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Fiche édifice : 16
Commune : Champfromier (Ain, France)
Rédacteur de la notice : Lancel Ghislain (PHC)
Type : Lavoir
Architecte : Tournier
Autres intervenants : Ducret Émile, entrepreneur
Fonction : Ce lavoir est aujourd'hui un lieu de convivialité de la commune.
Datation : 1905,1ère moitié 20e siècle
Modifications : Réaménagement du lavoir, avec déplacement du téléphone et des WC publics, et modification d'un pan de toiture. L'architecte qui suit les travaux est Mr Baillet. L'entreprise Gavaggio les exécute.
Description : Le lavoir du Pont d'Enfer, au centre du village, situé entre la rivière de la Volferine et l’actuelle rue Neuve, est le plus bel ensemble de lavoir couvert de Champfromier. Symétrique, d'aspect extérieur rectangulaire, mais disposant d’un bassin central curviligne se déversant dans les deux autres, avec des niveaux d’eau différents, ce lavoir est d’une élégance remarquable. II est construit en belles et grandes pierres taillées provenant des carrières de Villette (Savoie), assemblées par de robustes crampons en fer. L'eau sort par un long bec inséré dans un pilier, surmonté d'un chapiteau pyramidal d'une hauteur totale de 2,22 m. Ce bec est soutenu par une élégante volute métallique et l'eau s'en écoule dans un premier bassin délimité par une accolade fermant un côté rectiligne. Cette eau se déverse ensuite, par une chute d'une petite vingtaine de centimètres, dans deux autres bassins symétriques, mais donnant l'illusion de n'en faire qu'un et comblant le restant de l'ensemble rectangulaire. Les bassins de réception comportent sur trois bords un plan incliné en très belle pierre, planche qui servait, il y a encore quelques décennies, à y battre le linge. Ce lavoir prend place dans un bâtiment couvert, mais ouvert à tous les vents, sauf de nos jours du côté de la cabine téléphonique et des WC publics, et sauf autrefois du côté de la buanderie.
Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée
Matériaux couvertures : Tuile plate
Historique : Le 18 septembre 1898, le conseil municipal de Champfromier décide la construction d'un bac-lavoir avec toiture, près du nouveau pont du Pont d'Enfer, entre le chemin rural n° 2 et le lit de la rivière la Volferine. Le 17 mai 1902, il autorise le maire à faire dresser un devis qui est approuvé le 14 septembre 1902, et vote, à cette fin, la somme de 3.000 francs. Ce projet reste néanmoins en attente durant deux ans, jusqu'au 15 février 1904, date de signature d'un nouveau devis. Le procès-verbal d’adjudication à Ducret Émile, entrepreneur, est approuvé le 18 avril 1904. La réception définitive du lavoir public du Pont d'Enfer, avec un solde de 455 francs à l'entrepreneur, date du 1er décembre 1905. Au début des années 1970, le conseil municipal fait poser des WC dans "les anciens lavoirs de la place du Pont d'Enfer", suivant le projet de M. Gervasconi, architecte à Bellegarde. La buanderie est supprimée.
Geolocalisation WGS84 : 46.19458574463387 - 5.817241609183839
Protection : Aucune
Documentation : Ghislain Lancel, Lavoirs et fontaines de Champfromier (Ain), PHC, 2013; Collectif , Richesses touristiques et archéologiques du canton de Bellegarde-sur-Valserine, Patrimoine des Pays de l'Ain, 2000