5 vues Fiche édifice : 109 Commune : Ambérieu-en-Bugey (Ain, France) Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie Type : Monument aux morts Architecte : Rochet Abel Autres intervenants : Muscat Alphonse (sculpteur) Fonction : Monument commémoratif de l'épisode des Balmettes de 1814. Datation : 1913,1er quart 20e siècle Description : Statue en pierre (certainement du calcaire) réalisée par Alfred Muscat, sculpteur de Lagnieu, positionnée sur "la route des Balmettes" entre Torcieu et Les Balmettes (commune d'Ambérieu-en-Bugey) et surplombant la D1504. Appelé aussi « l’Aigle des Balmettes », ce monument se compose de deux personnages sculptés en partie inférieure et d'un aigle en bronze sur la partie supérieure. Le premier personnage est un paysan bugiste portant le bonnet phrygien, le genou à terre, l'arme à la main (peut-être un fusil de la manufacture impériale de Maubeuge). Il surveille la progression de l'ennemi. Les rides distinctes sur son visage rappellent que ce sont des paysans d'un certain âge qui protégèrent la vallée. Sa tenue se compose d'une tunique de paysan et des chausses de la garde nationale. Debout derrière lui, se trouve une femme tenant un drapeau et portant une jupe ainsi qu'une camisole par-dessus un corsage. Elle incarne l'allégorie de la France. L'aigle royal en bronze qui les surplombe, pesant environ 400-420 kilogrammes, symbolise l'empire de Napoléon Bonaparte et le territoire du Bugey. A l'arrière-plan se dresse un rocher, il représente la montagne typique de la cluse de l'Albarine. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Métal Inscriptions : Les Balmettes 1814 Historique : En 1814, suite aux défaites de Napoléon, les Autrichiens pénètrent sur le territoire français en prenant Bourg et Lyon. En mars 1814, ils s'arrêtent à Ambérieu en Bugey, leur objectif étant d’emprunter la vallée de l’Albarine pour rejoindre la Savoie. Les gardes nationaux (rétablis par un décret impérial) de Saint-Rambert-en-Bugey ainsi que les habitants de la commune de Torcieu, sous le commandement du commandant Juvanon, vont arrêter l’avancée des Autrichiens dans le Bugey. L'alarme est donnée par un habitant de Torcieu, Arpin-Gonnet dit Bécot, qui avait vu arriver deux éclaireurs autrichiens aux alentours de sa maison. La route est barrée aux Balmettes, à l'entrée de la cluse de l'Albarine. La garde nationale et les habitants creusent une grotte dans le rocher afin d'attendre et de surprendre l'ennemi. Les Autrichiens, aidés d'un traître du hameau de Vareilles, payé pour une somme de trente francs, suivent un sentier en passant derrière le château de Saint Germain afin de rejoindre Torcieu et de surprendre la garde nationale au niveau du Mont Charvey. Pierre Barbarin, qui travaillait dans sa vigne avec son enfant de quatre ans, prévient la garde de l'attaque surprise par la montagne. Les Autrichiens ne pouvant pas continuer leur progression par la vallée de l’Albarine, utilisèrent un autre chemin passant par la montagne et le Mont Luisandre, au nord de Torcieu. La statue commémore ainsi cet événement. De nombreuses communes de l’Ain vont participer à son financement par un système de souscriptions. Elle est inaugurée par le sénateur Alexandre Bérard le 12 juillet 1914, juste avant l’entrée en guerre mondiale de la France. En 2002, le 14 septembre, une cérémonie regroupant des associations d'anciens combattants, des membres de la Légion d'honneur, des personnalités militaires et civiles ainsi que des habitants de la région, célébra la volonté de résistance de ces bugistes et honora leur souvenir. Geolocalisation WGS84 : 45.93411328698462 - 5.382409015968733 Protection : Aucune Documentation : Sergines, Les Annales politiques et littéraires, Les échos de Paris, p.86-87, 1914, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57469638/f1.item; Tavernier Henri, Torcieu d'Antan. Origines, vies au fil des ans., 190, Imprimerie des Beaux Arts. Lyon., 1989, FL 944.44 TAV, Médiathèque La Grenette Ambérieu-en-Bugey; Bulletin Municipal de Torcieu, L'aigle des Balmettes, p. 6-7, Décembre 2002, 1W29 Mairie de Torcieu |
15 vues Fiche édifice : 116 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Eglise paroissiale Architecte : Ferret Antoine (Tony) Autres intervenants : Mandy André Antoine (entrepreneur), Bégule Lucien (peintre-verrier), Perrusson et Desfontaines (céramistes) Fonction : Ce bâtiment a une fonction cultuelle, utilisé pour tous les offices religieux, et culturelle lors de concerts et autres manifestations (visites commentées du bâtiment, des vitraux, des céramiques) en complémentarité du patrimoine du village. La crypte sert de lieu de culte, l'hiver. Il existe trois salles de réunions pour différentes activités : chorale, atelier rénovation des statues, et une chaufferie. Datation : 1889,4e quart 19e siècle Description : Eglise de style néo-roman, orientée est/ouest, construite en partie sur une crypte pour compenser le dénivelé du terrain. Des pierres d'origine différente constituent cet édifice en croix latine avec transept inscrit. Une nef centrale, deux nefs latérales et trois tourelles complètent cette construction, ainsi qu'un clocher porche comportant deux horloges en céramique Perrusson et Desfontaines. De plus, 96 céramiques proviennent de la même fabrique et 18 vitraux de Lucien Bégule ornent cet édifice. Dans la crypte, 3 vitraux contemporains de 1983 ont été réalisés par le peintre verrier Claude Baillon. Précisions sur les dimensions de l'église : hauteur à l'avant = 15,70 m hors clocher, à l'arrière 22 m ; hauteur à l'intérieur du transept = 11,70 m, nef centrale = 12,70 m, nef latérale = 7,70 m, chœur = 11,70 m. L'abside présente un diamètre de 7 m. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Métal,Brique,Bois Matériaux ouvertures : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile plate,Ardoise Particularités : Les éléments en céramique sont : les deux horloges, les fleurs de lys et 28 métopes pour l'extérieur ; 68 métopes et rosaces et une tribune ornée d'un bandeau pour l'intérieur. Ils ont été réalisés dans l’atelier Perrusson-Desfontaines implanté à Ecuisse en Saône-et-Loire. Les 18 vitraux sont de belle facture, commande unique réalisée par Lucien Bégule, peintre-verrier lyonnais. L'iconographie est régionale et locale, avec comme particularité, une saynète historiée sur la majorité des vitraux en soubassement. Dans la crypte, trois vitraux contemporains ont été réalisés et installés en 1986 par Claude Baillon de Millau. A noter que sur 24 chapiteaux, 12 sont sculptés, la finition de l'église n'ayant pas aboutie. Plusieurs éléments ont été protégés au titre des Monuments historiques à deux dates différentes : une cloche le 20 septembre 1943 et le 14 décembre 2000 : le tabernacle et l'autel de la chapelle Saint-Maurice, le tabernacle et l'autel de la chapelle de Marie, le tabernacle de la crypte, les stalles dans le chœur de l'église, une cloche posée au sol, une chasuble. Historique : Consacrée en 1892, l’église Saint-Maurice de Neuville-les-Dames fut édifiée pour remplacer l’église paroissiale jusqu’alors située au centre de la place du Chapitre. Datant du 12e siècle, cette dernière fut détruite car jugée trop exiguë et vétuste. Certains matériaux provenant de ce bâtiment ainsi que de l’église des chanoinesses détruite à la Révolution furent réemployés pour la construction du nouvel édifice (les marches en pierre, des bois de charpente en chêne, les stalles des chanoinesses visibles dans le chœur). L’orientation inversée (est-ouest) s’explique par la prise en compte de la déclivité du terrain, qui rendait difficile l’orientation ouest-est traditionnelle. L’architecte diocésain Tony Ferret, proposa un plan qui ménageait la réalisation d’une crypte sous le corps de l’édifice, susceptible de compenser la déclivité ci-dessus évoquée. Les plans de Tony Ferret acceptés, les travaux purent débuter en 1889, pour s’achever trois ans plus tard, permettant d’inscrire l’édifice dans son contexte topographique. Geolocalisation WGS84 : 46.1624985724538 - 5.002191066741943 Protection : Aucune Documentation : Lucien Charrin, Neuville les Dames des origines à nos jours, Regain, 1993 |
13 vues Fiche édifice : 120 Commune : Divonne-les-Bains (Ain, France) Rédacteur de la notice : Grenard Annie (Divonnelectro) Type : Usine électrique Fonction : D'abord moulin à blé, ce bâtiment a été converti plusieurs fois jusqu'à sa dernière fonction d'usine hydroélectrique des thermes et hôtels thermaux. Aujourd'hui, musée en devenir, il accueille sur demande les groupes de visiteurs et les scolaires en initiation à l'électricité. Datation : 1ère moitié 14e siècle Modifications : 1883 : transformation du moulin à blé en diamanterie 1887-1888 : transformation en usine hydroélectrique Description : La façade et le toit de cette vieille bâtisse gessienne de plan rectangulaire ont été restaurés il y a peu et ne laissent pas deviner qu'à l’intérieur se trouve une ancienne usine hydroélectrique. Accolé à l’arrière du bâtiment, un caisson de verre abrite la « piscine » d’une turbine et une grande roue à aubes (une aqualienne) qui produit de l’électricité pour la ville. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique,Bois Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille Inscriptions : Le linteau d'une ouverture désormais condamnée porte, sur sa face interne, une croix sculptée. Particularités : Les machines remarquables toujours présentes sont en état de marche : - turbine Francis de 1930 (Ateliers des Charmilles, Genève), - couplée à une dynamo avec multiplicateur de 1930 (Constructions électriques d'Anières Giovannelli et Tiranti) - moteur thermique d'appoint Winterthur (Société suisse pour la construction de locomotives et de machines Winterthur - 1907) - groupe convertisseur Rieter - 1902 - tableau électrique en marbre Historique : Le moulin David et son canal de dérivation datent du Moyen Âge. A l’origine moulin à blé, il est accompagné d’un foulon, qui sera détruit dans une inondation. Un diamantaire natif de Divonne, Eugène Goudard, l’achète en 1883, le convertit en diamanterie, puis le loue à la Société des Bains qui l'achète en 1896. Le moulin devient une usine hydroélectrique qui alimente en courant continu 110V les thermes et les hôtels thermaux pendant presque cent ans. Il est ensuite utilisé seulement comme générateur de secours pour le casino en cas de panne d’EDF. En 1993, la mairie achète le local désaffecté et l’utilise comme entrepôt. Dans les années 2000, une équipe de bénévoles restaure entièrement les machines. Désormais ces dernières sont mises en fonctionnement pour des démonstrations effectuées par l’association Divonnelectro. Geolocalisation WGS84 : 46.355736329842046 - 6.138430971072239 Protection : Aucune |
Bureau de poste, La Poste 5 vues Fiche édifice : 117 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Hôtel des postes Architecte : Rochet Abel Autres intervenants : Bulidon Henri (maçon entrepreneur) Fonction : A partir de 1912, le bâtiment est un bureau de poste. Depuis 2016, c'est une agence postale avec du personnel dépendant de la Mairie. Datation : 1912,1er quart 20e siècle Modifications : Ajout d'un local chaufferie fioul (gaz en 2000) et de toilettes publiques. Description : Le bâtiment est composé de quatre façades et une façade aplatie où se situe la porte d'entrée. Il comprend une cave, un rez-de-chaussée, un premier étage et des combles. Le travail architectural montre une délimitation entre les trois niveaux. Les encadrements en ciment des ouvertures sont travaillés en modénature et les coudières sont en pierre bouchardée. Des persiennes métalliques ferment les ouvertures. Quatre fenêtres du bas sont munies de grilles de protection. Le local chaufferie se situe sur la façade ouest. La porte d'entrée est surmontée d'une fenêtre aveugle où devaient figurer les numéros de téléphone. Au-dessus de cette baie, un fronton en pierre blanche est percé d'une ouverture circulaire occupée par une horloge jusqu'en 2018. Sur la façade est, un panneau mouluré en ciment de 8 m sur 0,80 m porte l'inscription "Télégraphe-Poste-Téléphone". La lucarne, surmontée d'un toit à trois pans, est en pierre blanche. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Inscriptions : Sur un panneau mouluré de 8 m sur 0,80 m est inscrit : TÉLÉGRAPHE - POSTE -TÉLÉPHONE Historique : Depuis 1861, la commune de Neuville-les-Dames demande avec insistance (pétitions à l'appui) la création d'un bureau de distribution avec le soutien des communes avoisinantes, suite aux déficiences du service actuel. Le 2 décembre 1911, le directeur des Postes demande la désignation d'un architecte pour le projet de la poste. C'est l'architecte Abel ROCHET, né à Bourg-en-Bresse le 7 octobre 1869, décédé le 20 octobre 1953, et diplômé des Beaux-Arts de Paris le 4 février 1889, qui a été nommé. Le devis estimatif d'Abel Rochet s'élevait à 15 600 francs. Deux entrepreneurs ont répondu à l'appel d'offre : M. Rousseau Antoine (14 069 francs) et M. Bulidon Henri (13 781 francs). Ce dernier a été validé par le conseil municipal du 28 Avril 1912. L'entrepreneur en maçonnerie, M. Bulidon Henri, résidait à Saint-Trivier-sur-Moignans dans l'Ain. La délibération a été approuvée le 2 mai 1912 par la Préfecture. M. Rochet a commandé une horloge verticale, sans sonnerie, 8 jours. Elle se compose d'une première roue de 12 cm, d'un chevalet en sapin, d'une tige de transmission, d'un cadran peint, d'une minuterie, d'une aiguille, de cordes (8 m), de poids, de cinq équerres en fer ; le tout pour une valeur de 190,3 francs. Le châssis sur le toit est un modèle Fréleval. Elle a été inaugurée le 28 septembre 1913. Un bail a été établi entre la mairie et la Poste. En 1912, il s'élevait à 600 francs par année et évoluait à la reconduite du bail, pour s'élever, en 1971, à 4 200 francs, suite aux travaux réalisés. Le receveur de la Poste était logé dans ce bâtiment. Par la suite, l'appartement est devenu un local associatif et un dépôt d'archives communales. Le bureau de Poste est devenu Agence Postale le 14 octobre 2016. Geolocalisation WGS84 : 46.16213852870657 - 5.004279738705236 Protection : Aucune Documentation : Charrin Lucien, Neuville-les-Dames, Des origines à nos jours, 427, Regain, 1993, SL 944-1, Bibliothèque de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Devis estimatif, baux., 2O12 - Archives communales de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Délibération des baux, 1939-1971 : location bureau de poste, correspondances., 1N3 - Archives communales de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Construction : travaux, entretien. Location 1907-1980, 1M4 - Archives communales de Neuville les Dames |
Maison canoniale, de Brosses de Gevigney 9 vues Fiche édifice : 118 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Maison canoniale Architecte : Pierre Langrené, Damboy Autres intervenants : Pierre Chabert (charpentier), Jean Lamy (entrepreneur) , Michel Nain (tailleur de pierres) Fonction : Depuis la Révolution, elle sert d'habitation familiale. Datation : 2e quart 18e siècle Modifications : Construction d'une tour accolée à la façade sud-ouest du bâtiment principal. Description : Il s'agit d'un bâtiment trapézoïdal élevé sur trois niveaux. La façade sud donnant sur la place du Chapitre a une prestance identique aux hôtels particuliers de l'époque. Un escalier en pierre, à volée double et à montée convergente, avec une rampe en fer forgé, permet d’accéder à la belle porte d'entrée cintrée en chêne, munie d'un heurtoir. Sous la clé de voûte passante sans doute autrefois armoriée, la flèche de l'arc est comblée par une imposte. Cette ouverture se situe sur un avant-corps central surmonté d'un fronton triangulaire et classique, lui-même agrémenté d'un œil-de-bœuf en son centre. De plus, un balcon en fer forgé surplombe cette porte d'entrée. La majorité des fenêtres et des lucarnes en façade sont réalisées en petits bois et fermées par des persiennes de bois. La toiture à la mansarde est soulignée par une corniche qui se poursuit sur la tour de 1900 construite à l'angle de la façade sud-ouest. Au-dessus de la baie supérieure de cette tour, trois corbeaux sculptés soutiennent le fronton en plein cintre, le tout décoré de modillons. A l'arrière, un balcon identique à celui de la face sud se trouve au-dessus d'un escalier de quatre marches en pierre. Cette façade nord donnant sur un parc est moins prestigieuse. Matériaux gros oeuvre : Galet,Brique (carron),Pisé,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille,Tuile plate,Ardoise Particularités : À l'intérieur du bâtiment se trouvent un escalier de service en chêne chevillé et un escalier en pierre avec une rampe en fer forgé qui donne sur le vestibule. Historique : Les archives concernant le chapitre de Neuville-les-Dames nous apprennent que Louise Barbe de Brosses (1710/1758), originaire de Dijon entre au prieuré en 1729. Sa sœur Charlotte (1717/1776) la rejoint ainsi que sa mère Pierrette née Févret de la Fondette (1681/1771), veuve de Charles de Brosses (1677/1723) conseiller au parlement de Bourgogne. Les registres capitulaires de 1734 et 1735 citent la maison de Madame de Brosses et ses filles. Ils précisent qu’elle peut construire un perron de quatre pieds et demi face à la cour du Chapitre et que le mur de façade doit être en alignement avec la maison mitoyenne de Madame de Vallins. Des minutes notariales de 1735 citent les prix faits pour les différents entrepreneurs : charpentiers et tailleurs de pierre. En 1739, leur frère Charles (1709/1777) également conseiller (1741) puis président (1775) au parlement de Bourgogne relate dans un de ses courriers qu’il passe voir sa mère et ses sœurs dans leur nouvelle maison : « la plus belle sans contredit et la plus vaste du chapitre ». Suite à un exil en 1776, il passe du temps avec sa famille et est apprécié pour sa culture et son humour. L’entretien de cette demeure coûte cher et la famille de Brosses se résout à partager cette bâtisse avec la famille voisine de Vallins dès 1750. Pour ces mêmes raisons, de nouvelles "nièces" sont adoptées (ce principe d'adoption étant accompagné de subsides) : Hyacinthe Pierrette en 1758, Catherine et Constance en 1761, Agathe et Augustine en 1769 (filles de Charles issues de ses 2 mariages). Olympiade et Elisabeth Pauline, membre de la famille de Brosses, obtiennent à leur naissance, un brevet de fraternité en 1773 et 1775. Des demoiselles de la famille de Legouz de Saint-Seine (seconde épouse de Charles) et de Fondette se joignent pour garder ce bien dans la famille. En 1780, une partie est vendue aux demoiselles de Monestay de Chazeron pour 45 000 livres. Ces dernières adoptent Mesdemoiselles de Neuville de l’Arboulerie (1781) et Madame de Chevigné, veuve du comte de Bar, qui seront les dernières chanoinesses à avoir vécu dans cette maison jusqu'à la Révolution. Avant cet événement, des réunions capitulaires, des réceptions et des bals s’organisent dans les magnifiques salons aux boiseries Louis XVI, avec un parquet en étoile et vue sur les jardins. Adélaïde de Berbis (1768/1848), est reçue au prieuré en novembre 1787 et habite dans une maison au fond de la place du Chapitre. A la Révolution, elle est emprisonnée à Chatillon-sur-Chalaronne puis à Bourg-en-Bresse en 1793. A sa sortie, elle épouse Charles Aimé Jussieu de Saint Julien et revient vivre à Neuville. Elle vend sa propre demeure canoniale et achète en 1811 cette bâtisse à un descendant de la famille de Bar pour la somme de 4800 francs auprès du notaire Despiney de Neuville-les-Dames. Elle y meurt en 1848. La famille de Gevigney acquière cette demeure en 1879. Au début du 20e siècle, un pavillon tourelle est construit en façade sud-ouest. L’architecte bressan Abel Rochet, qui a épousé une femme vivant dans une autre maison du Chapitre, en est le concepteur. Les descendants actuels de la famille de Gevigney y vivent toujours et entretiennent cette magnifique bâtisse qui fait la fierté du village de Neuville-les-Dames car elle évoque le passé prestigieux de ce prieuré. Geolocalisation WGS84 : 46.162873223502224 - 5.003159463405609 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 18-12-1980 Documentation : A. Gourmand, Notice sur l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, imprimerie Milliet Bottier, 1865, Archives départementales de l'Ain / BIB D 875; Lucien Charrin, Neuville les Dames Des origines à nos jours, Regain, 1993, Archives départementales de l'Ain / BIB TU 281; Base Mérimée Ministère de la culture, http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr?ACTION=NOUVEAU&, Base Mérimée; Hippolyte Babou, Lettres familières d'Italie à quelques amis en 1739 1740 par Charles de Brosses, 21, 22, Poulet Malassis et de Broise, 1858, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39895g/f65.item; CH Foisset, Le Président de Brosses Histoire des lettres et Parlement au 18ème siècle, 86,87,89,142,322,346,522,527, Olivier-Fulgence, 1842, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9725787z/f94.image.r=Neuville; Albert Bouchet, Histoire des prieurs de l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, 1889, Archives départementales de l'Ain / BIB E 45; Octave Morel, Le prieuré de filles nobles de Neuville-les-Dames 1158-1755, Archives Départementales de l'Ain / BIB TU 43; Minutes notarales Maitre Reffay, Archives Départementales de l'Ain / 3E 20 605 |
Chapelle, Sainte-Madeleine 7 vues Fiche édifice : 126 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Curtelin Georges Autres intervenants : A. Senetère (entrepreneur), J. Coquet (peintre-verrier), J. Belloni et L. Bertola (sculpteurs), A. Cateland (orfèvre) Fonction : La chapelle est actuellement fermée, mais non désaffectée au culte. Datation : 1933,2e quart 20e siècle Description : La chapelle est un chef d'œuvre de l'Art déco. La façade principale tripartite (visible depuis le boulevard Paul Bert) traduit la division en trois nefs de la chapelle. Le portail se compose d'une table et d'une corniche, dominant une porte à double vantail à chambranle mouluré. Il est encadré de deux colonnes adossées au mur pignon, surmontées de globes et présentant un motif de trois stries horizontales (une des signatures de Georges Curtelin). Au-dessus, dans une large bordure moulurée, la rosace se compose d'un réseau géométrique. Cette dernière met en valeur la statue de la Vierge à l'Enfant en bronze (dessinée par Georges Curtelin, réalisée par Joseph Belloni et mise en place en 1958). Le portail et la rosace sont dans un ébrasement concave et en plein cintre. Sur toute la hauteur de la façade, se développe un ordre monumental de pilastres toscans sans base. Ils supportent un fronton interrompu sommé d'une croix en béton armé. Aux extrémités du mur-pignon, des départs de consoles assurent la transition avec l'élévation des bas-côtés. À l'arrière, le chevet comporte deux niveaux : les chapelles rayonnantes en partie basse et le chœur polygonal plus haut. Au niveau inférieur, les chapelles s'ouvrent par des portes précédées de perrons et encadrées de pilastres sans base ni chapiteau. L'architecture du chevet est assez épurée. Georges Curtelin géométrise le style gothique par l’utilisation de baies en arcs en mitre en brique. Cette partie est également ornementée de sept vitraux circulaires qui apportent de la lumière à l'intérieur du chœur. Sur la façade latérale au nord-est, on retrouve l'entrée empruntée par les religieuses. Elle est encadrée par des colonnes et un auvent en béton armé et surmontée d'un décor représentant la colombe du Saint-Esprit. Le mur pignon est sommé d'une petite croix carrée ajourée en béton armé également. La façade latérale donnant au nord-ouest est ouverte de deux petites portes, l’une ouvrant sur la sacristie et l’autre sur la chapelle de Saint Joseph. Le béton est l'un des matériaux privilégiés de l'Art déco et le clocher n'y échappe pas. Ce dernier a été pensé et imposé par la Mère supérieure de la congrégation. Mère Ambroise voulait un petit clocher octogonal fermé, décoré de colonnettes d'angles, ajouré par des claustras en ciment armé et surmonté d'une croix en fer forgé. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Brique,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, se trouve un lustre octogonal en fer forgé orné de 25 boules en verre crée par Georges Curtelin. Il est inscrit au titre d'objet à l'inventaire des Monuments Historiques. Historique : En 1826, l'asile pour aliénées, tenu par la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Bourg-en-Bresse, s'installe sur le site de la Madeleine. À l'origine, une simple chambre de l'établissement hospitalier fait office d'oratoire. La congrégation fait construire une première chapelle en 1828. À cette époque, le nombre de patientes est encore faible : moins d'une centaine de malades. Onze ans plus tard, ce nombre s'accroissant, une nouvelle chapelle est construite en 1839 sur l'emplacement actuel. À nouveau, ses dimensions ne sont pas adaptées aux nombres de malades. La Mère Angélique s'inquiète de l’étroitesse de la chapelle et surtout de son aspect qui, selon elle, n'est pas digne du Seigneur. Malheureusement, elle décède en 1902 et ne peut pas faire aboutir son projet. Ce n'est qu'en 1933 que Mère Ambroise donnera l’autorisation d'en construire une nouvelle. Pour mener à bien ce projet, la congrégation fait appel à Georges Curtelin, jeune architecte lyonnais, élève de Tony Garnier et reconnu en architecture religieuse. Le chantier débute en mai 1933 pour s’achever en juillet 1935. La construction est prévue en deux temps, car on ne peut pas interrompre la célébration du culte. L’abside, les chapelles rayonnantes et la croisée du transept sont réalisées en premier et achevées en 1934. Les offices ont lieu dans la nef d’origine. Dans un second temps, la nef et les bas-côtés sont reconstruits et la façade principale élargie. Les célébrations se déroulent alors dans le nouveau chœur. Georges Curtelin veut que chaque ornement soit strictement soumis à la liturgie, tout est réalisé uniquement en vue de la plus grande gloire de Dieu. Ainsi, les matériaux employés sont en matière noble : à l'intérieur de la chapelle on retrouve du marbre, chêne, fer forgé et bronze. Curtelin dresse non seulement les plans de l'édifice, mais aussi ceux des autels et de l'ornementation intérieure. Il est assisté du décorateur Jean Coquet, peintre-sculpteur, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, et d'artistes renommés comme Joseph Belloni. La chapelle est finalement consacrée en octobre 1935 par Mgr Maisonobe. En 1973, les sœurs cèdent l’ensemble de la propriété à l’ORSAC (organisation pour la santé et l’accueil). En 2001, le Département acquiert le site. La chapelle change à nouveau de main et devient propriété de la Ville de Bourg-en-Bresse en mars 2015. Labellisée « Patrimoine du 20e siècle » depuis 2012, elle est inscrite au titre des monuments historiques le 22 octobre 2013. Geolocalisation WGS84 : 46.202367922418134 - 5.219482183456421 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Gilles Soubigou, In Situ Revue des patrimoines, Protéger une « œuvre d’art totale » au titre des monuments historiques : la chapelle Sainte-Madeleine , 2016, http://journals.openedition.org/insitu/13050; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Saint-Joseph 5 vues Fiche édifice : 127 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Ce bâtiment a été détruit en 2021. Datation : 1848,2e quart 19e siècle Modifications : Réfection de la façade donnant sur l'avenue Alsace-Lorraine, rénovation. Description : Aujourd'hui détruit, le bâtiment Saint-Joseph se situait à l'est du parc de la Madeleine. Sa forme rectangulaire et tout en longueur était due à sa fonction principale : abriter des dortoirs. Il se démarquait des autres établissements du site par sa galerie extérieure. À l'origine, cette dernière était couverte par une pente de tuiles sur charpente en bois qui a été remplacée par une dalle béton parée d'occuli vitrés zénithaux. Le rez-de-chaussée était largement vitré grâce à de grandes arcades en plein-cintre de pierre de taille qui offraient une belle vue sur le parc. Bien que sa façade était enduite de ciment, ce bâtiment avait le même modèle architectural que les autres édifices du parc. En effet, il était construit en moellon de pierre, le chaînage d'angle et les encadrements étaient en pierre calcaire taillée. Ces matériaux étaient d'ailleurs visibles sur les arcades qui n'avaient pas été enduites. Sur la façade est, qui donnait sur l'avenue Alsace-Lorraine, le soubassement était recouvert d'un crépi moucheté. Les deux façades principales du bâtiment étaient ornées d'ancres de tirants en double moustache. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : Au sous-sol du bâtiment, se trouvait une série de caves monumentales voûtées en plein-cintre. Elles étaient maçonnées de pierres de taille et de briques. L'escalier central sous arcades, qui donnait au rez-de-chaussée sur le hall, était monumental, en pierre de taille. Il était remarquable car composé de trois volées dont une volée couloir à deux murs d'échiffre. Historique : En 1826, l'asile d'aliénées s'implante à l'est du parc de la Madeleine, sur l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire, à l'angle du boulevard Paul Bert et de l'avenue Alsace-Lorraine. À cet endroit, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph fait construire les trois premiers bâtiments de l'asile. Pour répondre à l'augmentation du nombre de patientes, il est nécessaire d'en construire de nouveaux pour y accueillir des dortoirs. Ainsi, en 1848, le bâtiment Saint-Joseph sort de terre sur l'avenue Alsace-Lorraine. Saint-Joseph est à l'origine organisé de cette manière : le rez-de-chaussée est compartimenté en cinq espaces dont un pour les malades agitées à la charge du Département, un pour les agités à la charge des familles, un pour les épileptiques, un autre pour les malades tranquilles à la charge du Département et un espace pour les pensionnaires payant une très faible rétribution. Chacun de ces compartiments possède une vaste pièce utilisée comme salle de travail et de réfectoire. Chaque espace a également sa propre cour extérieure. À chaque niveau se trouvent cinq dortoirs. Et enfin, d'immenses greniers peuvent servir d'étendage, de dépôt d'approvisionnement ou peuvent être convertis en dortoirs si besoin. Dans les années 1950, la façade est du bâtiment change d'aspect : à l'origine, les ouvertures étaient toutes en arc en plein-cintre et se présentaient en travées régulières. Après modification, seules quatre fenêtres arrondies subsistent, les autres sont toutes rectangulaires. Dans les années 1970, on construit un bâtiment annexe à Saint-Joseph le reliant au bâtiment Sainte-Thérèse. Plus tard, les dortoirs sont transformés en chambre. Durant l'été 2021, le bâtiment Saint-Joseph est détruit. Il était le dernier témoin des prémices de l'asile, les premiers bâtiments ayant été démolis des années avant lui. Geolocalisation WGS84 : 46.201078494527316 - 5.219336629151412 Protection : Aucune Documentation : Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine , 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1935, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Maison canoniale, L'Aubier 10 vues Fiche édifice : 128 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Maison canoniale Architecte : Zola Fonction : Ces deux maisons construites à usage d'habitation pour les chanoinesses sont aujourd'hui en attente d'une reconversion. Datation : 3e quart 18e siècle Description : Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire composé de deux maisons canoniales mitoyennes, construites en même temps et à l'identique, faisant parti d'un alignement de cinq maisons, situé entre la place du Chapitre et la place des Chanoinesses. Sur la façade ouest, un soubassement de 60 cm de haut débordant de 4 cm du reste de la façade (cf image des soupiraux) en briques et galets est recouvert d'un crépi. La demeure s'élève sur quatre niveaux, comme toutes les maisons situées sur cette place. Le dernier niveau est éclairé par des œils-de-bœuf, inclus dans une frise peinte aux dessins géométriques soulignant les parties constitutives de ce niveau. L'enduit de couleur ocre est surligné par des lignes rouges espacées de 40 cm sur toute la longueur des façades est et ouest jusqu'au premier étage, sur toute la hauteur pour la partie sud. Sur la façade est donnant sur la place du Chapitre, un escalier à double volée à montée convergente avec une rampe en fer forgé aboutit à deux portes d'entrée à deux battants. Les encadrements réalisés en pierre taillée montrent un linteau monolithe et des piédroits constitués de plusieurs pierres de taille. Ces portes sont décorées avec des moulures et surmontées chacune d'une imposte vitrée. Des persiennes en bois habillent les fenêtres rectangulaires encadrées de pierres taillées aux deuxième et troisième niveaux des façades est et ouest. Des soupiraux en arc monolithe éclairent le premier niveau et sont protégés par des barreaux. Des tuiles plates recouvrent le toit en croupe. Matériaux gros oeuvre : Galet,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique Matériaux couvertures : Tuile plate Historique : En 1760, la Prieure, inquiète de l'augmentation du nombre des postulantes désireuses d'entrer au Chapitre, s'adresse à l’architecte et entrepreneur Zola pour dresser le plan d'un alignement de nouvelles maisons. Ces constructions sont érigées en dehors du périmètre du Chapitre devenu trop restreint. Après la validation du projet par l'assemblée capitulaire, cinq maisons sont réalisées au fil du temps. Les deux premières dont il est question ici, proches des églises, sont bâties en même temps à la demande de deux familles de Bourgogne : Damas de Cormaillon et Chastenay de Lanty. Elles forment un ensemble cohérent, reliées entre elles par les sous-sols. Les chanoinesses y vivent jusqu'à la Révolution, période à laquelle ces bâtiments sont vendus en tant que biens nationaux. Plusieurs propriétaires se succédèrent. L'abbé Sauvage les acquiert et les donne en 1838 à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph. Elles érigent une chapelle au rez-de-chaussée avec un clocheton sur le toit, démonté en 1974. Elles créent une école libre pour filles et indigentes ainsi qu'un hospice et une apothicairerie. La commune de Neuville-les-Dames achète ces deux bâtiments en 1959 et les louent aux établissements Vulcain, puis Lafont pour créer une usine de fabrication de vêtements de travail jusqu'en 1987. Le bâtiment est vendu le 22 avril 1987 à M. Michelon et Mlle Ravassard pour être transformé en maison de retraite" l'Aubier" qui reste ouverte jusqu'en 2016. La commune est à nouveau propriétaire de ces lieux depuis octobre 2019. Geolocalisation WGS84 : 46.162757161159305 - 5.002607418947136 Protection : Aucune Documentation : A. Gourmand, Notice sur l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, imprimerie Millet Bottier, 1865, Archives départementales de l'Ain / BIB D875; Lucien Charrin, Neuville les Dames des origines à nos jours, Regain, 1993, Archives départementales de l'Ain / BIB TU 281; Albert Bouchet, Histoire des prieurs de l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, 1889, Archives départementales de l'Ain / BIB E 45; L'Aubier, Archives communales de Neuville-les-Dames; Donation Sauvage , 1838, Archives départementales de l'Ain / 3E 20854 |
Edifice hospitalier, Saint-Raphaël 4 vues Fiche édifice : 129 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment est en attente de reconversion. Datation : 3e quart 19e siècle Modifications : Le bâtiment a été rehaussé à deux reprises (en 1878 puis en 1911/1912) pour ajouter des dortoirs. Dans les années 1953-1955, on y installe de nouveaux services : atelier d'ergothérapie, ascenseur et salle de cinéma. Description : Le bâtiment Saint-Raphaël est facilement identifiable par ses dimensions atypiques tout en longueur et sa forme en L. Avec ses sept mètres de large, il est conçu pour deux rangées de lits séparées par un espace de circulation. Sa faible largeur a de nombreuses fois posée problème à la congrégation des sœurs Saint-Joseph, puis à la direction de l'hôpital psychiatrique lorsqu'il fut nécessaire d'y installer des chambres individuelles ou des services médicaux spécialisés. Le bâtiment a été agrandi, rehaussé. Ces modifications sont visibles sur ses façades. Aujourd'hui, la façade principale donnant sur le parc est enduite de ciment et peinte de couleurs crème et jaune foncé sous les combles. Mais à l'origine, les deux premiers niveaux devaient ressembler à ceux de son bâtiment voisin, Sainte-Anne : en moellon et chaînage d'angle en pierre taillée. L'encadrement des ouvertures en pierre calcaire est encore visible au rez-de-chaussée de la façade sud et aux deux premiers niveaux de la façade nord. Le bâtiment est rehaussé (en 1878 puis en 1911/1912) en béton de mâchefer et béton armé. La façade nord visible depuis l'avenue de la Victoire, peu accueillante, est à "l'état brut" en béton avec ses cinq niveaux d'ouvertures très réduites, fermées par des grilles. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : En 1826, l'asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'implante sur le parc de la Madeleine. Les premiers bâtiments, détruits aujourd'hui, se trouvaient à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire de la Ville. Le bâtiment Saint-Joseph, construit en 1848 le long l'avenue Alsace-Lorraine, a également été détruit dans le courant de l'été 2021. D'années en années, le nombre de patientes internées augmente et la nécessité d'agrandir l'hôpital se fait ressentir. La congrégation achète alors les terres du Mail (l'avenue du Mail correspond à l'avenue de la Victoire aujourd'hui) au nord-ouest du parc en 1858. C'est sur cet emplacement qu'est construit le bâtiment Saint-Raphaël. Sa date de construction n'est pas précise mais on l'estime aux alentours de 1868. En effet, il n'est pas mentionné dans une police d'assurance datant de 1867 mais il figure sur le plan de Bourg de 1869. Saint-Raphaël est intimement lié à son voisin Sainte-Anne. Ce dernier est construit en 1875 pour augmenter le nombre de lits. Puis, quand Saint-Anne devient trop petit, la congrégation fait rehausser Saint-Raphaël. Un étage y est ajouté en 1878 pour y installer deux dortoirs de vingt lits chacun. Le bâtiment sera encore une nouvelle fois étendu (en hauteur et en longueur) en 1911 et 1912 du côté de la serre. L'hôpital continue son développement. En 1952, le projet est de créer un nouveau pavillon médical. Construire un nouveau bâtiment est inenvisageable par manque de fonds. Saint-Raphaël est pressenti mais ses dimensions ne se prêtent pas à l'intégration de services tels qu'une salle de chirurgie, un laboratoire d'analyse, ou encore un cabinet dentaire. La solution finalement retenue est d'utiliser Sainte-Anne et ses bonnes proportions. Pour cela, il est nécessaire de transférer ses services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) à Saint-Raphaël pour libérer les espaces aux nouveaux services médicaux. L’organisation du bâtiment s'effectue de la façon suivante : au rez-de-chaussée la salle de triage et de réception du linge, la salle de couture et de raccommodage, le réfectoire et la salle de jour ; au premier étage la lingerie, la salle de couture et un dortoir de vingt lits ; au deuxième la réserve de lingerie et deux dortoirs de vingt lits. Enfin, aux étages supérieurs, on y trouve des dortoirs supplémentaires. Une dernière modification est effectuée à l'intérieur du bâtiment durant les années de 1953 à 1955 où l’on installe de nouveaux services : un atelier d’ergothérapie, un ascenseur et une salle de cinéma. Dans les années 1980, les dortoirs ont été modifiés en chambres. Actuellement, il n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.20214680771796 - 5.2179126785114915 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 4, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Sainte-Anne 5 vues Fiche édifice : 130 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le rez-de-chaussée du bâtiment accueille des services du Département de l'Ain. Datation : 1875,4e quart 19e siècle Modifications : L'aile est du bâtiment est agrandie vers le sud dans les années 1950 et l'aile ouest est construite dans les années 1960. Description : Les façades nord et sud du bâtiment Sainte-Anne sont symétriques, composées d'un pavillon central à trois travées flanqué de deux ailes de chaque coté. Il est construit en maçonnerie d'appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille également les façades, utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures. Au premier niveau, les fenêtres rectangulaires sont jumelées. Au deuxième et troisième niveau, elles sont rectangulaires et fermées de barreaux. Enfin au quatrième niveau, la lumière entre par des fenêtres de lucarne, des lucarnes à fronton-pignon et deux jours quatrefeuilles quasi aveugles mais ajourés. Sur les deux pignons du bâtiment, ont été adossées à partir des années 1950 des extensions d'un niveau à l'ouest et de trois niveaux à l'aile est. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : Le bâtiment Sainte-Anne fait partie des bâtiments de soin de l’ancien asile d'aliénées installé en 1826 sur le site de la Madeleine. Les sœurs de Saint-Joseph qui le tenaient s'implantent d'abord à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire. Le nombre de patientes augmentant, agrandir l'établissement devient une nécessité. Ainsi, en 1858, la congrégation achète les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) au nord-ouest du parc pour y faire construire le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne quelques années après. Le pavillon Sainte-Anne a bien failli ne jamais voir le jour. En 1872, la directrice, Mère Angélique, demande à la municipalité une autorisation de construire un bâtiment de 70 mètres le long du Mail. À cette époque, l'avenue du Mail est un lieu de promenade dominicale pour les Burgiens. La construction d'un bâtiment abritant des pensionnaires psychotiques et instables peut donc poser un problème de cohabitation avec les habitants et les promeneurs du dimanche. Malgré ce conflit de voisinage, la municipalité finit par accepter la construction de Saint-Anne en 1875. Il ouvre l'année suivante. Il est notamment réputé pour sa buanderie modèle avec une lingerie qui suscite l'admiration de tous les visiteurs. Il fonctionne en binôme avec son voisin, Saint-Raphaël puisqu'il est construit dans l’objectif de soulager la capacité d’accueil de ce dernier. En 1878, Saint-Anne n'a, à son tour, plus de lits disponibles. La congrégation fait alors ajouter un étage à Saint-Raphaël. Dans les années 1950, alors que l’établissement devient un hôpital psychiatrique et non plus un asile, que les sœurs sont de plus en plus formées au métier d’infirmière, un nouveau projet lie les deux bâtiments. La direction souhaite créer un pavillon médical regroupant différents services (salle d’examen, salle d’archives médicales, salle de chirurgie, laboratoire d’analyse, cabinet dentaire, service ORL, service d’insulinothérapie, etc.). Plusieurs solutions sont envisagées. Très vite, les atouts de Sainte-Anne, sa belle maçonnerie, ses proportions harmonieuses et ses ouvertures offrant un bon éclairage sur toutes les façades, s’imposent comme étant le bon compromis. Ses principaux services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) sont alors transférés au pavillon Saint-Raphaël. Tous ces travaux et nouveaux aménagements sont effectués entre les années 1955 et 1958 et prennent place dans les extensions accolées au bâtiment d'origine. Ce dernier abrite principalement des dortoirs, des chambres, des sanitaires, des salles de jour et des logements pour les sœurs et infirmières. Aujourd'hui, seul le rez-de-chaussée du bâtiment et de ses extensions est occupé par des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.202293902919436 - 5.21732848288146 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de Sainte-Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, 1956, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hopitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 3, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Le "Château" 14 vues Fiche édifice : 131 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Architecte : Etienne Journoud Autres intervenants : Eugène Chanut (entrepreneur) Fonction : Le bâtiment accueil aujourd'hui la direction générale des Solidarités de l'Ain. Datation : 1878,4e quart 19e siècle Modifications : Ajout des vérandas en 1900, réparation de la toiture avec aménagement intérieur et modification des pignons dans les années 1960 et rénovation du bâtiment de 1974 à 1976. Description : Le "Château" Sainte-Marie est l'édifice le plus vaste et le plus imposant du site de la Madeleine. Ce bâtiment de trois étages se compose d'un pavillon central à trois travées, flanqué de deux ailes en retour. Bâti suivant le même modèle architectural que les autres bâtiments de Sainte-Madeleine, Sainte-Marie souligne le beau travail de maçonnerie en appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille les façades en étant utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures et également en rangées discontinues sous les fenêtres. Toutes les ouvertures sont rectangulaires, à l'exception de deux œils-de-bœuf sur la façade nord et un oculus polylobé sur la partie centrale de la façade ouest. À l'arrière, une pergola en galerie d'origine en fonte et bois ainsi qu'une véranda sont installées en 1900 et parcourent quasi toute la longueur du bâtiment. Sur la façade nord, des petites têtes de lion agrémentent les cuvettes des tuyaux de descente des gouttières. Ce bâtiment imposant doit son architecture soignée à la classe aisée des patientes qu'il loge. Les aliénées fortunées ne sont pas traitées de la même manière que les autres patientes du régime commun. Cette volonté de séparation et de différence de traitement se voit également dans l'aménagement paysager très recherché autour du "Château". La bâtisse se trouve dans une entité paysagère spécifique : le jardin romantique à l'anglaise avec des arbres majestueux (le cèdre notamment) qui se différencie du jardin à la française du reste du parc. Un petit muret traçant un arrondi délimite d'ailleurs les deux espaces. Il faut également imaginer qu'un "Haha" (petit fossé au bout des allées des jardins à la française) se trouvait au-devant du "Château". Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, un soin particulier est apporté à la décoration avec des éléments assez luxueux tels que des boiseries, lustres, cheminées en marbre noir et laiton, motifs de fleurs de lys, moulures au plafond, décors peints fleuris. Aujourd'hui, seule une salle de réunion les conserve. Historique : En 1826, un asile d'aliénées s'installe sur le site de la Madeleine, sur l'actuel emplacement de la cité judiciaire. Comptant à l'origine quatre bâtiments, l'hôpital s'agrandit pour accueillir toujours plus de nouvelles patientes. La congrégation des sœurs de Saint-Joseph, qui est à la tête de l'établissement, achète en 1858 les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) pour y construire vers 1868 le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne en 1875. Toujours dans l'optique d'agrandir mais également de créer des espaces distincts entre les aliénées du régime commun et les pensionnaires fortunées, le terrain dit du fond du jardin est acquis en 1869. Le pensionnat Sainte-Marie, aussi appelé le "Château" (terme resté dans l'usage courant aujourd'hui), y sera construit en 1878. Il ouvre ses portes aux pensionnaires de la classe haute le 1e janvier 1879. La construction de ce bâtiment est liée à celle de la villa, située au 28 rue Alphonse Baudin. En effet, l'entrepreneur du chantier, Eugène Chanut, profite de la présence des artisans pour se faire construire une demeure, utilisant les mêmes matériaux que ceux du "Château". Il l'occupe pendant un temps puis la vend aux sœurs qui l’utilisent alors pour loger le médecin-chef. Une ouverture dans le mur d'enceinte (aujourd'hui bouchée) est effectuée pour lier la maison et Sainte-Marie. Le "Château" offre un cadre confortable et agréable aux malades « à la charge des familles ». Trois catégories de pensionnaires sont définies selon le montant de la pension versée. Pour les plus aisées, des chambres individuelles sont proposées au premier étage où elles sont autorisées à prendre leur repas. Le second étage est dédié aux chambres à un lit de la seconde classe et aux dortoirs de la troisième. Les repas sont pris en commun. Au rez-de-chaussée, se trouvent les salons et salles à manger pour chaque catégorie. Le montant de la pension influe également sur la variété et la qualité des repas, proposition de viande plusieurs fois dans la semaine ou choix de desserts plus large. La vie quotidienne des pensionnaires de Sainte-Marie ne ressemble pas à celle des autres patientes du régime commun. Elles peuvent se promener dans le parc ou se baigner dans une piscine équipée de trois bassins entourés de cabines. Il ne leur est pas demandé de travailler. Pour passer le temps, les dames jouent aux cartes, aux dominos, lisent des revues et des journaux ou se retrouvent dans le salon avec piano et billard. En 1883, la congrégation fait reproduire une grotte de Lourdes dans le parc, à proximité de Sainte-Marie, pour les malades qui ne peuvent pas s'y rendre. Depuis 2001, le "Château" appartient au Département de l'Ain et abrite la direction générale des Solidarités. Geolocalisation WGS84 : 46.201740795308474 - 5.216191678367057 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Plan-directeur des travaux à réaliser au 1er janvier 1959 et par ordre d'urgence, 1959, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1518; Journoud, Plans, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 7 Fi 20 / 7 Fi 21; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
5 vues Fiche édifice : 132 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Mairie-école Architecte : Duclos Jacques, Girard Autres intervenants : Chanteur Joseph (maître-charpentier). Fonction : Ce bâtiment ayant hébergé la mairie et l'école est aujourd'hui utilisé comme habitation. Datation : 2e moitié 18e siècle Modifications : Ajout de deux bâtières avec oculus. Aménagement de frises en briques au-dessus de toutes les ouvertures de la façade et d'une petite corniche en briques soulignant le bas des fenêtres du premier étage. Description : Ce bâtiment est intéressant par sa façade très "officielle" pour un petit village rural. Il servit en effet d'école et de mairie en seconde partie du 19e siècle. Chacune des douze ouvertures de la façade (portes et fenêtres) est coiffée de linteaux de pierre surmontés de frises en briques. Son toit est orné de deux bâtières abritant chacune un oculus. Une petite corniche en briques souligne le bas des fenêtres du premier étage, renforçant l'esthétique et accentuant le caractère administratif du bâtiment. Matériaux gros oeuvre : Pisé Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : Simple maison d'habitation à sa construction au 18e siècle, elle fut achetée en deux temps par la commune pour servir d'école et de mairie. En 1862, fut acquise la "maison Blanc-Milleron" (partie nord, à droite sur les photos) pour accueillir la salle de classe au rez-de-chaussée et l'appartement de l'instituteur à l'étage. En 1874, la "maison Cottin" (partie sud, à gauche sur les photos) fut achetée pour y installer la mairie. Des modifications furent faites en 1862-64, notamment pour aménager deux grandes baies au rez-de-chaussée afin d'éclairer la salle de classe (architecte: Jacques Duclos). Mais c'est surtout en 1880 que furent faits d'importants changements sur la façade : adjonction des deux bâtières avec oculus sur l'avant du toit qui n'avait jusqu'alors que deux pans ; installation des frises en briques au-dessus de toutes les ouvertures de la façade pour donner un caractère plus officiel au bâtiment. Enfin, des préaux furent construits à l'arrière de la maison en 1888 (intervenants: Girard, architecte, et Joseph Chanteur, maïtre-charpentier à Cordieux, pour tous les devis et travaux de 1880 et 1888). La classe accueillait soixante élèves en 1896. Le bâtiment était insalubre : par temps humide, "l'eau suinte à travers les murs et se répand sous le carrelage" (extraits de compte rendu de conseil municipal). La commune se résolut à construire une nouvelle école-mairie en 1903, à l'emplacement actuel. Elle vendit le bâtiment à un agriculteur, Claude Joly. Mais, les effectifs de l'école continuant à augmenter, la commune fut forcée de relouer l'ancienne école en 1919 pour y accueillir une deuxième classe jusqu'à la suppression de celle-ci par l'Académie en 1945. Geolocalisation WGS84 : 45.8921895941325 - 5.050883902389831 Protection : Aucune Documentation : L'ancienne école-mairie. 1861-1901, Archives communales de Sainte-Croix. Boite 1/2. Partie 3; Registres de délibérations du conseil municipal., 1870 à 1888, Archives communales de Sainte-Croix; Collectif, Pré-inventaire. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Monluel, Sainte-Croix, Banderier, 1999, Médiathèque départementale de Bourg-en-Bresse 914.458 RIC FL; André Jusselme, Bulletin municipal de Sainte-Croix. , Histoires d'écoles à Sainte-Croix, 4, 1998; Sylvie Genevois et André Jusselme, Sainte-Croix, 800 ans d'histoire, 2018, https://fr.calameo.com/books/006062490017beaf7d9db |