7 vues Fiche édifice : 133 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Puits Fonction : Ce puits permettait d'alimenter le quartier en eau. Il n'est plus utilisé aujourd'hui. Datation : 1878,4e quart 19e siècle Description : Cet ancien puits public est installé en face de l'ancienne école de Sainte-Croix. Il n'est plus en usage. Le chapiteau et le socle sont ouvragés. Côté droit, une porte, aujourd'hui verrouillée, donne accès au puits et à son mécanisme. A l'avant, un bac recevait l'eau à la sortie du robinet dont le tube, encore présent en 1995, a disparu. Ce bac receveur se dégrade au fil des années (fissure à l'avant, qui s'accentue). Pour précisions, la colonne de forme carrée mesure 80 cm de côté. Le bac receveur a pour dimensions : 1,05 m de longueur, 0,45 m de largeur, 0,35 m de profondeur. Le puits a une profondeur de 5 mètres (dont 1,50 m d'eau en mars 2021). Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée Historique : Dans les dernières décennies du 19e siècle, l'Etat incita les communes de la Dombes à creuser des puits publics pour remplacer les puits privés dont les eaux étaient jugées malsaines. En août 1878, le conseil municipal de Sainte-Croix décida d'installer un puits public devant la "maison d'école". Les trois-quarts des dépenses furent payés par l'Etat, le reste par la commune. En novembre 1879, une pompe fut posée au puits public. Geolocalisation WGS84 : 45.89228607591348 - 5.051008308688774 Protection : Aucune Documentation : Registre des délibérations du conseil municipal. Août 1878 et novembre 1879., 1878 - 1879, Archives communales de Sainte-Croix; Guy Brunet, Environnement, structures sociales et régime démographique. La Dombes du 18e au début du 20e siècle, Paragraphe 2.1. Partie 13., 2014, https://doi.org/10.4000/eps.5614; Lucien Gallois, Annales de géographie. Tome 1, n°2., La Dombes. , 121 - 131, Armand Colin, 1892, https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1892_num_1_2_18056 |
4 vues Fiche édifice : 134 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Architecte : Louis Dupasquier, Georges Curtelin, Charles Curtelin Autres intervenants : Chanut, Gauthier, Salin (entrepreneurs), Fournier (menuisier), Gervais Bettola (peintre plâtrier) Fonction : Les anciens bâtiments de l'hôpital psychiatrique hébergent aujourd'hui pour certains les services administratifs départementaux, pour d'autres ils sont en attente d'une reconversion. Datation : Epoque contemporaine Modifications : Des bâtiments sont modifiés selon l'usage souhaité. Description : L'emprise actuelle de ce qui a pu être l'hôpital de la Madeleine correspond à un état de 1869. À cette date, les sœurs de Saint-Joseph achètent le terrain dit du fond du jardin, où se trouve le pavillon Sainte-Marie, nommé le "Château". Seules les constructions les plus anciennes situées à l'emplacement actuel de la cité judiciaire ont disparu ainsi que leur tènement. La parcelle d'environ 7 hectares est délimitée par les avenues Pierre Semard, de la Victoire, Alsace-Lorraine, le boulevard Paul Bert et une venelle privative. Le mur d'enceinte est toujours présent sur une grande longueur, avec une hauteur variant entre 3 et 6 mètres. La majorité des bâtiments est en périphérie : Saint-Joseph (détruit en 2021), Sainte-Thérèse, Saint-Antoine, le château d'eau, la porterie, Sainte-Anne, Saint-Raphaël, la chapelle, la pharmacie et les logements des sœurs (les Glycines). Celui de Sainte-Marie, est au centre de sa parcelle ainsi que le bâtiment 13. Malgré un étalement des constructions dans le temps, un modèle architectural est repris : les murs sont en moellon avec chaînages d'angle en pierre taillée provenant de la carrière de Montmerle (Revermont). La brique est visible en arcature au-dessus des ouvertures. Le parc garde sa configuration de la fin du 19e siècle. Une belle allée de platanes le scinde en deux. La partie est, la plus ancienne, conserve la trace de la répartition en carrés du jardin vivrier. Un muret, témoin de la division cadastrale napoléonienne, est toujours présent, ainsi qu'un petit kiosque à la croisée de deux allées. Côté ouest, le jardin dit à l'anglaise est intact et encadre le "Château". Un muret en arc de cercle limite l'espace devant la façade principale. La zone entourant le bâtiment 13 privilégie les places de parking et les allées de circulation goudronnée. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique,Tôle Historique : La prise en charge des personnes indigentes évolue avec la société. Les établissements vont prendre des noms différents au cours des siècles : maladrerie, hôtel-Dieu, hospice, asile, dépôt de mendicité, hôpital. Pour tenir ces établissements, les ordres religieux sont toujours sollicités pour leur charité. Les sœurs de l'institution Saint-Joseph le sont dès 1826, année où elles concluent un traité avec le Préfet qui leur confie l’asile pour femme de la Madeleine. Dès 1828, les premières constructions sortent de terre : loges, première chapelle. Les Mères supérieures qui dirigent l'établissement relèvent de nombreux défis. De nouveaux bâtiments sont construits puis rénovés, améliorés toujours en fonction de la réglementation des soins et du nombre croissant de patientes. En 1858, les terres dites du Mail sont achetées (le long de l'avenue de la Victoire), en 1869 celles dites du fond du jardin. Sur ces nouveaux espaces, sont édifiés Saint-Raphaël (fiche 129), Sainte-Anne (fiche 130), le "Château" Sainte-Marie (fiche 131) et le château d'eau (fiche 140). L'évolution du parc suit celle des achats et des destinations de chaque parcelle. Sainte-Marie, hébergeant des patientes issues de milieu aisé, est entouré d'un jardin d'agrément avec des arbres remarquables comme les cèdres encore présents aujourd'hui. À l'est, les jardins potagers et vergers, cultivés par les patientes du régime commun, occupent l'essentiel du parc. En 1902, 1118 patientes sont prises en charge par 150 religieuses. Georges Curtelin est sollicité dans les années 30 pour agrandir la chapelle (fiche 126) mais aussi dans les années 50 pour augmenter les surfaces de bâtiments. Des projets d'aménagements sont également conclus pour améliorer et rentabiliser les usages de Sainte-Anne et Saint-Raphaël et repenser l'entrée du site par l'avenue de la Victoire. En 1970, les sœurs commandent à l'architecte Charles Curtelin (fils de Georges Curtelin) un bâtiment pour y installer leur administration et leurs archives : le bâtiment 13 (fiche 136) est alors créé. En 1972, les sœurs Saint-Joseph cèdent finalement le site de la Madeleine à l'ORSAC (Organisation pour la Santé et l'Accueil). L'évolution des soins avec une diminution d'hospitalisation et une gestion des patients en hôpital de jour incite à rassembler tous les services sur un seul lieu, celui de Saint-Georges. De la fusion entre les deux établissements naît le Centre Psychothérapique de l'Ain. La Madeleine en tant qu'hôpital ferme ses portes en 2000. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Les constructions les plus anciennes sont démolies et font place à la nouvelle cité judiciaire. Saint-Joseph (fiche 127), vendu à un investisseur privé, a été détruit en 2021. Les bâtiments de la pharmacie et des logements vont hébergés un espace d'animation sociale. Les serres sont en attente de reconversion. Les services du Département occupent totalement Sainte-Marie et le bâtiment 13, très partiellement Sainte-Anne et Saint-Raphaël. Les étages de ces deux bâtiments ainsi que Sainte-Thérèse et Saint-Antoine attendent de connaitre leur devenir. Des réhabilitations sont prévues. De même pour le parc, toujours caché derrière son enceinte de murs ou de bâtiments, il attend d'être réinvesti par les habitants de Bourg-en-Bresse. Geolocalisation WGS84 : 46.20241433221482 - 5.2173954248428345 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine / Dépôt du CPA, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1512 à 1519; Charles Curtelin, Plans directeurs Sainte-Madeleine, 1969, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1491; Atlas général des alignements de 1875, feuille 16, Sainte Madeleine , 1875, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 1Fi157; Charles Antonin, Quartier de la Madeleine - Vue aérienne - Photographie noir et blanc, 1964, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 582W024; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
14 vues Fiche édifice : 140 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Château d'eau Fonction : Le château d'eau servait à stocker et redistribuer l'eau. Aujourd'hui, il n'est plus en fonction. Datation : Milieu 19e siècle Modifications : Une nouvelle cuve en béton armé est posée sur la structure d'origine. Description : Ce château d'eau est composé de trois éléments architecturaux. À la base, un socle carré en moellon est recouvert par une butte de terre à la végétation dense. C'est dans cette surélévation que sont logés les deux grands réservoirs d'eau, à l'est et à l'ouest du socle. Au dessus, le fût en forme de tour à plan carré en brique et pierre de taille pour les chaînages d'angle, percé de 5 ouvertures, est surmonté d'une cuve cylindrique débordante en béton armé. On suppose que ce dernier est aussi utilisé en couverture. Le château d'eau comporte deux entrées. Pour accéder à la première, qui se trouve au niveau du socle et mène aux réservoirs et aux glacières, il faut emprunter une galerie voûtée en plein cintre. La deuxième, au pied du fût, permet l'accès à la cuve d'origine en plaques d’acier rivetées. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Béton Particularités : Dans l'entrée du socle, le plafond repose sur des corbeaux en pierre et les ouvertures sont en arc en plein cintre. Au sous-sol, sous les réservoirs, se trouvent six glacières. Elles sont maçonnées en moellon de pierre taillée, font environ 1m50 de hauteur et sont voûtées en berceau. Dans l'une d'entre elles, se trouve un élément creusé de cinq cavités circulaires, ce qui permettait, selon des témoignages, d'y conserver les œufs. Les deux réservoirs sont également voûtés. Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Le château d'eau, présent sur un plan de 1869, est sans doute construit après l'achat des terres dites du Mail en 1858. La distribution d'eau courante sous pression, mise en place dans le courant du 19e siècle, explique la présence de ce type d'édifice dans les paysages urbains puis ruraux. Celui de la Madeleine alimente le réseau de fontaines parsemées dans le parc. Quelques unes sont encore visibles aujourd'hui. En 1927, les bâtiments eux-mêmes sont reliés au réseau, ce qui implique de construire un réservoir haut perché d'où sans doute l'édification de la cuve en béton armé ancrée sur la première construction en brique. Outre l'alimentation en eau courante de tout le site, cet édifice est également utilisé pour la conservation au frais de produits alimentaires ou des produits médicaux (bouteilles d'oxygène et d'hydrogène) dans ses glacières au sous-sol. Aujourd'hui, les deux réservoirs souterrains sont toujours en eau mais le château en lui-même n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.201098475209214 - 5.216432103085111 Protection : Aucune Documentation : CAUE du Nord, Les châteaux d'eau, Fédération nationale des CAUE, https://www.fncaue.com/wp-content/uploads/2015/09/chateaux_eauCAUE59.pdf; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg en Bresse, 2016, Service Patrimoine culturel du Département de l'Ain |
Chapelle, des seigneurs de Crues 15 vues Fiche édifice : 139 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Chapelle Fonction : Cette chapelle, qui n'est plus dédiée au culte, est ouverte uniquement lors des Journées du Patrimoine ou sur demande. Datation : Milieu du Moyen Age, fin du Moyen Age Modifications : Démolition de l'ancienne église et conservation de cette unique chapelle qui lui était attenante. Déplacement du portail de l'ancienne église pour fermer la chapelle. Description : Cet édifice de forme rectangulaire est l'unique chapelle de l'ancienne église de Sainte-Croix, démolie en 1891. Les deux contreforts situés au nord, de part et d'autre du mur de façade, sont construits après la démolition pour assurer la solidité de l'ensemble. Celui de l’angle sud-ouest, pris dans la maçonnerie, fait probablement partie de la construction primitive. Le portail est celui de l'ancienne église disparue. Il est démonté et installé dans l'ouverture de l'arc brisé, arc formeret délimitant auparavant la nef de l'église et la chapelle. Il permet ainsi de fermer la façade. Il est à triple voussures, jadis peintes en ocre-brun. Deux d'entre-elles se poursuivent par des piédroits dont les socles sont joliment travaillés, l'un d'eux portant en cartouche la date 1565. La troisième se termine par deux petites consoles portant chacune un nom gravé et un blason en partie cassé. Celle de gauche est dédiée à la famille de Crues qui régna sur la seigneurie de 1624 à 1789, celle de droite à la famille Danoc, une famille alliée. Le tympan est simple, sans motifs. Le linteau porte l'inscription "CAMILLE COMTE DE CRUES 1727". Le mur sud est percé d'une baie composée de deux lancettes avec oculus, habillée d'un vitrail à motifs géométriques datant de 1990. Les murs ouest et est sont aveugles. Matériaux gros oeuvre : Galet,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile canal Inscriptions : 1565 : dans un cartouche situé à la base de l'un des piédroits du portail. 1624: sur la console de l’une des voussures encadrant le portail. Date de l'arrivée de la famille de Crues à la seigneurie de Sainte-Croix. 1727: sur le linteau du portail. Date de la pose de la dalle funéraire de Camille de Crues. Particularités : L'intérieur de la chapelle est entièrement restauré en 2017 par l'atelier Caroline Snyers de Crémieu. Au plafond, une croisée d'ogives retombe sur des culs-de-lampe polychromés représentant les quatre évangélistes. A la clé de voûte, domine un Christ en gloire, également polychromé. Une litre seigneuriale (bande noire à l'intérieur d'une église visant à honorer un défunt) parcourt l'ensemble des murs sauf celui du portail. Sur fond noir, elle comporte plusieurs reproductions du blason des seigneurs de Crues "d'or à un pal de gueules chargé de trois croisettes d'argent": trois sur le mur ouest et une sur le mur sud. Sur le mur est, la restauration a mis en évidence une scène historiée qui devait recouvrir une grande partie de la paroi. Elle ne montre plus que le bas des jambes d'un chevalier en armure qui pourrait être Saint Michel terrassant le dragon. A ses pieds, un homme agenouillé en prière pourrait être un donateur. Le mur sud, dont la baie éclaire l'intérieur de la chapelle, comporte de nombreux éléments décoratifs ou architecturaux. Une fresque représente un cheval devant une arcature de quatre colonnes. Cette scène, non religieuse, pourrait témoigner du passage de plusieurs gentilshommes italiens à la seigneurie saint-cruzienne durant la deuxième partie du 16e siècle. En-dessous de la baie, sont encastrées dans le mur une niche liturgique découverte lors de la restauration et une piscine liturgique en pierre surmontée d'une tête de mort. La dalle funéraire du seigneur-comte Camille de Crues est toujours présente dans la chapelle depuis 1727, date de sa pose. Toute la généalogie de la famille de Crues avant son arrivée à Sainte-Croix y est gravée. Elle est protégée au titre des monuments historiques depuis 1920. Le sol est en carreaux de terre cuite de formes disparates. Historique : L’église primitive de Sainte-Croix était bâtie sur un promontoire dominant la route de Montluel, à l’emplacement actuel de l’ancien cimetière. Elle datait peut-être du Moyen Age tardif comme peuvent en témoigner les éléments architecturaux et picturaux de la chapelle. La date de 1565 pourrait être une date de construction mais ce n'est qu'une hypothèse. L'église n'est guère entretenue au 19e siècle du fait du transfert partiel du culte sur les communes voisines, Romanèche et Cordieux. Son état se dégrade et elle est démolie en 1891, après qu’une nouvelle église soit construite dans le cœur du futur bourg. On en conserve l’unique chapelle qui abrite depuis 1727 la dalle funéraire de Camille de Crues, comte et seigneur de Sainte-Croix. Elle est l'objet de deux restaurations (1990 et 2017) avec appels à dons, qui ont démontré à chaque fois l'attachement de la commune et des habitants à ce vestige de son histoire ancienne. Geolocalisation WGS84 : 45.89236010866023 - 5.054392441344238 Protection : Aucune Documentation : André Jusselme, Préinventaire. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel, Sainte-Croix. L'ancienne église, 3, Banderier, 1999, https://www.archives.ain.fr/archive/fonds/FRAD001_BIB-D/archives/n:97?RECH_S=richesses+archeologiques+montluel&RECH_SELECTOR%5B0%5D=archives&RECH_SELECTOR%5B1%5D=presse&RECH_SELECTOR%5B2%5D=contenus&type=general, AD Ain, BIB D 1298; Colette Messaz, Bulletins municipaux de Sainte-Croix, La chapelle. 1: Le porche. 2: L'intérieur, 5, 2002 et 2003; André Jusselme, Revue Dombes n° 38, La fameuse histoire des deux églises de Sainte-Croix, 3, Académie de la Dombes, 2016, http://www.academiedeladombes.fr/Liste-des-revues?revue=38; Caroline Snyers, Chapelle de Crues. Rapport de conservation. Restauration du décor peint. , 31, 2017 |
Edifice hospitalier, Château Saint-Claude, bâtiment 6 9 vues Fiche édifice : 135 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment sera détruit courant 2021. Datation : 1893,4e quart 19e siècle Description : Le bâtiment se compose d'un corps central bordé de deux pavillons, le tout construit en pierre de taille en simple appareil et recouvert d'un enduit. L'ensemble s'étend sur six niveaux incluant un sous-sol et des combles. Onze travées de fenêtres fermées par des grilles en fer forgé rythment les façades. Chaque ligne de fenêtres se termine par une lucarne au niveau des combles. Le centre de la façade principale, tournée vers l'est, est en légère saillie marquant la présence, à l'intérieur, de l'escalier central desservant tous les étages. Celle de l'ouest est agrémentée d'une loggia qui relie les deux pavillons et donne sur le parc. Cette loggia est l'élément le plus remarquable du bâtiment. Elle a gardé ses décors d'origine dont les carreaux à motifs floraux, la colonnade en fer forgé de style antique avec balustrade, une grille en fer forgé avec motifs SG (Saint Georges) entrelacés, une bouche de gouttière en forme de monstre marin, des grilles en fer forgé pour les fenêtres du sous-sol. La superficie de chaque niveau est de 917 m². Le jardin d'agrément conserve toujours son aspect primitif avec son allée de promenade et ses arbres remarquables. Le mur d'enceinte est encore visible sur sa plus grande longueur avec la loge de gardien à l'entrée principale. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Ardoise Historique : Parallèlement à l'installation de l'asile d'aliénés pour femmes sur le site de la Madeleine, l'ordre des frères de Saint-Jean-de-Dieu prend en charge les hommes dans la maison dite "de Saint-Lazare". Mais les bâtiments ne conviennent pas au nombre de patients et à leurs soins. Les frères sont dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Les sœurs de Saint-Joseph qui gèrent l'asile de la Madeleine sont donc sollicitées pour prendre en charge les hommes sur le site de Saint-Lazare. La congrégation accepte et Mère Saint-Claude est nommée supérieure de la maison. L'approbation du ministère de l'Intérieur est donnée le 1er octobre 1833. Les malades étant de plus en plus nombreux, elle propose aux autorités de faire construire un nouvel établissement. En 1855, la congrégation achète des terrains au hameau de Cuègre, au nord de Bourg-en-Bresse. Les premiers bâtiments, tels que les Grands Quartiers, sortent de terre l'année suivante. Ils sont organisés par quartiers selon les pathologies (agités, malpropres, épileptiques, tranquilles, etc.). Une distinction est faite également entre les aliénés du régime commun et ceux au compte des familles. Pour améliorer le fonctionnement de l'asile, il est décidé en 1893 de faire construire le pavillon Saint-Claude destiné à l'accueil des patients aisés. Achevé en 1896, il est luxueux, spacieux et peut accueillir une centaine de personnes. Le rez de chaussée est occupé par de beaux salons, salle de billard et salles à manger. Les trois étages sont destinés aux chambres et dortoirs. Le niveau de confort dépend de la classe du pensionnaire. Celui de la première classe peut emménager à Saint-Claude avec son domestique qui aura sa propre chambre à côté de la sienne. L'évolution des soins et de l’accueil des patients a entraîné une forte modification de l'aménagement intérieur dans les années 1950 et 1970. Les architectes Georges et Charles Curtelin, père et fils, sont en charge des projets tant sur le site de Saint-Georges que celui de la Madeleine. Ce bâtiment conserve son aspect et son volume extérieur du 19e siècle avec tous ses décors. Bien qu'il soit un des témoins marquants de l'évolution architecturale hospitalière, il doit être détruit courant 2021. Geolocalisation WGS84 : 46.22946085889164 - 5.234837830066681 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, bâtiment Saint-Claude, Plans, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1472; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Bâtiment Saint-Claude, façade et coupe, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint Georges H-dépôt CPA 1473; Rapports annuels, 1893,1894, 1895, 1896, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1268 |
Edifice administratif, Bâtiment 13, école de formation des infirmiers 9 vues Fiche édifice : 136 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Etablissement de soins Architecte : Charles Curtelin Autres intervenants : entreprise Giraud (ingénieurs), entreprise Welter (thermiciens), entreprise Barberot (entrepreneurs, maçons) Fonction : Ce bâtiment a une fonction administrative. Datation : 1970,3e quart 20e siècle Description : Cet immeuble discret et sobre de forme carrée se compose de quatre faces de taille identique où les éléments architecturaux se répètent. Il est doté d'un système ingénieux de stores amovibles. L'entrée peut se faire à trois endroits différents : l'entrée principale à l'est et deux autres secondaires au nord et au sud. Le béton, matériau privilégié du 20e siècle, est omniprésent sur cet édifice. Les touches de bleu autour des fenêtres dynamisent l'ensemble. À l'intérieur se trouve un patio, élément typique de l'architecture fonctionnaliste, qui permet d'apporter de la luminosité et de la végétation. Enfin, au sous-sol, la lumière entre grâce à la surélévation du bâtiment et des vasistas à châssis abattant. Matériaux gros oeuvre : Béton Matériaux ouvertures : Béton Matériaux couvertures : Tôle Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Ces édifices, pour la plupart construits en périphérie du site, suivent tous le même style d'architecture en moellon de pierre dorée avec chaînage d'angle en pierre calcaire taillée. Dans cette cohérence, deux bâtiments se démarquent par leur architecture typique du 20e siècle : la chapelle construite par Georges Curtelin en 1934 et le bâtiment 13 pensé par son fils, Charles Curtelin, qui voit le jour en 1970. Ce dernier est commandé par les sœurs de Saint-Joseph pour y installer leur administration ainsi que leurs archives au sous-sol. Le bâtiment doit être à la fois signifiant puisqu'il abrite une administration, mais également discret du fait de sa position centrale dans le parc, en face de l'imposant "Château" et son ensemble paysager. En 1972, la congrégation cède l'hôpital à l’Organisation pour la santé et l’accueil (ORSAC). Lorsque que la direction générale est transférée à l'asile Saint-Georges, le bâtiment administratif perd sa fonction. Il devient pendant un temps un service de consultation d'enfants et fait office d'hôpital de jour. Il abrite également, durant près de 20 ans, l’école de formation des infirmiers. Ce "centre de formation du personnel soignant de secteur psychiatrique" devient en 1992 "l'institut de soins infirmiers". En 2000, l'hôpital quitte le site de la Madeleine, ses services sont transférés dans d'autres établissements, principalement à Saint-Georges. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Aujourd'hui le bâtiment 13 a retrouvé sa fonction initiale d'administration puisqu'il accueille des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.2016300135968 - 5.2172013277159435 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Demeure, dit château de Sainte-Croix 15 vues Fiche édifice : 144 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Maison de plaisance Fonction : Largement transformé à plusieurs reprises dans son histoire, le "château" est aujourd'hui un centre de loisirs géré par l'association Vacances Léo Lagrange sous l'appellation "Domaine de Sainte-Croix" et qui accueille des vacanciers, des mariages, des séminaires et des expositions. Datation : 1829,1ère moitié 19e siècle Modifications : Cet édifice a été construit en 1829 sur les vestiges d’une maison-forte féodale dont l'origine remonte au 13e siècle. Il a été l’objet de transformations secondaires en 1891 et en 1995. Description : Le château est situé au bord du plateau délimitant à l'est le vallon de la Sereine dans lequel se niche le bourg de Sainte-Croix. Il est bâti sur un soubassement de caves voûtées dont apparaissent quelques ouvertures peu esthétiques, à l'ouest et au sud. Il se compose d’un grand corps rectangulaire de 25 mètres sur 15 mètres, d’orientation ouest-est, flanqué de deux tours carrées à ses angles sud-ouest et sud-est. Sa façade principale, au sud, compte 17 ouvertures et s’ouvre sur une grande terrasse dominant un vaste parc arboré. La façade ouest, forte de 13 ouvertures, surplombe le vallon d’une quarantaine de mètres. La façade nord, très défigurée par des aménagements techniques assez récents, ne présente aucun intérêt architectural et historique. La tour sud-est est la partie la plus ancienne. Il y subsiste quelques éléments architecturaux intéressants : quatre ouvertures en anse de panier sont encadrées de pierres blanches rectangulaires disposées en bossages ; quatre petites croix marquent les emplacements d’anciennes archères qui existent toujours à l’intérieur de la tour mais y ont été recouvertes par des galandages ; aux chaînages, des pierres disposées en harpe rappellent le motif des baies. Matériaux gros oeuvre : Brique (carron),Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille,Tuile mécanique Inscriptions : La construction d'un auvent d'accueil sur la façade sud en 1995 occulte plusieurs portes-fenêtres qui sont surmontées de frontons portant diverses dates: "1260" pour l'origine présumée de la famille de Crues, dernière propriétaire du château avant la Révolution française ; "1727" pour l'arrivée de Camille de Crues à la seigneurie ; "1829" pour la grande transformation effectuée par la famille Crozier après son acquisition en 1828 ; "1891" pour des aménagements plus secondaires effectués par Bruno Faure, descendant de la famille Crozier. On trouve aussi l'inscription "DE CRUES", et enfin, deux reliefs à connotation religieuse et monarchiste (coeurs surmontés d'une croix et appuyés sur une fleur de lys). La plupart de ces inscriptions et reliefs semblent être conservés sous les aménagements récents. Les dates 1260 et 1727 se trouvaient également sur les jambages d'une cheminée détruite en 1995. On les retrouve encore sur le portail de la chapelle du cimetière, dite chapelle des seigneurs de Crues. Particularités : Le sous-sol du château compte plusieurs caves voûtées, séparées par des murs en carrons anciens. Une seule d'entre elle est accessible (les autres sont murées). Dans l'un de ses angles, une porte semble être murée ; selon des anciens, elle aurait pu ouvrir sur un souterrain menant à la chapelle située en contrebas dans le vallon. Par ailleurs, si l'intégralité des aménagements intérieurs est transformée en 1995, un vestige d'avant 1829 subsiste au rez-de-chaussée de la tour la plus ancienne : il s'agit d'un plafond peint en bleu décoré par quatre fleurs de lys. Historique : Une maison-forte existe à Sainte-Croix en 1281, très vraisemblablement sur le même site que le château actuel. Elle est en la possession du seigneur Hugues Palatin, vassal du seigneur Humbert de Montluel, qui en a hérité de sa mère Amphélise, épouse de Hugue de Gleteins et elle-même héritière de Pierre Arnaud, chevalier. Plusieurs sièges et assauts subis entre 1325 et 1330 lors de la guerre entre Savoyards et Dauphinois ont ensuite pu modifier sa structure initiale. Avant les transformations radicales de 1829, l'édifice a la forme d'un U ouvert au couchant. Son bâti, observé sur une partie ancienne, est en carrons vraisemblablement fabriqués localement (lieu-dit "La Tuilerie" à proximité). Les fondations sont assez peu profondes et l'épaisseur des murs à la base est d'environ 80 cm. La courtine sud, longue d'environ 20 mètres et large de 5 mètres, se termine à l’ouest par une tour ronde surplombant la vallée de la Sereine. On accède à la cour intérieure à l'est par le porche d'une tour rectangulaire (7 m sur 5 m), dont le côté situé au levant est le seul vestige visible de l'ancien château. Les derniers occupants du bâtiment ancien sont les descendants du seigneur Pierre-François du Breuil de Crues, exécuté à Lyon en 1793 pour activités contre-révolutionnaires. En 1828, la vente est faite aux frères Crozier, négociants lyonnais. Dès 1829, ces derniers transforment la maison-forte en une résidence bourgeoise, détruisant la courtine sud et la tour ronde, et doublant la largeur de l'aile nord du bâtiment. En 1891, ont lieu divers aménagements de façade et la création de nombreuses ouvertures au sud et à l’ouest. Les derniers propriétaires privés du château le vendent en 1967 au comité d'entreprise d'EDF qui effectue en 1995 des transformations dont les buts sont de mettre l'édifice aux normes légales d'accessibilité/sécurité et d’en faire un véritable centre de loisirs. Geolocalisation WGS84 : 45.89263205197281 - 5.056018978357315 Protection : Aucune Documentation : Humbert de Varax, Histoire locale de la Principauté et de la Souveraineté de Dombes, Tome 2, 296, Humbert de Varax, 1999, Archives Départementales de l'Ain. BIB USU 65-1 à 2; Terrier de la Châtellenie de Montluel, https://archives.cotedor.fr/v2/ark:/71137/g5b71cc59b9c63561e771388eb1d063d8/6b8833cb083daaa43d511a6fd483a87b/1/ZnJhZDAyMV9iXzAwMDY3Ml9wYXJ0XzAwMDAxLmpwZw==, Archives Départementales de la Côte d'Or. Cote B672; André Jusselme, Sylvie Genevois, Sainte-Croix. 800 ans d'histoire, Association Comm'Une Sereine, 2018, https://fr.calameo.com/read/006062490017beaf7d9db; Acte de vente des propriétés du comte de Sainte-Croix aux frères Crozier, 1828, Archives Départementales du Rhône, 3E10608; Géomètre Bertrand, Plan Crozier, 1828, Archives Communales de Sainte-Croix; Géomètre Jantet, Cadastre napoléonien, 1834, www.archives.ain.fr/ark:/22231/vta2cd0afa5d9bd7f11/dao/0#id:953987392, Archives Départementales de l'Ain. Cote 1777W437-6 Feuille 3; Brigade topographique de la REN3, Plan CAS EDF Lyon, Propriété de Sainte-Croix, 1970 |
Chapelle, "La Sereine", bâtiment 4 8 vues Fiche édifice : 142 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Etienne Journoud, Charles Curtelin Autres intervenants : Eugène Chanut (entepreneur) Fonction : Depuis 2019, la chapelle est désacralisée. Dans la partie sud du transept se trouve l'aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Datation : 1886,4e quart 19e siècle Modifications : Aménagements du chevet (logements, cuisine, sanitaires). Description : La chapelle est d'un style néogothique épuré. Sur la façade principale, au-dessus de la porte, le tympan du portail est agrémenté de voussures en arc en plein-cintre et en arc brisé. Au niveau supérieur, se trouve la rosace entourée d'un entablement en arc brisé. Tous ces éléments architecturaux sont encadrés par deux pilastres surmontés d'un couronnement pyramidé. Ce dernier, ainsi que l'angle du pignon, est souligné par une corniche soutenue par des modillons. Le tout est orné d'une croix nimbée en pierre au sommet de la façade. Les façades aux extrémités du transept reprennent les motifs architecturaux de la façade principale mais de manière simplifiée. On retrouve le tympan et les voussures au-dessus de la porte, ainsi que l'entablement qui met en valeur les rosaces. Les pignons nord et sud ne sont pas décorés de modillons mais ils sont sommés de la croix nimbée comme à l'avant. À l'est, se trouve le chevet. Le haut de l’extérieur du chœur est visible et il est englobé par la partie circulaire qui accueille les anciens logements et la sacristie. La pierre de taille blanche est visible sur la façade principale, les contreforts, les encadrements des ouvertures, le chaînage d'angle et les motifs architecturaux en saillie. Le reste est recouvert d'un enduit. Matériaux couvertures : Ardoise Historique : En 1825, le dépôt de mendicité Saint-Lazare de Bourg-en-Bresse est administré par les frères de Saint-Jean-de-Dieu. Les bâtiments n'étant pas adaptés, les frères se trouvent rapidement dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Non loin, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph tient remarquablement l'asile d'aliénées pour femme sur le site de la Madeleine. Le Conseil Général sollicite alors les sœurs pour reprendre la direction de Saint-Lazare en 1833. Le mauvais état sanitaire des lieux et l'augmentation de patients incitent Mère Saint-Claude, alors nommée supérieure, a faire acheter en 1855 la propriété de 78 hectares du Cuègre au nord de Bourg-en-Bresse. L'asile nouvellement construit prend le nom de Saint-Georges et devient en 1972 l'actuel Centre Psychothérapique de l'Ain (CPA). Les archives départementales de l'Ain conservent un plan de 1858 d'une chapelle dessinée par Louis Dupasquier. Il ne reste aucune trace de cette dernière. La chapelle toujours visible aujourd'hui date de 1886 et est l'oeuvre de l'architecte Etienne Journoud. Elle sert aux messes, baptêmes et mariages notamment pour les habitants de Viriat. En 1970, elle est touchée par un incendie qui détruit son clocher. Des traces de cet incident sont encore visibles dans les anciens logements. L'architecte Charles Curtelin est alors appelé pour reconstruire les parties endommagées mais également pour aménager des logements, sanitaires et cuisine dans la partie arrondie adossée au chevet primitif. Depuis le printemps 2019, la chapelle est désacralisée. La partie sud du transept sert d’aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Geolocalisation WGS84 : 46.22718702945804 - 5.236671121877441 Protection : Aucune Documentation : Charles Curtelin, Hôpital Saint Georges, chapelle, aménagement, 1971, Archives départementales / H-dépôt CPA 1498; Georges Curtelin, Etat des lieux, 1951, Archives départementales / H-dépôt CPA 1444; Eugène Chanut, Construction de la chapelle : devis, comptes des travaux exécutés, descriptions du projet d'achèvement, 1884-1888, Archives départementales / H-dépôt CPA 1500 |
Edifice hospitalier, Les Grands Quartiers, bâtiment 3 8 vues Fiche édifice : 143 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Architecte : Louis Dupasquier Autres intervenants : Eugène Chanut (entrepreneur), Claude Moindrot (charpentier), Jules Chambe (peintre), Jean Delaye (serrurier) Fonction : Ce bâtiment conserve sa fonction hospitalière d'origine. Datation : 1856,3e quart 19e siècle Modifications : Réfection de la toiture et réaménagement du dernier étage. Description : Ce bâtiment imposant s'étend sur 115 mètres de long. Il se compose de trois pavillons à trois travées situés au centre et aux extrémités. Entre eux, deux ailes sont interrompues chacune par une tour demi-hors-d'oeuvre à une seule travée. Sur la façade ouest, ils sont fortement en saillie et reliés par des galeries couvertes. La couleur rose poudré des façades s'harmonise avec la pierre blanche utilisée pour l'encadrement des fenêtres, le chaînage d'angle et les moulures saillantes qui séparent visuellement chaque niveau. Une corniche souligne les toitures. Elle est agrémentée de modillons au niveau des pavillons. La monumentalité de l'édifice se retrouve également dans le traitement soigné des toitures qui montre l'importance du bâtiment. Elles ont été modifiées par Georges Curtelin dans les années 1950. Les pavillons sont couverts par des toits mansardés, les tours par des toitures en pavillon et les ailes par des toits en bâtière sous lesquels se trouve un attique recouvert d'ardoise. Enfin, les deux tours sont ornées d'un épi de faîtage. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile plate,Ardoise Particularités : Ce bâtiment comporte une exceptionnelle charpente métallique. Historique : Dès 1825, les frères de Saint-Jean-de-Dieu administrent le dépôt de mendicité Saint-Lazare de Bourg-en-Bresse. Mais les bâtiments ne sont pas adaptés, les frères sont dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. En parallèle, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph tient remarquablement l'asile d'aliénées pour femme sur le site de la Madeleine. Le Conseil Général sollicite alors les sœurs pour reprendre la direction de Saint-Lazare en 1833. Mère Saint-Claude est nommée supérieure de la maison et impose rapidement son autorité. Pour faire face au mauvais état sanitaire des lieux et à l'augmentation de patients, elle fait acheter en 1855, la propriété de 78 hectares du Cuègre au nord de Bourg-en-Bresse. L'asile construit prend le nom de Saint-Georges et devient en 1972 l'actuel Centre Psychothérapique de l'Ain. Pensé par l'architecte Louis Dupasquier, le bâtiment des Grands Quartiers, construit en 1856, est l'un des premiers à sortir de terre. En 1858, il accueille les premiers aliénés. À cette époque, l'intérieur est divisé selon les pathologies. Le première étage est dédié à l'infirmerie des "gâteux", aux dortoirs des "semi-agités" et aux chambres de surveillants. Au second, se trouvent les dortoirs des épileptiques, les dortoirs des patients paisibles et un dortoir des "gâteux". Le rez-de-chaussée est réservé aux pièces de jour (réfectoire, salle de réunion, salle de travail) qui ouvrent sur des cours murées (disparues aujourd'hui). Dans les années 1950, la toiture est en très mauvais état et engendre des frais d'entretien beaucoup trop élevés. Georges Curtelin intervient alors pour la remettre à neuf et en profite pour améliorer l'aménagement du dernier étage. Puis, dans les années 1990, l'intérieur du bâtiment est réaménagé pour répondre aux évolutions des soins et de l'accueil des patients. Geolocalisation WGS84 : 46.227211496434165 - 5.236300755855909 Protection : Aucune Documentation : Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Hôpital psychiatrique , Plans du 2e et du 3e étage, projet de surélévation, 1951, 1952, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1472; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Hôpital psychiatrique , Plans du rez-de-chaussée et du 1e étage, 1952, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1494; Plan général : carnet, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1464; Construction et rénovations : comptes des travaux, devis général, Eugène Chanut, Jean Delaye, Claude Moindrot, Philibert Manissier, Joseph Brun, 1856, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1455 |
1 vue Fiche architecture : 1AU3 Commune : Ambérieu-en-Bugey (Ain, France) Datation : 3e quart 14e siècle, 16e siècle Description : Perché sur les premiers contreforts des monts du Bugey à 650 mètres d’altitude, le château des Allymes domine la plaine de l’Ain depuis sept siècles. Construit par le Dauphin de Vienne au temps de la guerre contre le comte de Savoie (1272-1355), le château des Allymes a gardé jusqu’à nos jours la pureté de son architecture militaire faite pour la défense du territoire au Moyen Age. Après une première restauration au milieu du 19e siècle, le château des Allymes, classé monument historique en 1960, est à nouveau sauvé de la ruine et ouvert au public dès 1966. Propriété de la commune d’Ambérieu-en-Bugey depuis 1984, il est animé par l’association des Amis du château des Allymes et accueille depuis expositions, concerts, conférences… Géolocalisation (Lambert) : 838098 ; 2112800 Monuments Historiques : classé 20/07/1960 |
abbaye ; église Notre-Dame-de-l'Assomption, 1 vue Fiche architecture : 1AU7 Commune : Ambronay (Ain, France) Datation : 13e siècle, 18e siècle Description : Fondée vers l'an 800 par saint Bernard, l'abbaye est rattachée à la couronne de France par le traité de Lyon, en 1601. Elle rejoint, par la suite, le courant réformateur de la Congrégation de Saint-Maur et devient un centre culturel reconnu. Son déclin s'accélère, toutefois, au 18ème siècle avant d'être vendue comme bien national. Depuis les années 1980, est organisé le festival de musique baroque d'Ambronay, aujourd'hui mondialement célèbre. L'église, classé au titre des monuments historiques, renferme entre autres le tombeau gothique de l'abbé Jacques de Mauvoisin (1ère moitié du 15e siècle) dont les armes (d'or à deux faces ondées de gueules) ornent les clefs de voûtes. Géolocalisation (Lambert) : 882699 ; 6547987 Monuments Historiques : classé 21/12/1889 |
église ; basilique Saint-Sixte, 1 vue Fiche architecture : 1AU23 Commune : Ars-sur-Formans (Ain, France) Datation : limite 11e siècle 12e siècle, 3e quart 20e siècle Description : En 1859, afin d'accueillir un nombre croissant de pèlerins, Jean-Marie Vianney, dit le Saint Curé d'Ars confia les travaux d'agrandissement de son église à l'architecte lyonnais Pierre-Marie Bossan. La basilique Saint-Sixte, avec sa façade néoclassique fut adossée à l'église romane surmontée d'un clocher de briques rouges. Ce somptueux ensemble de pierres ouvragées en forme de rotonde, classé au titre des monuments historiques en 1982 est orné de peintures monumentales de l'artiste P. Borel. Il renferme également la châsse du saint Curé d'Ars, toujours vénéré par de nombreux pèlerins. Géolocalisation (Lambert) : 841080 ; 6545261 Monuments Historiques : classé 02/02/1982 |
cathédrale Saint-Jean-Baptiste, 1 vue Fiche architecture : 1AU36 Commune : Belley (Ain, France) Datation : 12e siècle, 15e siècle, 19e siècle Description : La cathédrale, en forme de croix latine, fut reconstruite au 19e siècle sous l'impulsion de Monseigneur Devie par l'architecte Chenavard suite aux destructions de la Révolution. Si la façade nord conserve son portail roman, en revanche la façade occidentale surmonté d'un clocher porche, présente un portail néogothique permettant l'accès à l'édifice par deux belles portes en chêne restaurées en 2012. L'édifice est par ailleurs agrémenté de nombreux soubassements, contreforts et arcs-boutants. L'intérieur est orné de vitraux à personnages et de toiles, restaurés en 1996 et d'orgues de Cavaillé-Coll (classées en 1973). Géolocalisation (Lambert) : 908974 ; 6521119 Monuments Historiques : classé 30/10/1906 |
1 vue Fiche architecture : 1AU40 Commune : Belley (Ain, France) Datation : 3e quart 18e siècle Description : Le Palais épiscopal, classé monument historique en 1932, a été acquis en 1978 par la ville de Belley et a bénéficié par la suite d'une restauration. Il n'est plus aujourd'hui la résidence de l'évêque du diocèse de Belley-Ars, imaginée par Monseigneur Gabriel Cortois de Quincey en 1764 et planifiée par l'architecte Soufflot mais un édifice civil à vocation culturelle. Il a conservé son style originel avec ses deux façades principales en rez-de-jardin et sur cour aux frontons finement sculptés. Géolocalisation (Lambert) : 860806 ; 2089725 Monuments Historiques : classé 16/02/1932 |
abbaye ; église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou, 1 vue Fiche architecture : 1AU61 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 1er quart 16e siècle, 4e quart 18e siècle Description : Joyau de style gothique flamboyant, à la haute toiture de tuiles vernissées et colorées, l'église de Brou fait partie des 100 plus belles églises de France. Selon le souhait de Marguerite d'Autriche (1480-1530), fille de l'empereur Maximilien de Habsbourg et petite-fille du dernier grand duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, veuve à 24 ans de Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie, l'église de Brou est conçue pour abriter 3 tombeaux : ceux de Philibert le Beau et de sa mère, et le sien propre. Le chantier est rondement mené de 1505 à 1530 par les meilleures maîtres d'oeuvre et artistes de toute l'Europe. Sont accolés des bâtiments monastiques édifiés pour loger les moines augustins chargés de prier pour les princes enterrés dans l'église. Tombeaux, retables, statues, stalles et vitraux en font un exceptionnel ensemble artistique à l'aube de la Renaissance. Géolocalisation (Lambert) : 872447 ; 6568889 Monuments Historiques : classé 1862 |
chapelle saint Joseph dite ancienne chapelle de l'ancien collège des Jésuites ou chapelle du Lycée Lalande, 1 vue Fiche architecture : 1AU66 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 2ème moitié 17e siècle Description : La chapelle du Collège des Jésuites dite aussi chapelle du Lycée Lalande, édifiée à partir d'octobre 1669 fut bénite le 30 juillet 1682 grâce au legs de Louise de Monspey, baronne de la Verjonnière. Elle présente un aspect moyenâgeux donné par sa haute toiture, ses murs de briques savoyardes sombres et sa façade en pierre blanche, encadrée de 2 tours rectangulaires. Seul le grand portail avec son fronton curviligne, accosté de pilastres cannelés, surmonté d'un entablement affirme son appartenance au 17e siècle, mais interroge sur l'aspect inachevé de cette façade. Géolocalisation (Lambert) : 822915 ; 2137690 Monuments Historiques : classé 21/03/1983 |
église ; cocathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation, 1 vue Fiche architecture : 1AU68 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 16e siècle, 17e siècle, 1er quart 20e siècle Description : Entreprise du temps du prieur Jean de Loriol, fils du seigneur de Chales à la fin du 15e siècle, la construction de l'église Notre-Dame fut lente laborieuse par manque de moyens durant une bonne partie du 16e siècle. Puis la construction fut reprise vers 1645, l'on éleva alors la façade puis le clocher en style classique en appliquant la théorie de la superposition des ordres. Depuis, le clocher de près de 20m de haut domine le centre ville. Les travaux réalisés au début du 20e siècle par l'architecte Tony Ferret n'ont pas dénaturé l'édifice aux proportions élégantes de style gothique et classique. L'intérieur caractérisé par la clef pendant de l'abside et ses nombreuses chapelle latérales est décoré d'un riche mobilier. Géolocalisation (Lambert) : 0822988 ; 2138063 Monuments Historiques : classé 21/12/1914 |
préfecture ; hôtel de département, 1 vue Fiche architecture : 1AU69 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 2ème moitié 19e siècle Description : L'Hôtel du département avec sa vaste cour d'honneur entourée de trois corps de bâtiment en pierres de taille a été construit vers 1860 selon les plans de l'architecte Charles Martin avec un vaste parc à l'arrière du bâtiment dessiné par Luizet. Suite à un incendie en 1888, l'édifice central de style Renaissance est reconstruit par l'architecte Tony Ferret qui, s'en modifier l'allure générale surélève le pavillon central pour y placer une horloge monumentale flanquée des statues allégoriques de la Bresse et du Bugey. En 1906, un bâtiment pour les archives est ajouté dans un angle puis en 1958, des immeubles de bureaux en béton et verre sont construits pour agrandir les locaux. A l'intérieur du bâtiment, le salon et la salle du Conseil départemental sont ornées d'un plafond à caissons à armoiries. Géolocalisation (Lambert) : 871317 ; 6569346 |
1 vue Fiche architecture : 1AU108 Commune : Châtillon-sur-Chalaronne (Ain, France) Datation : 18e siècle, 19e siècle Description : L'hôpital construit en briques rouges à partir de 1727, abrite désormais le Centre culturel de la Dombes suite au départ des services hospitaliers en 1979. Les bâtiments placés en U abrite au centre une chapelle surmonté d'un clocheton, de deux salles distinctes de part et d'autre pour les hommes et les femmes pourvues de plafonds à la française. L'apothicairerie, crée en 1814 grâce à la générosité de l'aumônier l'abbé Robin est située à l'extrémité de l'aile nord ; elle resta en service jusqu'à la guerre de 1939-1945. Elle conserve son mobilier d'origine ainsi que ses pots à pharmacie. Géolocalisation (Lambert) : 850890 ; 6559571 Monuments Historiques : classé 25/11/1982 |
1 vue Fiche architecture : 1AU134 Commune : Conzieu (Ain, France) Datation : 11e siècle, 1ère moitié 19e siècle Description : S'élevant sur les fondations d'un édifice du 11e siècle, cette église clunisienne s'est vue peu à peu agrandie. Au 16e siècle, la famille des Montbel d'Entremont embellit l'église, en particulier en édifiant une chapelle côté nord en 1536. Elle porte toujours sur le haut de sa porte les armes des bienfaiteurs. En 2013, d'importants travaux, sous l'impulsion de l'association "Les amis de l'église prieurale de Conzieu", ont remis en valeur le bâtiment massif millénaire, caractérisé par sa chapelle flamboyante, un des plus beaux fleurons de son époque du département de l'Ain. Géolocalisation (Lambert) : 902669 ; 6517606 Monuments Historiques : classé 07/03/1908 |