Ecrevisses américaines

En une vingtaine d'années, de nombreux cours d'eau de l'Ain ont été colonisés par des écrevisses exotiques. Porteuses saines d'une maladie fatales aux écrevisses indigènes, la lutte s'avère nécessaire pour préserver les effectifs d'écrevisses à pieds blancs.

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Écrevisse américaine

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L'apparition de la peste de l'écrevisse à la fin du XIX siècle a encouragé l'introduction d'espèces exotiques résistantes à cette pathologie et destinées à compenser la disparition des écrevisses européennes. C'est d'abord Orconectes Iimosus qui a gagné la France en 1896.

L’écrevisse du Pacifique (Pacifastacus  leniusculus), elle  aussi originaire d'Amérique du Nord, plus précisément de la côte Pacifique des Etats-Unis, a été introduite pour la première fois en France dans le lac de Divonne autour des années 1976. Elle a ensuite gagné de nombreux milieux naturels en lien avec les essais d'élevage, mais aussi grâce à des introductions occultes faites en eaux libres (LAURENT, 1983).

Considérée comme la dernière arrivée, l'écrevisse rouge de Louisiane, Procambarus Clarkii, est introduite en France en 1976 à la faveur d'importations massives d'écrevisses vivantes l'espèce (LAURENT  etal.,1991) où elle est librement vendue aux consommateurs. Elle ne tarde pas à faire son apparition en milieu naturel. Un certain nombre d'inconvénients qui en fait un compétiteur redoutable vis-à-vis d'autres espèces d'écrevisses, mais aussi son comportement fouisseur, expliquent le statut « nuisible » de cette espèce en France (cf. arrêté du 21 juillet 1983 relatif à la protection des écrevisses indigènes et interdisant l'importation à l'état vivant de P.clarkii).

Ces trois espèces constituent une menace pour l’écrevisse à pieds blancs. Elles sont plus résistantes, se reproduisent plus rapidement et surtout, peuvent véhiculer un champignon ravageur appelé « la peste des écrevisses », capable de décimer une population d’écrevisse à pieds blancs en une année. Après la destruction de son habitat, les écrevisses invasives représentent une menace biologique supplémentaire pour l’espèce native.