Chapelle, Sainte-Madeleine 7 vues Fiche édifice : 126 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Curtelin Georges Autres intervenants : A. Senetère (entrepreneur), J. Coquet (peintre-verrier), J. Belloni et L. Bertola (sculpteurs), A. Cateland (orfèvre) Fonction : La chapelle est actuellement fermée, mais non désaffectée au culte. Datation : 1933,2e quart 20e siècle Description : La chapelle est un chef d'œuvre de l'Art déco. La façade principale tripartite (visible depuis le boulevard Paul Bert) traduit la division en trois nefs de la chapelle. Le portail se compose d'une table et d'une corniche, dominant une porte à double vantail à chambranle mouluré. Il est encadré de deux colonnes adossées au mur pignon, surmontées de globes et présentant un motif de trois stries horizontales (une des signatures de Georges Curtelin). Au-dessus, dans une large bordure moulurée, la rosace se compose d'un réseau géométrique. Cette dernière met en valeur la statue de la Vierge à l'Enfant en bronze (dessinée par Georges Curtelin, réalisée par Joseph Belloni et mise en place en 1958). Le portail et la rosace sont dans un ébrasement concave et en plein cintre. Sur toute la hauteur de la façade, se développe un ordre monumental de pilastres toscans sans base. Ils supportent un fronton interrompu sommé d'une croix en béton armé. Aux extrémités du mur-pignon, des départs de consoles assurent la transition avec l'élévation des bas-côtés. À l'arrière, le chevet comporte deux niveaux : les chapelles rayonnantes en partie basse et le chœur polygonal plus haut. Au niveau inférieur, les chapelles s'ouvrent par des portes précédées de perrons et encadrées de pilastres sans base ni chapiteau. L'architecture du chevet est assez épurée. Georges Curtelin géométrise le style gothique par l’utilisation de baies en arcs en mitre en brique. Cette partie est également ornementée de sept vitraux circulaires qui apportent de la lumière à l'intérieur du chœur. Sur la façade latérale au nord-est, on retrouve l'entrée empruntée par les religieuses. Elle est encadrée par des colonnes et un auvent en béton armé et surmontée d'un décor représentant la colombe du Saint-Esprit. Le mur pignon est sommé d'une petite croix carrée ajourée en béton armé également. La façade latérale donnant au nord-ouest est ouverte de deux petites portes, l’une ouvrant sur la sacristie et l’autre sur la chapelle de Saint Joseph. Le béton est l'un des matériaux privilégiés de l'Art déco et le clocher n'y échappe pas. Ce dernier a été pensé et imposé par la Mère supérieure de la congrégation. Mère Ambroise voulait un petit clocher octogonal fermé, décoré de colonnettes d'angles, ajouré par des claustras en ciment armé et surmonté d'une croix en fer forgé. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Brique,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, se trouve un lustre octogonal en fer forgé orné de 25 boules en verre crée par Georges Curtelin. Il est inscrit au titre d'objet à l'inventaire des Monuments Historiques. Historique : En 1826, l'asile pour aliénées, tenu par la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Bourg-en-Bresse, s'installe sur le site de la Madeleine. À l'origine, une simple chambre de l'établissement hospitalier fait office d'oratoire. La congrégation fait construire une première chapelle en 1828. À cette époque, le nombre de patientes est encore faible : moins d'une centaine de malades. Onze ans plus tard, ce nombre s'accroissant, une nouvelle chapelle est construite en 1839 sur l'emplacement actuel. À nouveau, ses dimensions ne sont pas adaptées aux nombres de malades. La Mère Angélique s'inquiète de l’étroitesse de la chapelle et surtout de son aspect qui, selon elle, n'est pas digne du Seigneur. Malheureusement, elle décède en 1902 et ne peut pas faire aboutir son projet. Ce n'est qu'en 1933 que Mère Ambroise donnera l’autorisation d'en construire une nouvelle. Pour mener à bien ce projet, la congrégation fait appel à Georges Curtelin, jeune architecte lyonnais, élève de Tony Garnier et reconnu en architecture religieuse. Le chantier débute en mai 1933 pour s’achever en juillet 1935. La construction est prévue en deux temps, car on ne peut pas interrompre la célébration du culte. L’abside, les chapelles rayonnantes et la croisée du transept sont réalisées en premier et achevées en 1934. Les offices ont lieu dans la nef d’origine. Dans un second temps, la nef et les bas-côtés sont reconstruits et la façade principale élargie. Les célébrations se déroulent alors dans le nouveau chœur. Georges Curtelin veut que chaque ornement soit strictement soumis à la liturgie, tout est réalisé uniquement en vue de la plus grande gloire de Dieu. Ainsi, les matériaux employés sont en matière noble : à l'intérieur de la chapelle on retrouve du marbre, chêne, fer forgé et bronze. Curtelin dresse non seulement les plans de l'édifice, mais aussi ceux des autels et de l'ornementation intérieure. Il est assisté du décorateur Jean Coquet, peintre-sculpteur, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, et d'artistes renommés comme Joseph Belloni. La chapelle est finalement consacrée en octobre 1935 par Mgr Maisonobe. En 1973, les sœurs cèdent l’ensemble de la propriété à l’ORSAC (organisation pour la santé et l’accueil). En 2001, le Département acquiert le site. La chapelle change à nouveau de main et devient propriété de la Ville de Bourg-en-Bresse en mars 2015. Labellisée « Patrimoine du 20e siècle » depuis 2012, elle est inscrite au titre des monuments historiques le 22 octobre 2013. Geolocalisation WGS84 : 46.202367922418134 - 5.219482183456421 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Gilles Soubigou, In Situ Revue des patrimoines, Protéger une « œuvre d’art totale » au titre des monuments historiques : la chapelle Sainte-Madeleine , 2016, http://journals.openedition.org/insitu/13050; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Saint-Joseph 5 vues Fiche édifice : 127 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Ce bâtiment a été détruit en 2021. Datation : 1848,2e quart 19e siècle Modifications : Réfection de la façade donnant sur l'avenue Alsace-Lorraine, rénovation. Description : Aujourd'hui détruit, le bâtiment Saint-Joseph se situait à l'est du parc de la Madeleine. Sa forme rectangulaire et tout en longueur était due à sa fonction principale : abriter des dortoirs. Il se démarquait des autres établissements du site par sa galerie extérieure. À l'origine, cette dernière était couverte par une pente de tuiles sur charpente en bois qui a été remplacée par une dalle béton parée d'occuli vitrés zénithaux. Le rez-de-chaussée était largement vitré grâce à de grandes arcades en plein-cintre de pierre de taille qui offraient une belle vue sur le parc. Bien que sa façade était enduite de ciment, ce bâtiment avait le même modèle architectural que les autres édifices du parc. En effet, il était construit en moellon de pierre, le chaînage d'angle et les encadrements étaient en pierre calcaire taillée. Ces matériaux étaient d'ailleurs visibles sur les arcades qui n'avaient pas été enduites. Sur la façade est, qui donnait sur l'avenue Alsace-Lorraine, le soubassement était recouvert d'un crépi moucheté. Les deux façades principales du bâtiment étaient ornées d'ancres de tirants en double moustache. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : Au sous-sol du bâtiment, se trouvait une série de caves monumentales voûtées en plein-cintre. Elles étaient maçonnées de pierres de taille et de briques. L'escalier central sous arcades, qui donnait au rez-de-chaussée sur le hall, était monumental, en pierre de taille. Il était remarquable car composé de trois volées dont une volée couloir à deux murs d'échiffre. Historique : En 1826, l'asile d'aliénées s'implante à l'est du parc de la Madeleine, sur l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire, à l'angle du boulevard Paul Bert et de l'avenue Alsace-Lorraine. À cet endroit, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph fait construire les trois premiers bâtiments de l'asile. Pour répondre à l'augmentation du nombre de patientes, il est nécessaire d'en construire de nouveaux pour y accueillir des dortoirs. Ainsi, en 1848, le bâtiment Saint-Joseph sort de terre sur l'avenue Alsace-Lorraine. Saint-Joseph est à l'origine organisé de cette manière : le rez-de-chaussée est compartimenté en cinq espaces dont un pour les malades agitées à la charge du Département, un pour les agités à la charge des familles, un pour les épileptiques, un autre pour les malades tranquilles à la charge du Département et un espace pour les pensionnaires payant une très faible rétribution. Chacun de ces compartiments possède une vaste pièce utilisée comme salle de travail et de réfectoire. Chaque espace a également sa propre cour extérieure. À chaque niveau se trouvent cinq dortoirs. Et enfin, d'immenses greniers peuvent servir d'étendage, de dépôt d'approvisionnement ou peuvent être convertis en dortoirs si besoin. Dans les années 1950, la façade est du bâtiment change d'aspect : à l'origine, les ouvertures étaient toutes en arc en plein-cintre et se présentaient en travées régulières. Après modification, seules quatre fenêtres arrondies subsistent, les autres sont toutes rectangulaires. Dans les années 1970, on construit un bâtiment annexe à Saint-Joseph le reliant au bâtiment Sainte-Thérèse. Plus tard, les dortoirs sont transformés en chambre. Durant l'été 2021, le bâtiment Saint-Joseph est détruit. Il était le dernier témoin des prémices de l'asile, les premiers bâtiments ayant été démolis des années avant lui. Geolocalisation WGS84 : 46.201078494527316 - 5.219336629151412 Protection : Aucune Documentation : Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine , 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1935, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Saint-Raphaël 4 vues Fiche édifice : 129 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment est en attente de reconversion. Datation : 3e quart 19e siècle Modifications : Le bâtiment a été rehaussé à deux reprises (en 1878 puis en 1911/1912) pour ajouter des dortoirs. Dans les années 1953-1955, on y installe de nouveaux services : atelier d'ergothérapie, ascenseur et salle de cinéma. Description : Le bâtiment Saint-Raphaël est facilement identifiable par ses dimensions atypiques tout en longueur et sa forme en L. Avec ses sept mètres de large, il est conçu pour deux rangées de lits séparées par un espace de circulation. Sa faible largeur a de nombreuses fois posée problème à la congrégation des sœurs Saint-Joseph, puis à la direction de l'hôpital psychiatrique lorsqu'il fut nécessaire d'y installer des chambres individuelles ou des services médicaux spécialisés. Le bâtiment a été agrandi, rehaussé. Ces modifications sont visibles sur ses façades. Aujourd'hui, la façade principale donnant sur le parc est enduite de ciment et peinte de couleurs crème et jaune foncé sous les combles. Mais à l'origine, les deux premiers niveaux devaient ressembler à ceux de son bâtiment voisin, Sainte-Anne : en moellon et chaînage d'angle en pierre taillée. L'encadrement des ouvertures en pierre calcaire est encore visible au rez-de-chaussée de la façade sud et aux deux premiers niveaux de la façade nord. Le bâtiment est rehaussé (en 1878 puis en 1911/1912) en béton de mâchefer et béton armé. La façade nord visible depuis l'avenue de la Victoire, peu accueillante, est à "l'état brut" en béton avec ses cinq niveaux d'ouvertures très réduites, fermées par des grilles. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : En 1826, l'asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'implante sur le parc de la Madeleine. Les premiers bâtiments, détruits aujourd'hui, se trouvaient à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire de la Ville. Le bâtiment Saint-Joseph, construit en 1848 le long l'avenue Alsace-Lorraine, a également été détruit dans le courant de l'été 2021. D'années en années, le nombre de patientes internées augmente et la nécessité d'agrandir l'hôpital se fait ressentir. La congrégation achète alors les terres du Mail (l'avenue du Mail correspond à l'avenue de la Victoire aujourd'hui) au nord-ouest du parc en 1858. C'est sur cet emplacement qu'est construit le bâtiment Saint-Raphaël. Sa date de construction n'est pas précise mais on l'estime aux alentours de 1868. En effet, il n'est pas mentionné dans une police d'assurance datant de 1867 mais il figure sur le plan de Bourg de 1869. Saint-Raphaël est intimement lié à son voisin Sainte-Anne. Ce dernier est construit en 1875 pour augmenter le nombre de lits. Puis, quand Saint-Anne devient trop petit, la congrégation fait rehausser Saint-Raphaël. Un étage y est ajouté en 1878 pour y installer deux dortoirs de vingt lits chacun. Le bâtiment sera encore une nouvelle fois étendu (en hauteur et en longueur) en 1911 et 1912 du côté de la serre. L'hôpital continue son développement. En 1952, le projet est de créer un nouveau pavillon médical. Construire un nouveau bâtiment est inenvisageable par manque de fonds. Saint-Raphaël est pressenti mais ses dimensions ne se prêtent pas à l'intégration de services tels qu'une salle de chirurgie, un laboratoire d'analyse, ou encore un cabinet dentaire. La solution finalement retenue est d'utiliser Sainte-Anne et ses bonnes proportions. Pour cela, il est nécessaire de transférer ses services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) à Saint-Raphaël pour libérer les espaces aux nouveaux services médicaux. L’organisation du bâtiment s'effectue de la façon suivante : au rez-de-chaussée la salle de triage et de réception du linge, la salle de couture et de raccommodage, le réfectoire et la salle de jour ; au premier étage la lingerie, la salle de couture et un dortoir de vingt lits ; au deuxième la réserve de lingerie et deux dortoirs de vingt lits. Enfin, aux étages supérieurs, on y trouve des dortoirs supplémentaires. Une dernière modification est effectuée à l'intérieur du bâtiment durant les années de 1953 à 1955 où l’on installe de nouveaux services : un atelier d’ergothérapie, un ascenseur et une salle de cinéma. Dans les années 1980, les dortoirs ont été modifiés en chambres. Actuellement, il n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.20214680771796 - 5.2179126785114915 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 4, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Sainte-Anne 5 vues Fiche édifice : 130 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le rez-de-chaussée du bâtiment accueille des services du Département de l'Ain. Datation : 1875,4e quart 19e siècle Modifications : L'aile est du bâtiment est agrandie vers le sud dans les années 1950 et l'aile ouest est construite dans les années 1960. Description : Les façades nord et sud du bâtiment Sainte-Anne sont symétriques, composées d'un pavillon central à trois travées flanqué de deux ailes de chaque coté. Il est construit en maçonnerie d'appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille également les façades, utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures. Au premier niveau, les fenêtres rectangulaires sont jumelées. Au deuxième et troisième niveau, elles sont rectangulaires et fermées de barreaux. Enfin au quatrième niveau, la lumière entre par des fenêtres de lucarne, des lucarnes à fronton-pignon et deux jours quatrefeuilles quasi aveugles mais ajourés. Sur les deux pignons du bâtiment, ont été adossées à partir des années 1950 des extensions d'un niveau à l'ouest et de trois niveaux à l'aile est. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : Le bâtiment Sainte-Anne fait partie des bâtiments de soin de l’ancien asile d'aliénées installé en 1826 sur le site de la Madeleine. Les sœurs de Saint-Joseph qui le tenaient s'implantent d'abord à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire. Le nombre de patientes augmentant, agrandir l'établissement devient une nécessité. Ainsi, en 1858, la congrégation achète les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) au nord-ouest du parc pour y faire construire le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne quelques années après. Le pavillon Sainte-Anne a bien failli ne jamais voir le jour. En 1872, la directrice, Mère Angélique, demande à la municipalité une autorisation de construire un bâtiment de 70 mètres le long du Mail. À cette époque, l'avenue du Mail est un lieu de promenade dominicale pour les Burgiens. La construction d'un bâtiment abritant des pensionnaires psychotiques et instables peut donc poser un problème de cohabitation avec les habitants et les promeneurs du dimanche. Malgré ce conflit de voisinage, la municipalité finit par accepter la construction de Saint-Anne en 1875. Il ouvre l'année suivante. Il est notamment réputé pour sa buanderie modèle avec une lingerie qui suscite l'admiration de tous les visiteurs. Il fonctionne en binôme avec son voisin, Saint-Raphaël puisqu'il est construit dans l’objectif de soulager la capacité d’accueil de ce dernier. En 1878, Saint-Anne n'a, à son tour, plus de lits disponibles. La congrégation fait alors ajouter un étage à Saint-Raphaël. Dans les années 1950, alors que l’établissement devient un hôpital psychiatrique et non plus un asile, que les sœurs sont de plus en plus formées au métier d’infirmière, un nouveau projet lie les deux bâtiments. La direction souhaite créer un pavillon médical regroupant différents services (salle d’examen, salle d’archives médicales, salle de chirurgie, laboratoire d’analyse, cabinet dentaire, service ORL, service d’insulinothérapie, etc.). Plusieurs solutions sont envisagées. Très vite, les atouts de Sainte-Anne, sa belle maçonnerie, ses proportions harmonieuses et ses ouvertures offrant un bon éclairage sur toutes les façades, s’imposent comme étant le bon compromis. Ses principaux services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) sont alors transférés au pavillon Saint-Raphaël. Tous ces travaux et nouveaux aménagements sont effectués entre les années 1955 et 1958 et prennent place dans les extensions accolées au bâtiment d'origine. Ce dernier abrite principalement des dortoirs, des chambres, des sanitaires, des salles de jour et des logements pour les sœurs et infirmières. Aujourd'hui, seul le rez-de-chaussée du bâtiment et de ses extensions est occupé par des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.202293902919436 - 5.21732848288146 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de Sainte-Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, 1956, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hopitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 3, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Le "Château" 14 vues Fiche édifice : 131 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Architecte : Etienne Journoud Autres intervenants : Eugène Chanut (entrepreneur) Fonction : Le bâtiment accueil aujourd'hui la direction générale des Solidarités de l'Ain. Datation : 1878,4e quart 19e siècle Modifications : Ajout des vérandas en 1900, réparation de la toiture avec aménagement intérieur et modification des pignons dans les années 1960 et rénovation du bâtiment de 1974 à 1976. Description : Le "Château" Sainte-Marie est l'édifice le plus vaste et le plus imposant du site de la Madeleine. Ce bâtiment de trois étages se compose d'un pavillon central à trois travées, flanqué de deux ailes en retour. Bâti suivant le même modèle architectural que les autres bâtiments de Sainte-Madeleine, Sainte-Marie souligne le beau travail de maçonnerie en appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille les façades en étant utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures et également en rangées discontinues sous les fenêtres. Toutes les ouvertures sont rectangulaires, à l'exception de deux œils-de-bœuf sur la façade nord et un oculus polylobé sur la partie centrale de la façade ouest. À l'arrière, une pergola en galerie d'origine en fonte et bois ainsi qu'une véranda sont installées en 1900 et parcourent quasi toute la longueur du bâtiment. Sur la façade nord, des petites têtes de lion agrémentent les cuvettes des tuyaux de descente des gouttières. Ce bâtiment imposant doit son architecture soignée à la classe aisée des patientes qu'il loge. Les aliénées fortunées ne sont pas traitées de la même manière que les autres patientes du régime commun. Cette volonté de séparation et de différence de traitement se voit également dans l'aménagement paysager très recherché autour du "Château". La bâtisse se trouve dans une entité paysagère spécifique : le jardin romantique à l'anglaise avec des arbres majestueux (le cèdre notamment) qui se différencie du jardin à la française du reste du parc. Un petit muret traçant un arrondi délimite d'ailleurs les deux espaces. Il faut également imaginer qu'un "Haha" (petit fossé au bout des allées des jardins à la française) se trouvait au-devant du "Château". Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, un soin particulier est apporté à la décoration avec des éléments assez luxueux tels que des boiseries, lustres, cheminées en marbre noir et laiton, motifs de fleurs de lys, moulures au plafond, décors peints fleuris. Aujourd'hui, seule une salle de réunion les conserve. Historique : En 1826, un asile d'aliénées s'installe sur le site de la Madeleine, sur l'actuel emplacement de la cité judiciaire. Comptant à l'origine quatre bâtiments, l'hôpital s'agrandit pour accueillir toujours plus de nouvelles patientes. La congrégation des sœurs de Saint-Joseph, qui est à la tête de l'établissement, achète en 1858 les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) pour y construire vers 1868 le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne en 1875. Toujours dans l'optique d'agrandir mais également de créer des espaces distincts entre les aliénées du régime commun et les pensionnaires fortunées, le terrain dit du fond du jardin est acquis en 1869. Le pensionnat Sainte-Marie, aussi appelé le "Château" (terme resté dans l'usage courant aujourd'hui), y sera construit en 1878. Il ouvre ses portes aux pensionnaires de la classe haute le 1e janvier 1879. La construction de ce bâtiment est liée à celle de la villa, située au 28 rue Alphonse Baudin. En effet, l'entrepreneur du chantier, Eugène Chanut, profite de la présence des artisans pour se faire construire une demeure, utilisant les mêmes matériaux que ceux du "Château". Il l'occupe pendant un temps puis la vend aux sœurs qui l’utilisent alors pour loger le médecin-chef. Une ouverture dans le mur d'enceinte (aujourd'hui bouchée) est effectuée pour lier la maison et Sainte-Marie. Le "Château" offre un cadre confortable et agréable aux malades « à la charge des familles ». Trois catégories de pensionnaires sont définies selon le montant de la pension versée. Pour les plus aisées, des chambres individuelles sont proposées au premier étage où elles sont autorisées à prendre leur repas. Le second étage est dédié aux chambres à un lit de la seconde classe et aux dortoirs de la troisième. Les repas sont pris en commun. Au rez-de-chaussée, se trouvent les salons et salles à manger pour chaque catégorie. Le montant de la pension influe également sur la variété et la qualité des repas, proposition de viande plusieurs fois dans la semaine ou choix de desserts plus large. La vie quotidienne des pensionnaires de Sainte-Marie ne ressemble pas à celle des autres patientes du régime commun. Elles peuvent se promener dans le parc ou se baigner dans une piscine équipée de trois bassins entourés de cabines. Il ne leur est pas demandé de travailler. Pour passer le temps, les dames jouent aux cartes, aux dominos, lisent des revues et des journaux ou se retrouvent dans le salon avec piano et billard. En 1883, la congrégation fait reproduire une grotte de Lourdes dans le parc, à proximité de Sainte-Marie, pour les malades qui ne peuvent pas s'y rendre. Depuis 2001, le "Château" appartient au Département de l'Ain et abrite la direction générale des Solidarités. Geolocalisation WGS84 : 46.201740795308474 - 5.216191678367057 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Plan-directeur des travaux à réaliser au 1er janvier 1959 et par ordre d'urgence, 1959, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1518; Journoud, Plans, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 7 Fi 20 / 7 Fi 21; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
4 vues Fiche édifice : 134 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Architecte : Louis Dupasquier, Georges Curtelin, Charles Curtelin Autres intervenants : Chanut, Gauthier, Salin (entrepreneurs), Fournier (menuisier), Gervais Bettola (peintre plâtrier) Fonction : Les anciens bâtiments de l'hôpital psychiatrique hébergent aujourd'hui pour certains les services administratifs départementaux, pour d'autres ils sont en attente d'une reconversion. Datation : Epoque contemporaine Modifications : Des bâtiments sont modifiés selon l'usage souhaité. Description : L'emprise actuelle de ce qui a pu être l'hôpital de la Madeleine correspond à un état de 1869. À cette date, les sœurs de Saint-Joseph achètent le terrain dit du fond du jardin, où se trouve le pavillon Sainte-Marie, nommé le "Château". Seules les constructions les plus anciennes situées à l'emplacement actuel de la cité judiciaire ont disparu ainsi que leur tènement. La parcelle d'environ 7 hectares est délimitée par les avenues Pierre Semard, de la Victoire, Alsace-Lorraine, le boulevard Paul Bert et une venelle privative. Le mur d'enceinte est toujours présent sur une grande longueur, avec une hauteur variant entre 3 et 6 mètres. La majorité des bâtiments est en périphérie : Saint-Joseph (détruit en 2021), Sainte-Thérèse, Saint-Antoine, le château d'eau, la porterie, Sainte-Anne, Saint-Raphaël, la chapelle, la pharmacie et les logements des sœurs (les Glycines). Celui de Sainte-Marie, est au centre de sa parcelle ainsi que le bâtiment 13. Malgré un étalement des constructions dans le temps, un modèle architectural est repris : les murs sont en moellon avec chaînages d'angle en pierre taillée provenant de la carrière de Montmerle (Revermont). La brique est visible en arcature au-dessus des ouvertures. Le parc garde sa configuration de la fin du 19e siècle. Une belle allée de platanes le scinde en deux. La partie est, la plus ancienne, conserve la trace de la répartition en carrés du jardin vivrier. Un muret, témoin de la division cadastrale napoléonienne, est toujours présent, ainsi qu'un petit kiosque à la croisée de deux allées. Côté ouest, le jardin dit à l'anglaise est intact et encadre le "Château". Un muret en arc de cercle limite l'espace devant la façade principale. La zone entourant le bâtiment 13 privilégie les places de parking et les allées de circulation goudronnée. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique,Tôle Historique : La prise en charge des personnes indigentes évolue avec la société. Les établissements vont prendre des noms différents au cours des siècles : maladrerie, hôtel-Dieu, hospice, asile, dépôt de mendicité, hôpital. Pour tenir ces établissements, les ordres religieux sont toujours sollicités pour leur charité. Les sœurs de l'institution Saint-Joseph le sont dès 1826, année où elles concluent un traité avec le Préfet qui leur confie l’asile pour femme de la Madeleine. Dès 1828, les premières constructions sortent de terre : loges, première chapelle. Les Mères supérieures qui dirigent l'établissement relèvent de nombreux défis. De nouveaux bâtiments sont construits puis rénovés, améliorés toujours en fonction de la réglementation des soins et du nombre croissant de patientes. En 1858, les terres dites du Mail sont achetées (le long de l'avenue de la Victoire), en 1869 celles dites du fond du jardin. Sur ces nouveaux espaces, sont édifiés Saint-Raphaël (fiche 129), Sainte-Anne (fiche 130), le "Château" Sainte-Marie (fiche 131) et le château d'eau (fiche 140). L'évolution du parc suit celle des achats et des destinations de chaque parcelle. Sainte-Marie, hébergeant des patientes issues de milieu aisé, est entouré d'un jardin d'agrément avec des arbres remarquables comme les cèdres encore présents aujourd'hui. À l'est, les jardins potagers et vergers, cultivés par les patientes du régime commun, occupent l'essentiel du parc. En 1902, 1118 patientes sont prises en charge par 150 religieuses. Georges Curtelin est sollicité dans les années 30 pour agrandir la chapelle (fiche 126) mais aussi dans les années 50 pour augmenter les surfaces de bâtiments. Des projets d'aménagements sont également conclus pour améliorer et rentabiliser les usages de Sainte-Anne et Saint-Raphaël et repenser l'entrée du site par l'avenue de la Victoire. En 1970, les sœurs commandent à l'architecte Charles Curtelin (fils de Georges Curtelin) un bâtiment pour y installer leur administration et leurs archives : le bâtiment 13 (fiche 136) est alors créé. En 1972, les sœurs Saint-Joseph cèdent finalement le site de la Madeleine à l'ORSAC (Organisation pour la Santé et l'Accueil). L'évolution des soins avec une diminution d'hospitalisation et une gestion des patients en hôpital de jour incite à rassembler tous les services sur un seul lieu, celui de Saint-Georges. De la fusion entre les deux établissements naît le Centre Psychothérapique de l'Ain. La Madeleine en tant qu'hôpital ferme ses portes en 2000. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Les constructions les plus anciennes sont démolies et font place à la nouvelle cité judiciaire. Saint-Joseph (fiche 127), vendu à un investisseur privé, a été détruit en 2021. Les bâtiments de la pharmacie et des logements vont hébergés un espace d'animation sociale. Les serres sont en attente de reconversion. Les services du Département occupent totalement Sainte-Marie et le bâtiment 13, très partiellement Sainte-Anne et Saint-Raphaël. Les étages de ces deux bâtiments ainsi que Sainte-Thérèse et Saint-Antoine attendent de connaitre leur devenir. Des réhabilitations sont prévues. De même pour le parc, toujours caché derrière son enceinte de murs ou de bâtiments, il attend d'être réinvesti par les habitants de Bourg-en-Bresse. Geolocalisation WGS84 : 46.20241433221482 - 5.2173954248428345 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine / Dépôt du CPA, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1512 à 1519; Charles Curtelin, Plans directeurs Sainte-Madeleine, 1969, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1491; Atlas général des alignements de 1875, feuille 16, Sainte Madeleine , 1875, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 1Fi157; Charles Antonin, Quartier de la Madeleine - Vue aérienne - Photographie noir et blanc, 1964, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 582W024; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
14 vues Fiche édifice : 140 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Château d'eau Fonction : Le château d'eau servait à stocker et redistribuer l'eau. Aujourd'hui, il n'est plus en fonction. Datation : Milieu 19e siècle Modifications : Une nouvelle cuve en béton armé est posée sur la structure d'origine. Description : Ce château d'eau est composé de trois éléments architecturaux. À la base, un socle carré en moellon est recouvert par une butte de terre à la végétation dense. C'est dans cette surélévation que sont logés les deux grands réservoirs d'eau, à l'est et à l'ouest du socle. Au dessus, le fût en forme de tour à plan carré en brique et pierre de taille pour les chaînages d'angle, percé de 5 ouvertures, est surmonté d'une cuve cylindrique débordante en béton armé. On suppose que ce dernier est aussi utilisé en couverture. Le château d'eau comporte deux entrées. Pour accéder à la première, qui se trouve au niveau du socle et mène aux réservoirs et aux glacières, il faut emprunter une galerie voûtée en plein cintre. La deuxième, au pied du fût, permet l'accès à la cuve d'origine en plaques d’acier rivetées. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Béton Particularités : Dans l'entrée du socle, le plafond repose sur des corbeaux en pierre et les ouvertures sont en arc en plein cintre. Au sous-sol, sous les réservoirs, se trouvent six glacières. Elles sont maçonnées en moellon de pierre taillée, font environ 1m50 de hauteur et sont voûtées en berceau. Dans l'une d'entre elles, se trouve un élément creusé de cinq cavités circulaires, ce qui permettait, selon des témoignages, d'y conserver les œufs. Les deux réservoirs sont également voûtés. Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Le château d'eau, présent sur un plan de 1869, est sans doute construit après l'achat des terres dites du Mail en 1858. La distribution d'eau courante sous pression, mise en place dans le courant du 19e siècle, explique la présence de ce type d'édifice dans les paysages urbains puis ruraux. Celui de la Madeleine alimente le réseau de fontaines parsemées dans le parc. Quelques unes sont encore visibles aujourd'hui. En 1927, les bâtiments eux-mêmes sont reliés au réseau, ce qui implique de construire un réservoir haut perché d'où sans doute l'édification de la cuve en béton armé ancrée sur la première construction en brique. Outre l'alimentation en eau courante de tout le site, cet édifice est également utilisé pour la conservation au frais de produits alimentaires ou des produits médicaux (bouteilles d'oxygène et d'hydrogène) dans ses glacières au sous-sol. Aujourd'hui, les deux réservoirs souterrains sont toujours en eau mais le château en lui-même n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.201098475209214 - 5.216432103085111 Protection : Aucune Documentation : CAUE du Nord, Les châteaux d'eau, Fédération nationale des CAUE, https://www.fncaue.com/wp-content/uploads/2015/09/chateaux_eauCAUE59.pdf; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg en Bresse, 2016, Service Patrimoine culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Château Saint-Claude, bâtiment 6 9 vues Fiche édifice : 135 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment sera détruit courant 2021. Datation : 1893,4e quart 19e siècle Description : Le bâtiment se compose d'un corps central bordé de deux pavillons, le tout construit en pierre de taille en simple appareil et recouvert d'un enduit. L'ensemble s'étend sur six niveaux incluant un sous-sol et des combles. Onze travées de fenêtres fermées par des grilles en fer forgé rythment les façades. Chaque ligne de fenêtres se termine par une lucarne au niveau des combles. Le centre de la façade principale, tournée vers l'est, est en légère saillie marquant la présence, à l'intérieur, de l'escalier central desservant tous les étages. Celle de l'ouest est agrémentée d'une loggia qui relie les deux pavillons et donne sur le parc. Cette loggia est l'élément le plus remarquable du bâtiment. Elle a gardé ses décors d'origine dont les carreaux à motifs floraux, la colonnade en fer forgé de style antique avec balustrade, une grille en fer forgé avec motifs SG (Saint Georges) entrelacés, une bouche de gouttière en forme de monstre marin, des grilles en fer forgé pour les fenêtres du sous-sol. La superficie de chaque niveau est de 917 m². Le jardin d'agrément conserve toujours son aspect primitif avec son allée de promenade et ses arbres remarquables. Le mur d'enceinte est encore visible sur sa plus grande longueur avec la loge de gardien à l'entrée principale. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Ardoise Historique : Parallèlement à l'installation de l'asile d'aliénés pour femmes sur le site de la Madeleine, l'ordre des frères de Saint-Jean-de-Dieu prend en charge les hommes dans la maison dite "de Saint-Lazare". Mais les bâtiments ne conviennent pas au nombre de patients et à leurs soins. Les frères sont dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Les sœurs de Saint-Joseph qui gèrent l'asile de la Madeleine sont donc sollicitées pour prendre en charge les hommes sur le site de Saint-Lazare. La congrégation accepte et Mère Saint-Claude est nommée supérieure de la maison. L'approbation du ministère de l'Intérieur est donnée le 1er octobre 1833. Les malades étant de plus en plus nombreux, elle propose aux autorités de faire construire un nouvel établissement. En 1855, la congrégation achète des terrains au hameau de Cuègre, au nord de Bourg-en-Bresse. Les premiers bâtiments, tels que les Grands Quartiers, sortent de terre l'année suivante. Ils sont organisés par quartiers selon les pathologies (agités, malpropres, épileptiques, tranquilles, etc.). Une distinction est faite également entre les aliénés du régime commun et ceux au compte des familles. Pour améliorer le fonctionnement de l'asile, il est décidé en 1893 de faire construire le pavillon Saint-Claude destiné à l'accueil des patients aisés. Achevé en 1896, il est luxueux, spacieux et peut accueillir une centaine de personnes. Le rez de chaussée est occupé par de beaux salons, salle de billard et salles à manger. Les trois étages sont destinés aux chambres et dortoirs. Le niveau de confort dépend de la classe du pensionnaire. Celui de la première classe peut emménager à Saint-Claude avec son domestique qui aura sa propre chambre à côté de la sienne. L'évolution des soins et de l’accueil des patients a entraîné une forte modification de l'aménagement intérieur dans les années 1950 et 1970. Les architectes Georges et Charles Curtelin, père et fils, sont en charge des projets tant sur le site de Saint-Georges que celui de la Madeleine. Ce bâtiment conserve son aspect et son volume extérieur du 19e siècle avec tous ses décors. Bien qu'il soit un des témoins marquants de l'évolution architecturale hospitalière, il doit être détruit courant 2021. Geolocalisation WGS84 : 46.22946085889164 - 5.234837830066681 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, bâtiment Saint-Claude, Plans, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1472; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Bâtiment Saint-Claude, façade et coupe, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint Georges H-dépôt CPA 1473; Rapports annuels, 1893,1894, 1895, 1896, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1268 |
Edifice administratif, Bâtiment 13, école de formation des infirmiers 9 vues Fiche édifice : 136 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Etablissement de soins Architecte : Charles Curtelin Autres intervenants : entreprise Giraud (ingénieurs), entreprise Welter (thermiciens), entreprise Barberot (entrepreneurs, maçons) Fonction : Ce bâtiment a une fonction administrative. Datation : 1970,3e quart 20e siècle Description : Cet immeuble discret et sobre de forme carrée se compose de quatre faces de taille identique où les éléments architecturaux se répètent. Il est doté d'un système ingénieux de stores amovibles. L'entrée peut se faire à trois endroits différents : l'entrée principale à l'est et deux autres secondaires au nord et au sud. Le béton, matériau privilégié du 20e siècle, est omniprésent sur cet édifice. Les touches de bleu autour des fenêtres dynamisent l'ensemble. À l'intérieur se trouve un patio, élément typique de l'architecture fonctionnaliste, qui permet d'apporter de la luminosité et de la végétation. Enfin, au sous-sol, la lumière entre grâce à la surélévation du bâtiment et des vasistas à châssis abattant. Matériaux gros oeuvre : Béton Matériaux ouvertures : Béton Matériaux couvertures : Tôle Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Ces édifices, pour la plupart construits en périphérie du site, suivent tous le même style d'architecture en moellon de pierre dorée avec chaînage d'angle en pierre calcaire taillée. Dans cette cohérence, deux bâtiments se démarquent par leur architecture typique du 20e siècle : la chapelle construite par Georges Curtelin en 1934 et le bâtiment 13 pensé par son fils, Charles Curtelin, qui voit le jour en 1970. Ce dernier est commandé par les sœurs de Saint-Joseph pour y installer leur administration ainsi que leurs archives au sous-sol. Le bâtiment doit être à la fois signifiant puisqu'il abrite une administration, mais également discret du fait de sa position centrale dans le parc, en face de l'imposant "Château" et son ensemble paysager. En 1972, la congrégation cède l'hôpital à l’Organisation pour la santé et l’accueil (ORSAC). Lorsque que la direction générale est transférée à l'asile Saint-Georges, le bâtiment administratif perd sa fonction. Il devient pendant un temps un service de consultation d'enfants et fait office d'hôpital de jour. Il abrite également, durant près de 20 ans, l’école de formation des infirmiers. Ce "centre de formation du personnel soignant de secteur psychiatrique" devient en 1992 "l'institut de soins infirmiers". En 2000, l'hôpital quitte le site de la Madeleine, ses services sont transférés dans d'autres établissements, principalement à Saint-Georges. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Aujourd'hui le bâtiment 13 a retrouvé sa fonction initiale d'administration puisqu'il accueille des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.2016300135968 - 5.2172013277159435 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Chapelle, "La Sereine", bâtiment 4 8 vues Fiche édifice : 142 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Etienne Journoud, Charles Curtelin Autres intervenants : Eugène Chanut (entepreneur) Fonction : Depuis 2019, la chapelle est désacralisée. Dans la partie sud du transept se trouve l'aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Datation : 1886,4e quart 19e siècle Modifications : Aménagements du chevet (logements, cuisine, sanitaires). Description : La chapelle est d'un style néogothique épuré. Sur la façade principale, au-dessus de la porte, le tympan du portail est agrémenté de voussures en arc en plein-cintre et en arc brisé. Au niveau supérieur, se trouve la rosace entourée d'un entablement en arc brisé. Tous ces éléments architecturaux sont encadrés par deux pilastres surmontés d'un couronnement pyramidé. Ce dernier, ainsi que l'angle du pignon, est souligné par une corniche soutenue par des modillons. Le tout est orné d'une croix nimbée en pierre au sommet de la façade. Les façades aux extrémités du transept reprennent les motifs architecturaux de la façade principale mais de manière simplifiée. On retrouve le tympan et les voussures au-dessus de la porte, ainsi que l'entablement qui met en valeur les rosaces. Les pignons nord et sud ne sont pas décorés de modillons mais ils sont sommés de la croix nimbée comme à l'avant. À l'est, se trouve le chevet. Le haut de l’extérieur du chœur est visible et il est englobé par la partie circulaire qui accueille les anciens logements et la sacristie. La pierre de taille blanche est visible sur la façade principale, les contreforts, les encadrements des ouvertures, le chaînage d'angle et les motifs architecturaux en saillie. Le reste est recouvert d'un enduit. Matériaux couvertures : Ardoise Historique : En 1825, le dépôt de mendicité Saint-Lazare de Bourg-en-Bresse est administré par les frères de Saint-Jean-de-Dieu. Les bâtiments n'étant pas adaptés, les frères se trouvent rapidement dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Non loin, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph tient remarquablement l'asile d'aliénées pour femme sur le site de la Madeleine. Le Conseil Général sollicite alors les sœurs pour reprendre la direction de Saint-Lazare en 1833. Le mauvais état sanitaire des lieux et l'augmentation de patients incitent Mère Saint-Claude, alors nommée supérieure, a faire acheter en 1855 la propriété de 78 hectares du Cuègre au nord de Bourg-en-Bresse. L'asile nouvellement construit prend le nom de Saint-Georges et devient en 1972 l'actuel Centre Psychothérapique de l'Ain (CPA). Les archives départementales de l'Ain conservent un plan de 1858 d'une chapelle dessinée par Louis Dupasquier. Il ne reste aucune trace de cette dernière. La chapelle toujours visible aujourd'hui date de 1886 et est l'oeuvre de l'architecte Etienne Journoud. Elle sert aux messes, baptêmes et mariages notamment pour les habitants de Viriat. En 1970, elle est touchée par un incendie qui détruit son clocher. Des traces de cet incident sont encore visibles dans les anciens logements. L'architecte Charles Curtelin est alors appelé pour reconstruire les parties endommagées mais également pour aménager des logements, sanitaires et cuisine dans la partie arrondie adossée au chevet primitif. Depuis le printemps 2019, la chapelle est désacralisée. La partie sud du transept sert d’aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Geolocalisation WGS84 : 46.22718702945804 - 5.236671121877441 Protection : Aucune Documentation : Charles Curtelin, Hôpital Saint Georges, chapelle, aménagement, 1971, Archives départementales / H-dépôt CPA 1498; Georges Curtelin, Etat des lieux, 1951, Archives départementales / H-dépôt CPA 1444; Eugène Chanut, Construction de la chapelle : devis, comptes des travaux exécutés, descriptions du projet d'achèvement, 1884-1888, Archives départementales / H-dépôt CPA 1500 |