Patrimoine géologique de l'Ain

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Le Département de l’Ain présente un patrimoine géologique important, façonnant notammament ainsi sa diversité paysagère aux divers milieux. Des falaises aux empreintes de dinosaures, 23 sites d’intérêts géologiques majeurs ont été recensés pour l’Ain, dans linventaire national du patrimoine géologique (INPG) du Muséum National d'Histoire Naturel (MNHN).

Le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, avec l'appui du Département, mène depuis 2014 un programme de préservation et de valorisation de cette géologie remarquable.

Quelques sites restent confidentiels, car particulièrement fragiles, mais beaucoup sont au contraire ouverts au public

Pour aller plus loin : Les informations sont principalement issues de l’inventaire, dont les résultats sont disponibles au niveau régional et au niveau national. Lien vers le site du Cen


À Châtillon-de-Cornelle, les éponges ont durci !

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Affleurements rocheux à Chatillon-de-Cornelle

  • Bioherme à spongiaires de Chatillon-de-Cornelle
  • Type de milieux : affleurement en bord de route
  • Intérêt géologique : paléontologique, paléo-écologique

Sur les rochers on peut observer un récif fossile encore en place. Et oui, il y a quelques millions d’années la mer était là ! Des panneaux permettent de bien comprendre ce que l’on voit.

 

Il s’agit d’un bioherme, c’est-à-dire une masse de roche calcaire édifiée par des organismes constructeurs (ici des éponges, également appelées spongiaires) restés en position de vie. Il s’est formé à la fin du Jurassique, il y a 160 millions d’années. Les communautés d’éponges se sont développées progressivement vers le haut.

Cette croissance était imposée par la nécessité de ne pas être ensevelies sous les sédiments qui se déposaient sur le fond marin ; sédiments qui constituent les strates de calcaires et de marnes (mélange de calcaire et d’argile) qui les entourent aujourd’hui. Les éponges vivaient en symbiose avec des bactéries photosynthétiques qui encroûtaient les éponges mortes et permettaient l’installation de nouvelles éponges sur le haut de la colonie. Les faces inférieures des éponges abritaient des petits organismes qui se cachaient de leurs prédateurs. Les biohermes montrent des sections d’éponges avec leurs encroûtements microbiens.


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Station d'interprétation sur place

 Le site est ouvert au public et équipé de panneaux d'informations.

  • Commune de Boyeux-Saint-Jérôme
  • Accès :  route départementale RD12  après le hameau de Châtillon-de-Cornelle, en direction d’Hauteville


A Sermoyer, il n'y a pas la mer mais il y a la plage

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Le site est ouvert au public

  • Commune de Sermoyer 
  • Accès : suivre les panneaux indicateurs depuis la route départementale D933, entre Sermoyer à Cuiserie. Garer votre véhicule sur le parking situé à l’entrée du site.
  • Un balisage piétonnier, à bien respecter, vous fait cheminer sur les dunes.
  • Des panneaux d'information sur l'historique et les enjeux du site sont disposés près de la zone de stationnement. Le site est également accessible par la rivière, côté Seille, grâce à un embarcadère dédié aux bateaux de plaisance et canoës.

 Le site est ouvert au public.


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Aperçu des dunes de sable sur la dune des Charmes à Sermoyer

  • Dunes des Charmes à Sermoyer
  • Intérêt géologique : sédimentologie
  • Typologie : affleurement de surface

Et oui, toutes les dunes de sable ne sont pas forcément liées à la présence de la mer. Mais c’est quand même très rare ! L’origine exacte de ces dunes n’est pas encore totalement établie mais il en résulte un milieu très particulier.

Le site des Charmes occupe une superficie de 9,6 hectares. Les sables se sont formés à l’origine dans l’environnement glaciaire et fluviatile de la Bresse de l’époque Pliocène (5,3 à 2,6 millions d’années. Le retrait des glaciers alpins a conduit au dépôt de bancs de sables, qui ont été remaniés par un réseau hydrographique orienté vers le Nord / Nord-Ouest, pour être accumulés dans le secteur actuel de Pont-de-Vaux/Lacrost. Ces sables ont ensuite été remobilisés par la Seille, et surtout la Saône, à la fin du Pliocène et pendant le Quaternaire. La formation des dunes elles-mêmes pourrait avoir une double origine : un transport par les vents d’Ouest des grains de sable depuis le lit de l'ancienne Saône, et un remodelage de la structure des dunes par les épisodes de crues majeures de la Saône.


trop rude pour les Rudistes sur la réserve de Marchon !

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Aperçu de l'affleurement de Marchon

  • La Réserve naturelle régionale du récif fossile de Marchon à Arbent
  • Intérêt géologique : paléontologie
  • Typologie : affleurement de surface

 Les Rudistes étaient des mollusques bivalves (comme les moules et les huîtres). Ils ont disparu à la fin de l’ère secondaire. Sur ce site, ils sont encore en position de vie. Actuellement l’affleurement n’est pas visible, il a été recouvert pour le protéger.

Le site nous renseigne sur la morphologie et sur le mode de vie de ces espèces qui font partie des plus anciens Rudistes ayant existé. Il donne notamment l’occasion de mieux connaître les dicératidés, ces rudistes primitifs à l’allure de double corne. Un dégagement du site et des fouilles complémentaires sont envisagés afin de compléter les connaissances acquises, tant d’un point de vue taxonomique que paléo-environnemental ou encore sur l’évolution des rudistes.


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Aperçu de l'affleurement de Marchon - Zoom

Le site n’est pas accessible mais une exposition est en cours sur le site paléontologique de Dinoplagne. Une exposition itinérante est par ailleurs disponible sur demande auprès du CEN Rhône-Alpes.

 

 

les 23 sites géologiques recensées dans l'Ain




Les mots à comprendre

Rudistes :  Les Rudistes étaient des mollusques bivalves (comme les moules et les huîtres). Ils ont disparu à la fin de l’ère secondaire.

Bioherme : Masse de roche calcaire édifiée par des organismes constructeurs (ici des éponges, également appelées spongiaires) restés en position de vie.

 

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L'Arvière et la source du Groin

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Dunes des Charmes à Sermoyer

Défilé et grotte de Pierre Chatel

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Rivière sauvage de la Valserine