Musée des traditions bugistes à Saint-Rambert-en-Bugey

Créé en 1986, le musée des traditions bugistes est situé à Saint-Rambert-en-Bugey, dans les anciens bâtiments de l’usine Schappe réservés à la direction. Aidée de bénévoles, Simone Vérel souhaitait conserver une empreinte du passé industriel de la vallée et de la vie rurale locale. La visite vous plongera dans le Bugey des années 1850 à 1950. 

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Entrée de la Filature. Saint-Rambert-en-Bugey

Découvrir l'histoire de la vallée de l'Albarine

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La ferme

Entrer dans le musée des traditions bugistes, c’est s’immerger dans le 19e siècle, dans le quotidien de la ferme bugiste, dans la salle de classe unique, dans les filatures de la Schappe. C’est réveiller un monde révolu mais qui reste empreint de l’histoire d’une vallée.

Au rythme effréné de la révolution industrielle, les contours de la vallée de l’Albarine se redessinent. La vie des bugistes évolue, bousculant les traditions rurales et imposant la culture ouvrière. De Saint-Rambert-en-Bugey remontent aujourd’hui encore les effluves du labeur des ouvriers, les chants des charbonniers italiens, le vacarme des soufflets de forge comme l’entêtant bruissement des machines à filer.

Ce musée, inscrit dans les lieux mêmes de l’avènement de la Schappe, c’est cent ans d’histoire : juste un siècle de fulgurance mécanique tracé de main d’homme au cœur de l’étroite vallée où la nature reprend ses droits.


La vie quotidienne de 1850 à 1950

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La forge

Le musée est un lieu incontournable si l'on veut découvrir le passé rural mais aussi industriel de la vallée de l'Albarine.


Au rez-de-chaussée les différentes salles présentent :

  • l'industrie textile
  • l'exploitation forestière et la fabrication du charbon de bois.
  • le commerce avec la reconstitution d''un magasin « Le Bon Marché »
  • la culture de la vigne avec son grangeon et son alambic.

 

 

Au 1er étage :

  • la ferme vous plonge dans la vie des paysans bugistes. Traversez la cour, pénétrez dans l'étable avant de filer à la cuisine où l'on est prêt à servir le ramequin.
  • la salle de classe avec ses plumiers, ses encriers, le maître en blouse grise et la morale inscrite au tableau ravivera des souvenirs d'enfance.
  • en sortant, tendez l'oreille et laissez vous guider jusqu'à la forge, fidèlement reconstituée, avant de vous remémorer les artisans qui animaient les villages.

L'aventure industrielle de la schappe

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Salle du textile

Tandis que l'industrie des tissages de soie se présente dans toute la région lyonnaise comme une industrie essentiellement disséminée, celle des filatures de schappe se concentre dans les deux grosses bourgades de la cluse de l'Albarine : Tenay et Saint-Rambert-en-Bugey, à l'entrée de la gorge Ambérieu-Culoz.
La schappe désigne les déchets de soie naturelle. Les Italiens eurent les premiers, dès le 11e ou 12e siècle, l'idée de les utiliser pour la fabrication des étoffes. Comme il s'agit de déchets (bouts de fils de longueur variable plus ou moins agglutinés les uns aux autres dans une sorte de bourre), il faut d'une part les peigner, les dégager les uns des autres ; d'autre part les filer, c'est-à-dire les transformer en un fil continu.
Les filés de schappe fabriqués à Tenay et Saint-Rambert étaient presque tous envoyés à Lyon qui les redistribuait dans les centres de tissage. Il n'y avait pas de centres spécialisés pour le tissage de la schappe ou de la fibranne ; elles se tissent partout où se tisse la soie. Les deux cités de Tenay et de Saint-Rambert-en-Bugey, occupaient chacune, avant la Seconde Guerre mondiale, plus de 2 000 ouvriers.

La SAF "Société anonyme de filature de la Schappe" créée en 1885 restera un leader du marché jusqu'à son rachat en 1967 par le géant mondial de la transformation textile l'américain Burlington. Cette histoire américaine ne durera que jusqu'en 1981 date à laquelle l'usine est mise en vente. Le glas de la Schappe sonnera le 24 octobre 1986 ou un terrible incendie détruit l"ensemble des bâtiments et met fin à cette aventure industrielle.


Les charbonniers de Chaley

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Salle du travail des charbonniers

Dans le Canton de Saint-Rambert, avant la Seconde Guerre mondiale, l’exploitation forestière en vue de la fabrication du charbon de bois, était très importante. Elle était exercée surtout par des Italiens, bergamasques d’origine, et après 1936, par des réfugiés espagnols. Dans le musée, une maquette représente la fabrication du charbon de bois telle qu’elle a existé à Chaley dans les années 1920-1930. Elle permet également de mieux comprendre ce qu’étaient également les conditions matérielles de la vie des charbonniers de l’époque. Etre charbonnier, c'est vivre dans les bois, avec, en principe, femme et enfants, loin de tout, des mois durant et se déplacant au rythme des coupes de bois.

La carbonisation est réalisée, directement en forêt au plus près de la ressource en bois. Le savoir-faire du charbonnier est de chauffer le bois à une certaine température, pas trop élevée, pour éviter de l'enflammer, car sinon il en résulte des cendres ou un mauvais charbon de bois. Celui-ci s'obtient en empilant du bois dans une meule recouverte de mousse et de terre humide, que l'on enflamme. Une partie du bois se consume en consommant tout l'oxygène, la chaleur produite transforme le reste du bois en charbon.



Adresse

Musée des Traditions Bugistes
Terres d'Albarine
7, av. de l'Europe
01230 Saint-Rambert-en-Bugey
Tél. 07 86 67 31 76
terres.albarine@laposte.net

Accès gratuit au parking

Plan et itinéraire

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