13 vues Fiche édifice : 120 Commune : Divonne-les-Bains (Ain, France) Rédacteur de la notice : Grenard Annie (Divonnelectro) Type : Usine électrique Fonction : D'abord moulin à blé, ce bâtiment a été converti plusieurs fois jusqu'à sa dernière fonction d'usine hydroélectrique des thermes et hôtels thermaux. Aujourd'hui, musée en devenir, il accueille sur demande les groupes de visiteurs et les scolaires en initiation à l'électricité. Datation : 1ère moitié 14e siècle Modifications : 1883 : transformation du moulin à blé en diamanterie 1887-1888 : transformation en usine hydroélectrique Description : La façade et le toit de cette vieille bâtisse gessienne de plan rectangulaire ont été restaurés il y a peu et ne laissent pas deviner qu'à l’intérieur se trouve une ancienne usine hydroélectrique. Accolé à l’arrière du bâtiment, un caisson de verre abrite la « piscine » d’une turbine et une grande roue à aubes (une aqualienne) qui produit de l’électricité pour la ville. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique,Bois Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille Inscriptions : Le linteau d'une ouverture désormais condamnée porte, sur sa face interne, une croix sculptée. Particularités : Les machines remarquables toujours présentes sont en état de marche : - turbine Francis de 1930 (Ateliers des Charmilles, Genève), - couplée à une dynamo avec multiplicateur de 1930 (Constructions électriques d'Anières Giovannelli et Tiranti) - moteur thermique d'appoint Winterthur (Société suisse pour la construction de locomotives et de machines Winterthur - 1907) - groupe convertisseur Rieter - 1902 - tableau électrique en marbre Historique : Le moulin David et son canal de dérivation datent du Moyen Âge. A l’origine moulin à blé, il est accompagné d’un foulon, qui sera détruit dans une inondation. Un diamantaire natif de Divonne, Eugène Goudard, l’achète en 1883, le convertit en diamanterie, puis le loue à la Société des Bains qui l'achète en 1896. Le moulin devient une usine hydroélectrique qui alimente en courant continu 110V les thermes et les hôtels thermaux pendant presque cent ans. Il est ensuite utilisé seulement comme générateur de secours pour le casino en cas de panne d’EDF. En 1993, la mairie achète le local désaffecté et l’utilise comme entrepôt. Dans les années 2000, une équipe de bénévoles restaure entièrement les machines. Désormais ces dernières sont mises en fonctionnement pour des démonstrations effectuées par l’association Divonnelectro. Geolocalisation WGS84 : 46.355736329842046 - 6.138430971072239 Protection : Aucune |
Bureau de poste, La Poste 5 vues Fiche édifice : 117 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Hôtel des postes Architecte : Rochet Abel Autres intervenants : Bulidon Henri (maçon entrepreneur) Fonction : A partir de 1912, le bâtiment est un bureau de poste. Depuis 2016, c'est une agence postale avec du personnel dépendant de la Mairie. Datation : 1912,1er quart 20e siècle Modifications : Ajout d'un local chaufferie fioul (gaz en 2000) et de toilettes publiques. Description : Le bâtiment est composé de quatre façades et une façade aplatie où se situe la porte d'entrée. Il comprend une cave, un rez-de-chaussée, un premier étage et des combles. Le travail architectural montre une délimitation entre les trois niveaux. Les encadrements en ciment des ouvertures sont travaillés en modénature et les coudières sont en pierre bouchardée. Des persiennes métalliques ferment les ouvertures. Quatre fenêtres du bas sont munies de grilles de protection. Le local chaufferie se situe sur la façade ouest. La porte d'entrée est surmontée d'une fenêtre aveugle où devaient figurer les numéros de téléphone. Au-dessus de cette baie, un fronton en pierre blanche est percé d'une ouverture circulaire occupée par une horloge jusqu'en 2018. Sur la façade est, un panneau mouluré en ciment de 8 m sur 0,80 m porte l'inscription "Télégraphe-Poste-Téléphone". La lucarne, surmontée d'un toit à trois pans, est en pierre blanche. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Inscriptions : Sur un panneau mouluré de 8 m sur 0,80 m est inscrit : TÉLÉGRAPHE - POSTE -TÉLÉPHONE Historique : Depuis 1861, la commune de Neuville-les-Dames demande avec insistance (pétitions à l'appui) la création d'un bureau de distribution avec le soutien des communes avoisinantes, suite aux déficiences du service actuel. Le 2 décembre 1911, le directeur des Postes demande la désignation d'un architecte pour le projet de la poste. C'est l'architecte Abel ROCHET, né à Bourg-en-Bresse le 7 octobre 1869, décédé le 20 octobre 1953, et diplômé des Beaux-Arts de Paris le 4 février 1889, qui a été nommé. Le devis estimatif d'Abel Rochet s'élevait à 15 600 francs. Deux entrepreneurs ont répondu à l'appel d'offre : M. Rousseau Antoine (14 069 francs) et M. Bulidon Henri (13 781 francs). Ce dernier a été validé par le conseil municipal du 28 Avril 1912. L'entrepreneur en maçonnerie, M. Bulidon Henri, résidait à Saint-Trivier-sur-Moignans dans l'Ain. La délibération a été approuvée le 2 mai 1912 par la Préfecture. M. Rochet a commandé une horloge verticale, sans sonnerie, 8 jours. Elle se compose d'une première roue de 12 cm, d'un chevalet en sapin, d'une tige de transmission, d'un cadran peint, d'une minuterie, d'une aiguille, de cordes (8 m), de poids, de cinq équerres en fer ; le tout pour une valeur de 190,3 francs. Le châssis sur le toit est un modèle Fréleval. Elle a été inaugurée le 28 septembre 1913. Un bail a été établi entre la mairie et la Poste. En 1912, il s'élevait à 600 francs par année et évoluait à la reconduite du bail, pour s'élever, en 1971, à 4 200 francs, suite aux travaux réalisés. Le receveur de la Poste était logé dans ce bâtiment. Par la suite, l'appartement est devenu un local associatif et un dépôt d'archives communales. Le bureau de Poste est devenu Agence Postale le 14 octobre 2016. Geolocalisation WGS84 : 46.16213852870657 - 5.004279738705236 Protection : Aucune Documentation : Charrin Lucien, Neuville-les-Dames, Des origines à nos jours, 427, Regain, 1993, SL 944-1, Bibliothèque de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Devis estimatif, baux., 2O12 - Archives communales de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Délibération des baux, 1939-1971 : location bureau de poste, correspondances., 1N3 - Archives communales de Neuville les Dames; Bureau de Poste, Construction : travaux, entretien. Location 1907-1980, 1M4 - Archives communales de Neuville les Dames |
Maison canoniale, de Brosses de Gevigney 9 vues Fiche édifice : 118 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Maison canoniale Architecte : Pierre Langrené, Damboy Autres intervenants : Pierre Chabert (charpentier), Jean Lamy (entrepreneur) , Michel Nain (tailleur de pierres) Fonction : Depuis la Révolution, elle sert d'habitation familiale. Datation : 2e quart 18e siècle Modifications : Construction d'une tour accolée à la façade sud-ouest du bâtiment principal. Description : Il s'agit d'un bâtiment trapézoïdal élevé sur trois niveaux. La façade sud donnant sur la place du Chapitre a une prestance identique aux hôtels particuliers de l'époque. Un escalier en pierre, à volée double et à montée convergente, avec une rampe en fer forgé, permet d’accéder à la belle porte d'entrée cintrée en chêne, munie d'un heurtoir. Sous la clé de voûte passante sans doute autrefois armoriée, la flèche de l'arc est comblée par une imposte. Cette ouverture se situe sur un avant-corps central surmonté d'un fronton triangulaire et classique, lui-même agrémenté d'un œil-de-bœuf en son centre. De plus, un balcon en fer forgé surplombe cette porte d'entrée. La majorité des fenêtres et des lucarnes en façade sont réalisées en petits bois et fermées par des persiennes de bois. La toiture à la mansarde est soulignée par une corniche qui se poursuit sur la tour de 1900 construite à l'angle de la façade sud-ouest. Au-dessus de la baie supérieure de cette tour, trois corbeaux sculptés soutiennent le fronton en plein cintre, le tout décoré de modillons. A l'arrière, un balcon identique à celui de la face sud se trouve au-dessus d'un escalier de quatre marches en pierre. Cette façade nord donnant sur un parc est moins prestigieuse. Matériaux gros oeuvre : Galet,Brique (carron),Pisé,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille,Tuile plate,Ardoise Particularités : À l'intérieur du bâtiment se trouvent un escalier de service en chêne chevillé et un escalier en pierre avec une rampe en fer forgé qui donne sur le vestibule. Historique : Les archives concernant le chapitre de Neuville-les-Dames nous apprennent que Louise Barbe de Brosses (1710/1758), originaire de Dijon entre au prieuré en 1729. Sa sœur Charlotte (1717/1776) la rejoint ainsi que sa mère Pierrette née Févret de la Fondette (1681/1771), veuve de Charles de Brosses (1677/1723) conseiller au parlement de Bourgogne. Les registres capitulaires de 1734 et 1735 citent la maison de Madame de Brosses et ses filles. Ils précisent qu’elle peut construire un perron de quatre pieds et demi face à la cour du Chapitre et que le mur de façade doit être en alignement avec la maison mitoyenne de Madame de Vallins. Des minutes notariales de 1735 citent les prix faits pour les différents entrepreneurs : charpentiers et tailleurs de pierre. En 1739, leur frère Charles (1709/1777) également conseiller (1741) puis président (1775) au parlement de Bourgogne relate dans un de ses courriers qu’il passe voir sa mère et ses sœurs dans leur nouvelle maison : « la plus belle sans contredit et la plus vaste du chapitre ». Suite à un exil en 1776, il passe du temps avec sa famille et est apprécié pour sa culture et son humour. L’entretien de cette demeure coûte cher et la famille de Brosses se résout à partager cette bâtisse avec la famille voisine de Vallins dès 1750. Pour ces mêmes raisons, de nouvelles "nièces" sont adoptées (ce principe d'adoption étant accompagné de subsides) : Hyacinthe Pierrette en 1758, Catherine et Constance en 1761, Agathe et Augustine en 1769 (filles de Charles issues de ses 2 mariages). Olympiade et Elisabeth Pauline, membre de la famille de Brosses, obtiennent à leur naissance, un brevet de fraternité en 1773 et 1775. Des demoiselles de la famille de Legouz de Saint-Seine (seconde épouse de Charles) et de Fondette se joignent pour garder ce bien dans la famille. En 1780, une partie est vendue aux demoiselles de Monestay de Chazeron pour 45 000 livres. Ces dernières adoptent Mesdemoiselles de Neuville de l’Arboulerie (1781) et Madame de Chevigné, veuve du comte de Bar, qui seront les dernières chanoinesses à avoir vécu dans cette maison jusqu'à la Révolution. Avant cet événement, des réunions capitulaires, des réceptions et des bals s’organisent dans les magnifiques salons aux boiseries Louis XVI, avec un parquet en étoile et vue sur les jardins. Adélaïde de Berbis (1768/1848), est reçue au prieuré en novembre 1787 et habite dans une maison au fond de la place du Chapitre. A la Révolution, elle est emprisonnée à Chatillon-sur-Chalaronne puis à Bourg-en-Bresse en 1793. A sa sortie, elle épouse Charles Aimé Jussieu de Saint Julien et revient vivre à Neuville. Elle vend sa propre demeure canoniale et achète en 1811 cette bâtisse à un descendant de la famille de Bar pour la somme de 4800 francs auprès du notaire Despiney de Neuville-les-Dames. Elle y meurt en 1848. La famille de Gevigney acquière cette demeure en 1879. Au début du 20e siècle, un pavillon tourelle est construit en façade sud-ouest. L’architecte bressan Abel Rochet, qui a épousé une femme vivant dans une autre maison du Chapitre, en est le concepteur. Les descendants actuels de la famille de Gevigney y vivent toujours et entretiennent cette magnifique bâtisse qui fait la fierté du village de Neuville-les-Dames car elle évoque le passé prestigieux de ce prieuré. Geolocalisation WGS84 : 46.162873223502224 - 5.003159463405609 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 18-12-1980 Documentation : A. Gourmand, Notice sur l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, imprimerie Milliet Bottier, 1865, Archives départementales de l'Ain / BIB D 875; Lucien Charrin, Neuville les Dames Des origines à nos jours, Regain, 1993, Archives départementales de l'Ain / BIB TU 281; Base Mérimée Ministère de la culture, http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr?ACTION=NOUVEAU&, Base Mérimée; Hippolyte Babou, Lettres familières d'Italie à quelques amis en 1739 1740 par Charles de Brosses, 21, 22, Poulet Malassis et de Broise, 1858, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39895g/f65.item; CH Foisset, Le Président de Brosses Histoire des lettres et Parlement au 18ème siècle, 86,87,89,142,322,346,522,527, Olivier-Fulgence, 1842, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9725787z/f94.image.r=Neuville; Albert Bouchet, Histoire des prieurs de l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, 1889, Archives départementales de l'Ain / BIB E 45; Octave Morel, Le prieuré de filles nobles de Neuville-les-Dames 1158-1755, Archives Départementales de l'Ain / BIB TU 43; Minutes notarales Maitre Reffay, Archives Départementales de l'Ain / 3E 20 605 |
Chapelle, Sainte-Madeleine 7 vues Fiche édifice : 126 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Curtelin Georges Autres intervenants : A. Senetère (entrepreneur), J. Coquet (peintre-verrier), J. Belloni et L. Bertola (sculpteurs), A. Cateland (orfèvre) Fonction : La chapelle est actuellement fermée, mais non désaffectée au culte. Datation : 1933,2e quart 20e siècle Description : La chapelle est un chef d'œuvre de l'Art déco. La façade principale tripartite (visible depuis le boulevard Paul Bert) traduit la division en trois nefs de la chapelle. Le portail se compose d'une table et d'une corniche, dominant une porte à double vantail à chambranle mouluré. Il est encadré de deux colonnes adossées au mur pignon, surmontées de globes et présentant un motif de trois stries horizontales (une des signatures de Georges Curtelin). Au-dessus, dans une large bordure moulurée, la rosace se compose d'un réseau géométrique. Cette dernière met en valeur la statue de la Vierge à l'Enfant en bronze (dessinée par Georges Curtelin, réalisée par Joseph Belloni et mise en place en 1958). Le portail et la rosace sont dans un ébrasement concave et en plein cintre. Sur toute la hauteur de la façade, se développe un ordre monumental de pilastres toscans sans base. Ils supportent un fronton interrompu sommé d'une croix en béton armé. Aux extrémités du mur-pignon, des départs de consoles assurent la transition avec l'élévation des bas-côtés. À l'arrière, le chevet comporte deux niveaux : les chapelles rayonnantes en partie basse et le chœur polygonal plus haut. Au niveau inférieur, les chapelles s'ouvrent par des portes précédées de perrons et encadrées de pilastres sans base ni chapiteau. L'architecture du chevet est assez épurée. Georges Curtelin géométrise le style gothique par l’utilisation de baies en arcs en mitre en brique. Cette partie est également ornementée de sept vitraux circulaires qui apportent de la lumière à l'intérieur du chœur. Sur la façade latérale au nord-est, on retrouve l'entrée empruntée par les religieuses. Elle est encadrée par des colonnes et un auvent en béton armé et surmontée d'un décor représentant la colombe du Saint-Esprit. Le mur pignon est sommé d'une petite croix carrée ajourée en béton armé également. La façade latérale donnant au nord-ouest est ouverte de deux petites portes, l’une ouvrant sur la sacristie et l’autre sur la chapelle de Saint Joseph. Le béton est l'un des matériaux privilégiés de l'Art déco et le clocher n'y échappe pas. Ce dernier a été pensé et imposé par la Mère supérieure de la congrégation. Mère Ambroise voulait un petit clocher octogonal fermé, décoré de colonnettes d'angles, ajouré par des claustras en ciment armé et surmonté d'une croix en fer forgé. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Brique,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, se trouve un lustre octogonal en fer forgé orné de 25 boules en verre crée par Georges Curtelin. Il est inscrit au titre d'objet à l'inventaire des Monuments Historiques. Historique : En 1826, l'asile pour aliénées, tenu par la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Bourg-en-Bresse, s'installe sur le site de la Madeleine. À l'origine, une simple chambre de l'établissement hospitalier fait office d'oratoire. La congrégation fait construire une première chapelle en 1828. À cette époque, le nombre de patientes est encore faible : moins d'une centaine de malades. Onze ans plus tard, ce nombre s'accroissant, une nouvelle chapelle est construite en 1839 sur l'emplacement actuel. À nouveau, ses dimensions ne sont pas adaptées aux nombres de malades. La Mère Angélique s'inquiète de l’étroitesse de la chapelle et surtout de son aspect qui, selon elle, n'est pas digne du Seigneur. Malheureusement, elle décède en 1902 et ne peut pas faire aboutir son projet. Ce n'est qu'en 1933 que Mère Ambroise donnera l’autorisation d'en construire une nouvelle. Pour mener à bien ce projet, la congrégation fait appel à Georges Curtelin, jeune architecte lyonnais, élève de Tony Garnier et reconnu en architecture religieuse. Le chantier débute en mai 1933 pour s’achever en juillet 1935. La construction est prévue en deux temps, car on ne peut pas interrompre la célébration du culte. L’abside, les chapelles rayonnantes et la croisée du transept sont réalisées en premier et achevées en 1934. Les offices ont lieu dans la nef d’origine. Dans un second temps, la nef et les bas-côtés sont reconstruits et la façade principale élargie. Les célébrations se déroulent alors dans le nouveau chœur. Georges Curtelin veut que chaque ornement soit strictement soumis à la liturgie, tout est réalisé uniquement en vue de la plus grande gloire de Dieu. Ainsi, les matériaux employés sont en matière noble : à l'intérieur de la chapelle on retrouve du marbre, chêne, fer forgé et bronze. Curtelin dresse non seulement les plans de l'édifice, mais aussi ceux des autels et de l'ornementation intérieure. Il est assisté du décorateur Jean Coquet, peintre-sculpteur, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, et d'artistes renommés comme Joseph Belloni. La chapelle est finalement consacrée en octobre 1935 par Mgr Maisonobe. En 1973, les sœurs cèdent l’ensemble de la propriété à l’ORSAC (organisation pour la santé et l’accueil). En 2001, le Département acquiert le site. La chapelle change à nouveau de main et devient propriété de la Ville de Bourg-en-Bresse en mars 2015. Labellisée « Patrimoine du 20e siècle » depuis 2012, elle est inscrite au titre des monuments historiques le 22 octobre 2013. Geolocalisation WGS84 : 46.202367922418134 - 5.219482183456421 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Gilles Soubigou, In Situ Revue des patrimoines, Protéger une « œuvre d’art totale » au titre des monuments historiques : la chapelle Sainte-Madeleine , 2016, http://journals.openedition.org/insitu/13050; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Saint-Joseph 5 vues Fiche édifice : 127 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Ce bâtiment a été détruit en 2021. Datation : 1848,2e quart 19e siècle Modifications : Réfection de la façade donnant sur l'avenue Alsace-Lorraine, rénovation. Description : Aujourd'hui détruit, le bâtiment Saint-Joseph se situait à l'est du parc de la Madeleine. Sa forme rectangulaire et tout en longueur était due à sa fonction principale : abriter des dortoirs. Il se démarquait des autres établissements du site par sa galerie extérieure. À l'origine, cette dernière était couverte par une pente de tuiles sur charpente en bois qui a été remplacée par une dalle béton parée d'occuli vitrés zénithaux. Le rez-de-chaussée était largement vitré grâce à de grandes arcades en plein-cintre de pierre de taille qui offraient une belle vue sur le parc. Bien que sa façade était enduite de ciment, ce bâtiment avait le même modèle architectural que les autres édifices du parc. En effet, il était construit en moellon de pierre, le chaînage d'angle et les encadrements étaient en pierre calcaire taillée. Ces matériaux étaient d'ailleurs visibles sur les arcades qui n'avaient pas été enduites. Sur la façade est, qui donnait sur l'avenue Alsace-Lorraine, le soubassement était recouvert d'un crépi moucheté. Les deux façades principales du bâtiment étaient ornées d'ancres de tirants en double moustache. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Particularités : Au sous-sol du bâtiment, se trouvait une série de caves monumentales voûtées en plein-cintre. Elles étaient maçonnées de pierres de taille et de briques. L'escalier central sous arcades, qui donnait au rez-de-chaussée sur le hall, était monumental, en pierre de taille. Il était remarquable car composé de trois volées dont une volée couloir à deux murs d'échiffre. Historique : En 1826, l'asile d'aliénées s'implante à l'est du parc de la Madeleine, sur l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire, à l'angle du boulevard Paul Bert et de l'avenue Alsace-Lorraine. À cet endroit, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph fait construire les trois premiers bâtiments de l'asile. Pour répondre à l'augmentation du nombre de patientes, il est nécessaire d'en construire de nouveaux pour y accueillir des dortoirs. Ainsi, en 1848, le bâtiment Saint-Joseph sort de terre sur l'avenue Alsace-Lorraine. Saint-Joseph est à l'origine organisé de cette manière : le rez-de-chaussée est compartimenté en cinq espaces dont un pour les malades agitées à la charge du Département, un pour les agités à la charge des familles, un pour les épileptiques, un autre pour les malades tranquilles à la charge du Département et un espace pour les pensionnaires payant une très faible rétribution. Chacun de ces compartiments possède une vaste pièce utilisée comme salle de travail et de réfectoire. Chaque espace a également sa propre cour extérieure. À chaque niveau se trouvent cinq dortoirs. Et enfin, d'immenses greniers peuvent servir d'étendage, de dépôt d'approvisionnement ou peuvent être convertis en dortoirs si besoin. Dans les années 1950, la façade est du bâtiment change d'aspect : à l'origine, les ouvertures étaient toutes en arc en plein-cintre et se présentaient en travées régulières. Après modification, seules quatre fenêtres arrondies subsistent, les autres sont toutes rectangulaires. Dans les années 1970, on construit un bâtiment annexe à Saint-Joseph le reliant au bâtiment Sainte-Thérèse. Plus tard, les dortoirs sont transformés en chambre. Durant l'été 2021, le bâtiment Saint-Joseph est détruit. Il était le dernier témoin des prémices de l'asile, les premiers bâtiments ayant été démolis des années avant lui. Geolocalisation WGS84 : 46.201078494527316 - 5.219336629151412 Protection : Aucune Documentation : Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine , 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1935, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Maison canoniale, L'Aubier 10 vues Fiche édifice : 128 Commune : Neuville-les-Dames (Ain, France) Rédacteur de la notice : vigier thierry Type : Maison canoniale Architecte : Zola Fonction : Ces deux maisons construites à usage d'habitation pour les chanoinesses sont aujourd'hui en attente d'une reconversion. Datation : 3e quart 18e siècle Description : Il s'agit d'un bâtiment rectangulaire composé de deux maisons canoniales mitoyennes, construites en même temps et à l'identique, faisant parti d'un alignement de cinq maisons, situé entre la place du Chapitre et la place des Chanoinesses. Sur la façade ouest, un soubassement de 60 cm de haut débordant de 4 cm du reste de la façade (cf image des soupiraux) en briques et galets est recouvert d'un crépi. La demeure s'élève sur quatre niveaux, comme toutes les maisons situées sur cette place. Le dernier niveau est éclairé par des œils-de-bœuf, inclus dans une frise peinte aux dessins géométriques soulignant les parties constitutives de ce niveau. L'enduit de couleur ocre est surligné par des lignes rouges espacées de 40 cm sur toute la longueur des façades est et ouest jusqu'au premier étage, sur toute la hauteur pour la partie sud. Sur la façade est donnant sur la place du Chapitre, un escalier à double volée à montée convergente avec une rampe en fer forgé aboutit à deux portes d'entrée à deux battants. Les encadrements réalisés en pierre taillée montrent un linteau monolithe et des piédroits constitués de plusieurs pierres de taille. Ces portes sont décorées avec des moulures et surmontées chacune d'une imposte vitrée. Des persiennes en bois habillent les fenêtres rectangulaires encadrées de pierres taillées aux deuxième et troisième niveaux des façades est et ouest. Des soupiraux en arc monolithe éclairent le premier niveau et sont protégés par des barreaux. Des tuiles plates recouvrent le toit en croupe. Matériaux gros oeuvre : Galet,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique Matériaux couvertures : Tuile plate Historique : En 1760, la Prieure, inquiète de l'augmentation du nombre des postulantes désireuses d'entrer au Chapitre, s'adresse à l’architecte et entrepreneur Zola pour dresser le plan d'un alignement de nouvelles maisons. Ces constructions sont érigées en dehors du périmètre du Chapitre devenu trop restreint. Après la validation du projet par l'assemblée capitulaire, cinq maisons sont réalisées au fil du temps. Les deux premières dont il est question ici, proches des églises, sont bâties en même temps à la demande de deux familles de Bourgogne : Damas de Cormaillon et Chastenay de Lanty. Elles forment un ensemble cohérent, reliées entre elles par les sous-sols. Les chanoinesses y vivent jusqu'à la Révolution, période à laquelle ces bâtiments sont vendus en tant que biens nationaux. Plusieurs propriétaires se succédèrent. L'abbé Sauvage les acquiert et les donne en 1838 à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph. Elles érigent une chapelle au rez-de-chaussée avec un clocheton sur le toit, démonté en 1974. Elles créent une école libre pour filles et indigentes ainsi qu'un hospice et une apothicairerie. La commune de Neuville-les-Dames achète ces deux bâtiments en 1959 et les louent aux établissements Vulcain, puis Lafont pour créer une usine de fabrication de vêtements de travail jusqu'en 1987. Le bâtiment est vendu le 22 avril 1987 à M. Michelon et Mlle Ravassard pour être transformé en maison de retraite" l'Aubier" qui reste ouverte jusqu'en 2016. La commune est à nouveau propriétaire de ces lieux depuis octobre 2019. Geolocalisation WGS84 : 46.162757161159305 - 5.002607418947136 Protection : Aucune Documentation : A. Gourmand, Notice sur l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, imprimerie Millet Bottier, 1865, Archives départementales de l'Ain / BIB D875; Lucien Charrin, Neuville les Dames des origines à nos jours, Regain, 1993, Archives départementales de l'Ain / BIB TU 281; Albert Bouchet, Histoire des prieurs de l'ancien chapitre noble de Neuville-les-Dames, 1889, Archives départementales de l'Ain / BIB E 45; L'Aubier, Archives communales de Neuville-les-Dames; Donation Sauvage , 1838, Archives départementales de l'Ain / 3E 20854 |
Edifice hospitalier, Saint-Raphaël 4 vues Fiche édifice : 129 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment est en attente de reconversion. Datation : 3e quart 19e siècle Modifications : Le bâtiment a été rehaussé à deux reprises (en 1878 puis en 1911/1912) pour ajouter des dortoirs. Dans les années 1953-1955, on y installe de nouveaux services : atelier d'ergothérapie, ascenseur et salle de cinéma. Description : Le bâtiment Saint-Raphaël est facilement identifiable par ses dimensions atypiques tout en longueur et sa forme en L. Avec ses sept mètres de large, il est conçu pour deux rangées de lits séparées par un espace de circulation. Sa faible largeur a de nombreuses fois posée problème à la congrégation des sœurs Saint-Joseph, puis à la direction de l'hôpital psychiatrique lorsqu'il fut nécessaire d'y installer des chambres individuelles ou des services médicaux spécialisés. Le bâtiment a été agrandi, rehaussé. Ces modifications sont visibles sur ses façades. Aujourd'hui, la façade principale donnant sur le parc est enduite de ciment et peinte de couleurs crème et jaune foncé sous les combles. Mais à l'origine, les deux premiers niveaux devaient ressembler à ceux de son bâtiment voisin, Sainte-Anne : en moellon et chaînage d'angle en pierre taillée. L'encadrement des ouvertures en pierre calcaire est encore visible au rez-de-chaussée de la façade sud et aux deux premiers niveaux de la façade nord. Le bâtiment est rehaussé (en 1878 puis en 1911/1912) en béton de mâchefer et béton armé. La façade nord visible depuis l'avenue de la Victoire, peu accueillante, est à "l'état brut" en béton avec ses cinq niveaux d'ouvertures très réduites, fermées par des grilles. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Mâchefer,Béton Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : En 1826, l'asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'implante sur le parc de la Madeleine. Les premiers bâtiments, détruits aujourd'hui, se trouvaient à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire de la Ville. Le bâtiment Saint-Joseph, construit en 1848 le long l'avenue Alsace-Lorraine, a également été détruit dans le courant de l'été 2021. D'années en années, le nombre de patientes internées augmente et la nécessité d'agrandir l'hôpital se fait ressentir. La congrégation achète alors les terres du Mail (l'avenue du Mail correspond à l'avenue de la Victoire aujourd'hui) au nord-ouest du parc en 1858. C'est sur cet emplacement qu'est construit le bâtiment Saint-Raphaël. Sa date de construction n'est pas précise mais on l'estime aux alentours de 1868. En effet, il n'est pas mentionné dans une police d'assurance datant de 1867 mais il figure sur le plan de Bourg de 1869. Saint-Raphaël est intimement lié à son voisin Sainte-Anne. Ce dernier est construit en 1875 pour augmenter le nombre de lits. Puis, quand Saint-Anne devient trop petit, la congrégation fait rehausser Saint-Raphaël. Un étage y est ajouté en 1878 pour y installer deux dortoirs de vingt lits chacun. Le bâtiment sera encore une nouvelle fois étendu (en hauteur et en longueur) en 1911 et 1912 du côté de la serre. L'hôpital continue son développement. En 1952, le projet est de créer un nouveau pavillon médical. Construire un nouveau bâtiment est inenvisageable par manque de fonds. Saint-Raphaël est pressenti mais ses dimensions ne se prêtent pas à l'intégration de services tels qu'une salle de chirurgie, un laboratoire d'analyse, ou encore un cabinet dentaire. La solution finalement retenue est d'utiliser Sainte-Anne et ses bonnes proportions. Pour cela, il est nécessaire de transférer ses services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) à Saint-Raphaël pour libérer les espaces aux nouveaux services médicaux. L’organisation du bâtiment s'effectue de la façon suivante : au rez-de-chaussée la salle de triage et de réception du linge, la salle de couture et de raccommodage, le réfectoire et la salle de jour ; au premier étage la lingerie, la salle de couture et un dortoir de vingt lits ; au deuxième la réserve de lingerie et deux dortoirs de vingt lits. Enfin, aux étages supérieurs, on y trouve des dortoirs supplémentaires. Une dernière modification est effectuée à l'intérieur du bâtiment durant les années de 1953 à 1955 où l’on installe de nouveaux services : un atelier d’ergothérapie, un ascenseur et une salle de cinéma. Dans les années 1980, les dortoirs ont été modifiés en chambres. Actuellement, il n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.20214680771796 - 5.2179126785114915 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 4, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Sainte-Anne 5 vues Fiche édifice : 130 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Fonction : Le rez-de-chaussée du bâtiment accueille des services du Département de l'Ain. Datation : 1875,4e quart 19e siècle Modifications : L'aile est du bâtiment est agrandie vers le sud dans les années 1950 et l'aile ouest est construite dans les années 1960. Description : Les façades nord et sud du bâtiment Sainte-Anne sont symétriques, composées d'un pavillon central à trois travées flanqué de deux ailes de chaque coté. Il est construit en maçonnerie d'appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille également les façades, utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures. Au premier niveau, les fenêtres rectangulaires sont jumelées. Au deuxième et troisième niveau, elles sont rectangulaires et fermées de barreaux. Enfin au quatrième niveau, la lumière entre par des fenêtres de lucarne, des lucarnes à fronton-pignon et deux jours quatrefeuilles quasi aveugles mais ajourés. Sur les deux pignons du bâtiment, ont été adossées à partir des années 1950 des extensions d'un niveau à l'ouest et de trois niveaux à l'aile est. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : Le bâtiment Sainte-Anne fait partie des bâtiments de soin de l’ancien asile d'aliénées installé en 1826 sur le site de la Madeleine. Les sœurs de Saint-Joseph qui le tenaient s'implantent d'abord à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire. Le nombre de patientes augmentant, agrandir l'établissement devient une nécessité. Ainsi, en 1858, la congrégation achète les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) au nord-ouest du parc pour y faire construire le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne quelques années après. Le pavillon Sainte-Anne a bien failli ne jamais voir le jour. En 1872, la directrice, Mère Angélique, demande à la municipalité une autorisation de construire un bâtiment de 70 mètres le long du Mail. À cette époque, l'avenue du Mail est un lieu de promenade dominicale pour les Burgiens. La construction d'un bâtiment abritant des pensionnaires psychotiques et instables peut donc poser un problème de cohabitation avec les habitants et les promeneurs du dimanche. Malgré ce conflit de voisinage, la municipalité finit par accepter la construction de Saint-Anne en 1875. Il ouvre l'année suivante. Il est notamment réputé pour sa buanderie modèle avec une lingerie qui suscite l'admiration de tous les visiteurs. Il fonctionne en binôme avec son voisin, Saint-Raphaël puisqu'il est construit dans l’objectif de soulager la capacité d’accueil de ce dernier. En 1878, Saint-Anne n'a, à son tour, plus de lits disponibles. La congrégation fait alors ajouter un étage à Saint-Raphaël. Dans les années 1950, alors que l’établissement devient un hôpital psychiatrique et non plus un asile, que les sœurs sont de plus en plus formées au métier d’infirmière, un nouveau projet lie les deux bâtiments. La direction souhaite créer un pavillon médical regroupant différents services (salle d’examen, salle d’archives médicales, salle de chirurgie, laboratoire d’analyse, cabinet dentaire, service ORL, service d’insulinothérapie, etc.). Plusieurs solutions sont envisagées. Très vite, les atouts de Sainte-Anne, sa belle maçonnerie, ses proportions harmonieuses et ses ouvertures offrant un bon éclairage sur toutes les façades, s’imposent comme étant le bon compromis. Ses principaux services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) sont alors transférés au pavillon Saint-Raphaël. Tous ces travaux et nouveaux aménagements sont effectués entre les années 1955 et 1958 et prennent place dans les extensions accolées au bâtiment d'origine. Ce dernier abrite principalement des dortoirs, des chambres, des sanitaires, des salles de jour et des logements pour les sœurs et infirmières. Aujourd'hui, seul le rez-de-chaussée du bâtiment et de ses extensions est occupé par des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.202293902919436 - 5.21732848288146 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de Sainte-Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, 1956, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hopitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 3, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Edifice hospitalier, Le "Château" 14 vues Fiche édifice : 131 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Architecte : Etienne Journoud Autres intervenants : Eugène Chanut (entrepreneur) Fonction : Le bâtiment accueil aujourd'hui la direction générale des Solidarités de l'Ain. Datation : 1878,4e quart 19e siècle Modifications : Ajout des vérandas en 1900, réparation de la toiture avec aménagement intérieur et modification des pignons dans les années 1960 et rénovation du bâtiment de 1974 à 1976. Description : Le "Château" Sainte-Marie est l'édifice le plus vaste et le plus imposant du site de la Madeleine. Ce bâtiment de trois étages se compose d'un pavillon central à trois travées, flanqué de deux ailes en retour. Bâti suivant le même modèle architectural que les autres bâtiments de Sainte-Madeleine, Sainte-Marie souligne le beau travail de maçonnerie en appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille les façades en étant utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures et également en rangées discontinues sous les fenêtres. Toutes les ouvertures sont rectangulaires, à l'exception de deux œils-de-bœuf sur la façade nord et un oculus polylobé sur la partie centrale de la façade ouest. À l'arrière, une pergola en galerie d'origine en fonte et bois ainsi qu'une véranda sont installées en 1900 et parcourent quasi toute la longueur du bâtiment. Sur la façade nord, des petites têtes de lion agrémentent les cuvettes des tuyaux de descente des gouttières. Ce bâtiment imposant doit son architecture soignée à la classe aisée des patientes qu'il loge. Les aliénées fortunées ne sont pas traitées de la même manière que les autres patientes du régime commun. Cette volonté de séparation et de différence de traitement se voit également dans l'aménagement paysager très recherché autour du "Château". La bâtisse se trouve dans une entité paysagère spécifique : le jardin romantique à l'anglaise avec des arbres majestueux (le cèdre notamment) qui se différencie du jardin à la française du reste du parc. Un petit muret traçant un arrondi délimite d'ailleurs les deux espaces. Il faut également imaginer qu'un "Haha" (petit fossé au bout des allées des jardins à la française) se trouvait au-devant du "Château". Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique Particularités : À l'intérieur, un soin particulier est apporté à la décoration avec des éléments assez luxueux tels que des boiseries, lustres, cheminées en marbre noir et laiton, motifs de fleurs de lys, moulures au plafond, décors peints fleuris. Aujourd'hui, seule une salle de réunion les conserve. Historique : En 1826, un asile d'aliénées s'installe sur le site de la Madeleine, sur l'actuel emplacement de la cité judiciaire. Comptant à l'origine quatre bâtiments, l'hôpital s'agrandit pour accueillir toujours plus de nouvelles patientes. La congrégation des sœurs de Saint-Joseph, qui est à la tête de l'établissement, achète en 1858 les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) pour y construire vers 1868 le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne en 1875. Toujours dans l'optique d'agrandir mais également de créer des espaces distincts entre les aliénées du régime commun et les pensionnaires fortunées, le terrain dit du fond du jardin est acquis en 1869. Le pensionnat Sainte-Marie, aussi appelé le "Château" (terme resté dans l'usage courant aujourd'hui), y sera construit en 1878. Il ouvre ses portes aux pensionnaires de la classe haute le 1e janvier 1879. La construction de ce bâtiment est liée à celle de la villa, située au 28 rue Alphonse Baudin. En effet, l'entrepreneur du chantier, Eugène Chanut, profite de la présence des artisans pour se faire construire une demeure, utilisant les mêmes matériaux que ceux du "Château". Il l'occupe pendant un temps puis la vend aux sœurs qui l’utilisent alors pour loger le médecin-chef. Une ouverture dans le mur d'enceinte (aujourd'hui bouchée) est effectuée pour lier la maison et Sainte-Marie. Le "Château" offre un cadre confortable et agréable aux malades « à la charge des familles ». Trois catégories de pensionnaires sont définies selon le montant de la pension versée. Pour les plus aisées, des chambres individuelles sont proposées au premier étage où elles sont autorisées à prendre leur repas. Le second étage est dédié aux chambres à un lit de la seconde classe et aux dortoirs de la troisième. Les repas sont pris en commun. Au rez-de-chaussée, se trouvent les salons et salles à manger pour chaque catégorie. Le montant de la pension influe également sur la variété et la qualité des repas, proposition de viande plusieurs fois dans la semaine ou choix de desserts plus large. La vie quotidienne des pensionnaires de Sainte-Marie ne ressemble pas à celle des autres patientes du régime commun. Elles peuvent se promener dans le parc ou se baigner dans une piscine équipée de trois bassins entourés de cabines. Il ne leur est pas demandé de travailler. Pour passer le temps, les dames jouent aux cartes, aux dominos, lisent des revues et des journaux ou se retrouvent dans le salon avec piano et billard. En 1883, la congrégation fait reproduire une grotte de Lourdes dans le parc, à proximité de Sainte-Marie, pour les malades qui ne peuvent pas s'y rendre. Depuis 2001, le "Château" appartient au Département de l'Ain et abrite la direction générale des Solidarités. Geolocalisation WGS84 : 46.201740795308474 - 5.216191678367057 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Plan-directeur des travaux à réaliser au 1er janvier 1959 et par ordre d'urgence, 1959, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1518; Journoud, Plans, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 7 Fi 20 / 7 Fi 21; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
5 vues Fiche édifice : 132 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Mairie-école Architecte : Duclos Jacques, Girard Autres intervenants : Chanteur Joseph (maître-charpentier). Fonction : Ce bâtiment ayant hébergé la mairie et l'école est aujourd'hui utilisé comme habitation. Datation : 2e moitié 18e siècle Modifications : Ajout de deux bâtières avec oculus. Aménagement de frises en briques au-dessus de toutes les ouvertures de la façade et d'une petite corniche en briques soulignant le bas des fenêtres du premier étage. Description : Ce bâtiment est intéressant par sa façade très "officielle" pour un petit village rural. Il servit en effet d'école et de mairie en seconde partie du 19e siècle. Chacune des douze ouvertures de la façade (portes et fenêtres) est coiffée de linteaux de pierre surmontés de frises en briques. Son toit est orné de deux bâtières abritant chacune un oculus. Une petite corniche en briques souligne le bas des fenêtres du premier étage, renforçant l'esthétique et accentuant le caractère administratif du bâtiment. Matériaux gros oeuvre : Pisé Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique Matériaux couvertures : Tuile mécanique Historique : Simple maison d'habitation à sa construction au 18e siècle, elle fut achetée en deux temps par la commune pour servir d'école et de mairie. En 1862, fut acquise la "maison Blanc-Milleron" (partie nord, à droite sur les photos) pour accueillir la salle de classe au rez-de-chaussée et l'appartement de l'instituteur à l'étage. En 1874, la "maison Cottin" (partie sud, à gauche sur les photos) fut achetée pour y installer la mairie. Des modifications furent faites en 1862-64, notamment pour aménager deux grandes baies au rez-de-chaussée afin d'éclairer la salle de classe (architecte: Jacques Duclos). Mais c'est surtout en 1880 que furent faits d'importants changements sur la façade : adjonction des deux bâtières avec oculus sur l'avant du toit qui n'avait jusqu'alors que deux pans ; installation des frises en briques au-dessus de toutes les ouvertures de la façade pour donner un caractère plus officiel au bâtiment. Enfin, des préaux furent construits à l'arrière de la maison en 1888 (intervenants: Girard, architecte, et Joseph Chanteur, maïtre-charpentier à Cordieux, pour tous les devis et travaux de 1880 et 1888). La classe accueillait soixante élèves en 1896. Le bâtiment était insalubre : par temps humide, "l'eau suinte à travers les murs et se répand sous le carrelage" (extraits de compte rendu de conseil municipal). La commune se résolut à construire une nouvelle école-mairie en 1903, à l'emplacement actuel. Elle vendit le bâtiment à un agriculteur, Claude Joly. Mais, les effectifs de l'école continuant à augmenter, la commune fut forcée de relouer l'ancienne école en 1919 pour y accueillir une deuxième classe jusqu'à la suppression de celle-ci par l'Académie en 1945. Geolocalisation WGS84 : 45.8921895941325 - 5.050883902389831 Protection : Aucune Documentation : L'ancienne école-mairie. 1861-1901, Archives communales de Sainte-Croix. Boite 1/2. Partie 3; Registres de délibérations du conseil municipal., 1870 à 1888, Archives communales de Sainte-Croix; Collectif, Pré-inventaire. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Monluel, Sainte-Croix, Banderier, 1999, Médiathèque départementale de Bourg-en-Bresse 914.458 RIC FL; André Jusselme, Bulletin municipal de Sainte-Croix. , Histoires d'écoles à Sainte-Croix, 4, 1998; Sylvie Genevois et André Jusselme, Sainte-Croix, 800 ans d'histoire, 2018, https://fr.calameo.com/books/006062490017beaf7d9db |
7 vues Fiche édifice : 133 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Puits Fonction : Ce puits permettait d'alimenter le quartier en eau. Il n'est plus utilisé aujourd'hui. Datation : 1878,4e quart 19e siècle Description : Cet ancien puits public est installé en face de l'ancienne école de Sainte-Croix. Il n'est plus en usage. Le chapiteau et le socle sont ouvragés. Côté droit, une porte, aujourd'hui verrouillée, donne accès au puits et à son mécanisme. A l'avant, un bac recevait l'eau à la sortie du robinet dont le tube, encore présent en 1995, a disparu. Ce bac receveur se dégrade au fil des années (fissure à l'avant, qui s'accentue). Pour précisions, la colonne de forme carrée mesure 80 cm de côté. Le bac receveur a pour dimensions : 1,05 m de longueur, 0,45 m de largeur, 0,35 m de profondeur. Le puits a une profondeur de 5 mètres (dont 1,50 m d'eau en mars 2021). Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée Historique : Dans les dernières décennies du 19e siècle, l'Etat incita les communes de la Dombes à creuser des puits publics pour remplacer les puits privés dont les eaux étaient jugées malsaines. En août 1878, le conseil municipal de Sainte-Croix décida d'installer un puits public devant la "maison d'école". Les trois-quarts des dépenses furent payés par l'Etat, le reste par la commune. En novembre 1879, une pompe fut posée au puits public. Geolocalisation WGS84 : 45.89228607591348 - 5.051008308688774 Protection : Aucune Documentation : Registre des délibérations du conseil municipal. Août 1878 et novembre 1879., 1878 - 1879, Archives communales de Sainte-Croix; Guy Brunet, Environnement, structures sociales et régime démographique. La Dombes du 18e au début du 20e siècle, Paragraphe 2.1. Partie 13., 2014, https://doi.org/10.4000/eps.5614; Lucien Gallois, Annales de géographie. Tome 1, n°2., La Dombes. , 121 - 131, Armand Colin, 1892, https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1892_num_1_2_18056 |
4 vues Fiche édifice : 134 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Architecte : Louis Dupasquier, Georges Curtelin, Charles Curtelin Autres intervenants : Chanut, Gauthier, Salin (entrepreneurs), Fournier (menuisier), Gervais Bettola (peintre plâtrier) Fonction : Les anciens bâtiments de l'hôpital psychiatrique hébergent aujourd'hui pour certains les services administratifs départementaux, pour d'autres ils sont en attente d'une reconversion. Datation : Epoque contemporaine Modifications : Des bâtiments sont modifiés selon l'usage souhaité. Description : L'emprise actuelle de ce qui a pu être l'hôpital de la Madeleine correspond à un état de 1869. À cette date, les sœurs de Saint-Joseph achètent le terrain dit du fond du jardin, où se trouve le pavillon Sainte-Marie, nommé le "Château". Seules les constructions les plus anciennes situées à l'emplacement actuel de la cité judiciaire ont disparu ainsi que leur tènement. La parcelle d'environ 7 hectares est délimitée par les avenues Pierre Semard, de la Victoire, Alsace-Lorraine, le boulevard Paul Bert et une venelle privative. Le mur d'enceinte est toujours présent sur une grande longueur, avec une hauteur variant entre 3 et 6 mètres. La majorité des bâtiments est en périphérie : Saint-Joseph (détruit en 2021), Sainte-Thérèse, Saint-Antoine, le château d'eau, la porterie, Sainte-Anne, Saint-Raphaël, la chapelle, la pharmacie et les logements des sœurs (les Glycines). Celui de Sainte-Marie, est au centre de sa parcelle ainsi que le bâtiment 13. Malgré un étalement des constructions dans le temps, un modèle architectural est repris : les murs sont en moellon avec chaînages d'angle en pierre taillée provenant de la carrière de Montmerle (Revermont). La brique est visible en arcature au-dessus des ouvertures. Le parc garde sa configuration de la fin du 19e siècle. Une belle allée de platanes le scinde en deux. La partie est, la plus ancienne, conserve la trace de la répartition en carrés du jardin vivrier. Un muret, témoin de la division cadastrale napoléonienne, est toujours présent, ainsi qu'un petit kiosque à la croisée de deux allées. Côté ouest, le jardin dit à l'anglaise est intact et encadre le "Château". Un muret en arc de cercle limite l'espace devant la façade principale. La zone entourant le bâtiment 13 privilégie les places de parking et les allées de circulation goudronnée. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux couvertures : Zinc,Tuile mécanique,Tôle Historique : La prise en charge des personnes indigentes évolue avec la société. Les établissements vont prendre des noms différents au cours des siècles : maladrerie, hôtel-Dieu, hospice, asile, dépôt de mendicité, hôpital. Pour tenir ces établissements, les ordres religieux sont toujours sollicités pour leur charité. Les sœurs de l'institution Saint-Joseph le sont dès 1826, année où elles concluent un traité avec le Préfet qui leur confie l’asile pour femme de la Madeleine. Dès 1828, les premières constructions sortent de terre : loges, première chapelle. Les Mères supérieures qui dirigent l'établissement relèvent de nombreux défis. De nouveaux bâtiments sont construits puis rénovés, améliorés toujours en fonction de la réglementation des soins et du nombre croissant de patientes. En 1858, les terres dites du Mail sont achetées (le long de l'avenue de la Victoire), en 1869 celles dites du fond du jardin. Sur ces nouveaux espaces, sont édifiés Saint-Raphaël (fiche 129), Sainte-Anne (fiche 130), le "Château" Sainte-Marie (fiche 131) et le château d'eau (fiche 140). L'évolution du parc suit celle des achats et des destinations de chaque parcelle. Sainte-Marie, hébergeant des patientes issues de milieu aisé, est entouré d'un jardin d'agrément avec des arbres remarquables comme les cèdres encore présents aujourd'hui. À l'est, les jardins potagers et vergers, cultivés par les patientes du régime commun, occupent l'essentiel du parc. En 1902, 1118 patientes sont prises en charge par 150 religieuses. Georges Curtelin est sollicité dans les années 30 pour agrandir la chapelle (fiche 126) mais aussi dans les années 50 pour augmenter les surfaces de bâtiments. Des projets d'aménagements sont également conclus pour améliorer et rentabiliser les usages de Sainte-Anne et Saint-Raphaël et repenser l'entrée du site par l'avenue de la Victoire. En 1970, les sœurs commandent à l'architecte Charles Curtelin (fils de Georges Curtelin) un bâtiment pour y installer leur administration et leurs archives : le bâtiment 13 (fiche 136) est alors créé. En 1972, les sœurs Saint-Joseph cèdent finalement le site de la Madeleine à l'ORSAC (Organisation pour la Santé et l'Accueil). L'évolution des soins avec une diminution d'hospitalisation et une gestion des patients en hôpital de jour incite à rassembler tous les services sur un seul lieu, celui de Saint-Georges. De la fusion entre les deux établissements naît le Centre Psychothérapique de l'Ain. La Madeleine en tant qu'hôpital ferme ses portes en 2000. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Les constructions les plus anciennes sont démolies et font place à la nouvelle cité judiciaire. Saint-Joseph (fiche 127), vendu à un investisseur privé, a été détruit en 2021. Les bâtiments de la pharmacie et des logements vont hébergés un espace d'animation sociale. Les serres sont en attente de reconversion. Les services du Département occupent totalement Sainte-Marie et le bâtiment 13, très partiellement Sainte-Anne et Saint-Raphaël. Les étages de ces deux bâtiments ainsi que Sainte-Thérèse et Saint-Antoine attendent de connaitre leur devenir. Des réhabilitations sont prévues. De même pour le parc, toujours caché derrière son enceinte de murs ou de bâtiments, il attend d'être réinvesti par les habitants de Bourg-en-Bresse. Geolocalisation WGS84 : 46.20241433221482 - 5.2173954248428345 Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013 Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine / Dépôt du CPA, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1512 à 1519; Charles Curtelin, Plans directeurs Sainte-Madeleine, 1969, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1491; Atlas général des alignements de 1875, feuille 16, Sainte Madeleine , 1875, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 1Fi157; Charles Antonin, Quartier de la Madeleine - Vue aérienne - Photographie noir et blanc, 1964, Archives municipales de Bourg-en-Bresse / 582W024; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
14 vues Fiche édifice : 140 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Château d'eau Fonction : Le château d'eau servait à stocker et redistribuer l'eau. Aujourd'hui, il n'est plus en fonction. Datation : Milieu 19e siècle Modifications : Une nouvelle cuve en béton armé est posée sur la structure d'origine. Description : Ce château d'eau est composé de trois éléments architecturaux. À la base, un socle carré en moellon est recouvert par une butte de terre à la végétation dense. C'est dans cette surélévation que sont logés les deux grands réservoirs d'eau, à l'est et à l'ouest du socle. Au dessus, le fût en forme de tour à plan carré en brique et pierre de taille pour les chaînages d'angle, percé de 5 ouvertures, est surmonté d'une cuve cylindrique débordante en béton armé. On suppose que ce dernier est aussi utilisé en couverture. Le château d'eau comporte deux entrées. Pour accéder à la première, qui se trouve au niveau du socle et mène aux réservoirs et aux glacières, il faut emprunter une galerie voûtée en plein cintre. La deuxième, au pied du fût, permet l'accès à la cuve d'origine en plaques d’acier rivetées. Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Béton Particularités : Dans l'entrée du socle, le plafond repose sur des corbeaux en pierre et les ouvertures sont en arc en plein cintre. Au sous-sol, sous les réservoirs, se trouvent six glacières. Elles sont maçonnées en moellon de pierre taillée, font environ 1m50 de hauteur et sont voûtées en berceau. Dans l'une d'entre elles, se trouve un élément creusé de cinq cavités circulaires, ce qui permettait, selon des témoignages, d'y conserver les œufs. Les deux réservoirs sont également voûtés. Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Le château d'eau, présent sur un plan de 1869, est sans doute construit après l'achat des terres dites du Mail en 1858. La distribution d'eau courante sous pression, mise en place dans le courant du 19e siècle, explique la présence de ce type d'édifice dans les paysages urbains puis ruraux. Celui de la Madeleine alimente le réseau de fontaines parsemées dans le parc. Quelques unes sont encore visibles aujourd'hui. En 1927, les bâtiments eux-mêmes sont reliés au réseau, ce qui implique de construire un réservoir haut perché d'où sans doute l'édification de la cuve en béton armé ancrée sur la première construction en brique. Outre l'alimentation en eau courante de tout le site, cet édifice est également utilisé pour la conservation au frais de produits alimentaires ou des produits médicaux (bouteilles d'oxygène et d'hydrogène) dans ses glacières au sous-sol. Aujourd'hui, les deux réservoirs souterrains sont toujours en eau mais le château en lui-même n'est plus utilisé. Geolocalisation WGS84 : 46.201098475209214 - 5.216432103085111 Protection : Aucune Documentation : CAUE du Nord, Les châteaux d'eau, Fédération nationale des CAUE, https://www.fncaue.com/wp-content/uploads/2015/09/chateaux_eauCAUE59.pdf; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg en Bresse, 2016, Service Patrimoine culturel du Département de l'Ain |
Chapelle, des seigneurs de Crues 15 vues Fiche édifice : 139 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Chapelle Fonction : Cette chapelle, qui n'est plus dédiée au culte, est ouverte uniquement lors des Journées du Patrimoine ou sur demande. Datation : Milieu du Moyen Age, fin du Moyen Age Modifications : Démolition de l'ancienne église et conservation de cette unique chapelle qui lui était attenante. Déplacement du portail de l'ancienne église pour fermer la chapelle. Description : Cet édifice de forme rectangulaire est l'unique chapelle de l'ancienne église de Sainte-Croix, démolie en 1891. Les deux contreforts situés au nord, de part et d'autre du mur de façade, sont construits après la démolition pour assurer la solidité de l'ensemble. Celui de l’angle sud-ouest, pris dans la maçonnerie, fait probablement partie de la construction primitive. Le portail est celui de l'ancienne église disparue. Il est démonté et installé dans l'ouverture de l'arc brisé, arc formeret délimitant auparavant la nef de l'église et la chapelle. Il permet ainsi de fermer la façade. Il est à triple voussures, jadis peintes en ocre-brun. Deux d'entre-elles se poursuivent par des piédroits dont les socles sont joliment travaillés, l'un d'eux portant en cartouche la date 1565. La troisième se termine par deux petites consoles portant chacune un nom gravé et un blason en partie cassé. Celle de gauche est dédiée à la famille de Crues qui régna sur la seigneurie de 1624 à 1789, celle de droite à la famille Danoc, une famille alliée. Le tympan est simple, sans motifs. Le linteau porte l'inscription "CAMILLE COMTE DE CRUES 1727". Le mur sud est percé d'une baie composée de deux lancettes avec oculus, habillée d'un vitrail à motifs géométriques datant de 1990. Les murs ouest et est sont aveugles. Matériaux gros oeuvre : Galet,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile canal Inscriptions : 1565 : dans un cartouche situé à la base de l'un des piédroits du portail. 1624: sur la console de l’une des voussures encadrant le portail. Date de l'arrivée de la famille de Crues à la seigneurie de Sainte-Croix. 1727: sur le linteau du portail. Date de la pose de la dalle funéraire de Camille de Crues. Particularités : L'intérieur de la chapelle est entièrement restauré en 2017 par l'atelier Caroline Snyers de Crémieu. Au plafond, une croisée d'ogives retombe sur des culs-de-lampe polychromés représentant les quatre évangélistes. A la clé de voûte, domine un Christ en gloire, également polychromé. Une litre seigneuriale (bande noire à l'intérieur d'une église visant à honorer un défunt) parcourt l'ensemble des murs sauf celui du portail. Sur fond noir, elle comporte plusieurs reproductions du blason des seigneurs de Crues "d'or à un pal de gueules chargé de trois croisettes d'argent": trois sur le mur ouest et une sur le mur sud. Sur le mur est, la restauration a mis en évidence une scène historiée qui devait recouvrir une grande partie de la paroi. Elle ne montre plus que le bas des jambes d'un chevalier en armure qui pourrait être Saint Michel terrassant le dragon. A ses pieds, un homme agenouillé en prière pourrait être un donateur. Le mur sud, dont la baie éclaire l'intérieur de la chapelle, comporte de nombreux éléments décoratifs ou architecturaux. Une fresque représente un cheval devant une arcature de quatre colonnes. Cette scène, non religieuse, pourrait témoigner du passage de plusieurs gentilshommes italiens à la seigneurie saint-cruzienne durant la deuxième partie du 16e siècle. En-dessous de la baie, sont encastrées dans le mur une niche liturgique découverte lors de la restauration et une piscine liturgique en pierre surmontée d'une tête de mort. La dalle funéraire du seigneur-comte Camille de Crues est toujours présente dans la chapelle depuis 1727, date de sa pose. Toute la généalogie de la famille de Crues avant son arrivée à Sainte-Croix y est gravée. Elle est protégée au titre des monuments historiques depuis 1920. Le sol est en carreaux de terre cuite de formes disparates. Historique : L’église primitive de Sainte-Croix était bâtie sur un promontoire dominant la route de Montluel, à l’emplacement actuel de l’ancien cimetière. Elle datait peut-être du Moyen Age tardif comme peuvent en témoigner les éléments architecturaux et picturaux de la chapelle. La date de 1565 pourrait être une date de construction mais ce n'est qu'une hypothèse. L'église n'est guère entretenue au 19e siècle du fait du transfert partiel du culte sur les communes voisines, Romanèche et Cordieux. Son état se dégrade et elle est démolie en 1891, après qu’une nouvelle église soit construite dans le cœur du futur bourg. On en conserve l’unique chapelle qui abrite depuis 1727 la dalle funéraire de Camille de Crues, comte et seigneur de Sainte-Croix. Elle est l'objet de deux restaurations (1990 et 2017) avec appels à dons, qui ont démontré à chaque fois l'attachement de la commune et des habitants à ce vestige de son histoire ancienne. Geolocalisation WGS84 : 45.89236010866023 - 5.054392441344238 Protection : Aucune Documentation : André Jusselme, Préinventaire. Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel, Sainte-Croix. L'ancienne église, 3, Banderier, 1999, https://www.archives.ain.fr/archive/fonds/FRAD001_BIB-D/archives/n:97?RECH_S=richesses+archeologiques+montluel&RECH_SELECTOR%5B0%5D=archives&RECH_SELECTOR%5B1%5D=presse&RECH_SELECTOR%5B2%5D=contenus&type=general, AD Ain, BIB D 1298; Colette Messaz, Bulletins municipaux de Sainte-Croix, La chapelle. 1: Le porche. 2: L'intérieur, 5, 2002 et 2003; André Jusselme, Revue Dombes n° 38, La fameuse histoire des deux églises de Sainte-Croix, 3, Académie de la Dombes, 2016, http://www.academiedeladombes.fr/Liste-des-revues?revue=38; Caroline Snyers, Chapelle de Crues. Rapport de conservation. Restauration du décor peint. , 31, 2017 |
Edifice hospitalier, Château Saint-Claude, bâtiment 6 9 vues Fiche édifice : 135 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jacquemont Muriel Type : Hôpital Fonction : Le bâtiment sera détruit courant 2021. Datation : 1893,4e quart 19e siècle Description : Le bâtiment se compose d'un corps central bordé de deux pavillons, le tout construit en pierre de taille en simple appareil et recouvert d'un enduit. L'ensemble s'étend sur six niveaux incluant un sous-sol et des combles. Onze travées de fenêtres fermées par des grilles en fer forgé rythment les façades. Chaque ligne de fenêtres se termine par une lucarne au niveau des combles. Le centre de la façade principale, tournée vers l'est, est en légère saillie marquant la présence, à l'intérieur, de l'escalier central desservant tous les étages. Celle de l'ouest est agrémentée d'une loggia qui relie les deux pavillons et donne sur le parc. Cette loggia est l'élément le plus remarquable du bâtiment. Elle a gardé ses décors d'origine dont les carreaux à motifs floraux, la colonnade en fer forgé de style antique avec balustrade, une grille en fer forgé avec motifs SG (Saint Georges) entrelacés, une bouche de gouttière en forme de monstre marin, des grilles en fer forgé pour les fenêtres du sous-sol. La superficie de chaque niveau est de 917 m². Le jardin d'agrément conserve toujours son aspect primitif avec son allée de promenade et ses arbres remarquables. Le mur d'enceinte est encore visible sur sa plus grande longueur avec la loge de gardien à l'entrée principale. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Ardoise Historique : Parallèlement à l'installation de l'asile d'aliénés pour femmes sur le site de la Madeleine, l'ordre des frères de Saint-Jean-de-Dieu prend en charge les hommes dans la maison dite "de Saint-Lazare". Mais les bâtiments ne conviennent pas au nombre de patients et à leurs soins. Les frères sont dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Les sœurs de Saint-Joseph qui gèrent l'asile de la Madeleine sont donc sollicitées pour prendre en charge les hommes sur le site de Saint-Lazare. La congrégation accepte et Mère Saint-Claude est nommée supérieure de la maison. L'approbation du ministère de l'Intérieur est donnée le 1er octobre 1833. Les malades étant de plus en plus nombreux, elle propose aux autorités de faire construire un nouvel établissement. En 1855, la congrégation achète des terrains au hameau de Cuègre, au nord de Bourg-en-Bresse. Les premiers bâtiments, tels que les Grands Quartiers, sortent de terre l'année suivante. Ils sont organisés par quartiers selon les pathologies (agités, malpropres, épileptiques, tranquilles, etc.). Une distinction est faite également entre les aliénés du régime commun et ceux au compte des familles. Pour améliorer le fonctionnement de l'asile, il est décidé en 1893 de faire construire le pavillon Saint-Claude destiné à l'accueil des patients aisés. Achevé en 1896, il est luxueux, spacieux et peut accueillir une centaine de personnes. Le rez de chaussée est occupé par de beaux salons, salle de billard et salles à manger. Les trois étages sont destinés aux chambres et dortoirs. Le niveau de confort dépend de la classe du pensionnaire. Celui de la première classe peut emménager à Saint-Claude avec son domestique qui aura sa propre chambre à côté de la sienne. L'évolution des soins et de l’accueil des patients a entraîné une forte modification de l'aménagement intérieur dans les années 1950 et 1970. Les architectes Georges et Charles Curtelin, père et fils, sont en charge des projets tant sur le site de Saint-Georges que celui de la Madeleine. Ce bâtiment conserve son aspect et son volume extérieur du 19e siècle avec tous ses décors. Bien qu'il soit un des témoins marquants de l'évolution architecturale hospitalière, il doit être détruit courant 2021. Geolocalisation WGS84 : 46.22946085889164 - 5.234837830066681 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, bâtiment Saint-Claude, Plans, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1472; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Bâtiment Saint-Claude, façade et coupe, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint Georges H-dépôt CPA 1473; Rapports annuels, 1893,1894, 1895, 1896, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Saint-Georges H-dépôt CPA 1268 |
Edifice administratif, Bâtiment 13, école de formation des infirmiers 9 vues Fiche édifice : 136 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Etablissement de soins Architecte : Charles Curtelin Autres intervenants : entreprise Giraud (ingénieurs), entreprise Welter (thermiciens), entreprise Barberot (entrepreneurs, maçons) Fonction : Ce bâtiment a une fonction administrative. Datation : 1970,3e quart 20e siècle Description : Cet immeuble discret et sobre de forme carrée se compose de quatre faces de taille identique où les éléments architecturaux se répètent. Il est doté d'un système ingénieux de stores amovibles. L'entrée peut se faire à trois endroits différents : l'entrée principale à l'est et deux autres secondaires au nord et au sud. Le béton, matériau privilégié du 20e siècle, est omniprésent sur cet édifice. Les touches de bleu autour des fenêtres dynamisent l'ensemble. À l'intérieur se trouve un patio, élément typique de l'architecture fonctionnaliste, qui permet d'apporter de la luminosité et de la végétation. Enfin, au sous-sol, la lumière entre grâce à la surélévation du bâtiment et des vasistas à châssis abattant. Matériaux gros oeuvre : Béton Matériaux ouvertures : Béton Matériaux couvertures : Tôle Historique : En 1826, un asile d'aliénées, confié à la congrégation des sœurs de Saint-Joseph, s'installe sur le site de la Madeleine. Tout au long du 19e siècle, la congrégation doit faire face à un nombre toujours plus important de patientes. Ainsi, de 1828 à 1898, elle multiplie les constructions : loges, première chapelle, Saint-Joseph (détruit en 2021), Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le "Château" Sainte-Marie, Sainte-Thérèse et Saint-Antoine, etc. Ces édifices, pour la plupart construits en périphérie du site, suivent tous le même style d'architecture en moellon de pierre dorée avec chaînage d'angle en pierre calcaire taillée. Dans cette cohérence, deux bâtiments se démarquent par leur architecture typique du 20e siècle : la chapelle construite par Georges Curtelin en 1934 et le bâtiment 13 pensé par son fils, Charles Curtelin, qui voit le jour en 1970. Ce dernier est commandé par les sœurs de Saint-Joseph pour y installer leur administration ainsi que leurs archives au sous-sol. Le bâtiment doit être à la fois signifiant puisqu'il abrite une administration, mais également discret du fait de sa position centrale dans le parc, en face de l'imposant "Château" et son ensemble paysager. En 1972, la congrégation cède l'hôpital à l’Organisation pour la santé et l’accueil (ORSAC). Lorsque que la direction générale est transférée à l'asile Saint-Georges, le bâtiment administratif perd sa fonction. Il devient pendant un temps un service de consultation d'enfants et fait office d'hôpital de jour. Il abrite également, durant près de 20 ans, l’école de formation des infirmiers. Ce "centre de formation du personnel soignant de secteur psychiatrique" devient en 1992 "l'institut de soins infirmiers". En 2000, l'hôpital quitte le site de la Madeleine, ses services sont transférés dans d'autres établissements, principalement à Saint-Georges. Le Département de l'Ain et la Ville de Bourg-en-Bresse deviennent propriétaires des lieux. Aujourd'hui le bâtiment 13 a retrouvé sa fonction initiale d'administration puisqu'il accueille des services du Département. Geolocalisation WGS84 : 46.2016300135968 - 5.2172013277159435 Protection : Aucune Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain |
Demeure, dit château de Sainte-Croix 15 vues Fiche édifice : 144 Commune : Sainte-Croix (Ain, France) Rédacteur de la notice : Jusselme André Type : Maison de plaisance Fonction : Largement transformé à plusieurs reprises dans son histoire, le "château" est aujourd'hui un centre de loisirs géré par l'association Vacances Léo Lagrange sous l'appellation "Domaine de Sainte-Croix" et qui accueille des vacanciers, des mariages, des séminaires et des expositions. Datation : 1829,1ère moitié 19e siècle Modifications : Cet édifice a été construit en 1829 sur les vestiges d’une maison-forte féodale dont l'origine remonte au 13e siècle. Il a été l’objet de transformations secondaires en 1891 et en 1995. Description : Le château est situé au bord du plateau délimitant à l'est le vallon de la Sereine dans lequel se niche le bourg de Sainte-Croix. Il est bâti sur un soubassement de caves voûtées dont apparaissent quelques ouvertures peu esthétiques, à l'ouest et au sud. Il se compose d’un grand corps rectangulaire de 25 mètres sur 15 mètres, d’orientation ouest-est, flanqué de deux tours carrées à ses angles sud-ouest et sud-est. Sa façade principale, au sud, compte 17 ouvertures et s’ouvre sur une grande terrasse dominant un vaste parc arboré. La façade ouest, forte de 13 ouvertures, surplombe le vallon d’une quarantaine de mètres. La façade nord, très défigurée par des aménagements techniques assez récents, ne présente aucun intérêt architectural et historique. La tour sud-est est la partie la plus ancienne. Il y subsiste quelques éléments architecturaux intéressants : quatre ouvertures en anse de panier sont encadrées de pierres blanches rectangulaires disposées en bossages ; quatre petites croix marquent les emplacements d’anciennes archères qui existent toujours à l’intérieur de la tour mais y ont été recouvertes par des galandages ; aux chaînages, des pierres disposées en harpe rappellent le motif des baies. Matériaux gros oeuvre : Brique (carron),Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile en écaille,Tuile mécanique Inscriptions : La construction d'un auvent d'accueil sur la façade sud en 1995 occulte plusieurs portes-fenêtres qui sont surmontées de frontons portant diverses dates: "1260" pour l'origine présumée de la famille de Crues, dernière propriétaire du château avant la Révolution française ; "1727" pour l'arrivée de Camille de Crues à la seigneurie ; "1829" pour la grande transformation effectuée par la famille Crozier après son acquisition en 1828 ; "1891" pour des aménagements plus secondaires effectués par Bruno Faure, descendant de la famille Crozier. On trouve aussi l'inscription "DE CRUES", et enfin, deux reliefs à connotation religieuse et monarchiste (coeurs surmontés d'une croix et appuyés sur une fleur de lys). La plupart de ces inscriptions et reliefs semblent être conservés sous les aménagements récents. Les dates 1260 et 1727 se trouvaient également sur les jambages d'une cheminée détruite en 1995. On les retrouve encore sur le portail de la chapelle du cimetière, dite chapelle des seigneurs de Crues. Particularités : Le sous-sol du château compte plusieurs caves voûtées, séparées par des murs en carrons anciens. Une seule d'entre elle est accessible (les autres sont murées). Dans l'un de ses angles, une porte semble être murée ; selon des anciens, elle aurait pu ouvrir sur un souterrain menant à la chapelle située en contrebas dans le vallon. Par ailleurs, si l'intégralité des aménagements intérieurs est transformée en 1995, un vestige d'avant 1829 subsiste au rez-de-chaussée de la tour la plus ancienne : il s'agit d'un plafond peint en bleu décoré par quatre fleurs de lys. Historique : Une maison-forte existe à Sainte-Croix en 1281, très vraisemblablement sur le même site que le château actuel. Elle est en la possession du seigneur Hugues Palatin, vassal du seigneur Humbert de Montluel, qui en a hérité de sa mère Amphélise, épouse de Hugue de Gleteins et elle-même héritière de Pierre Arnaud, chevalier. Plusieurs sièges et assauts subis entre 1325 et 1330 lors de la guerre entre Savoyards et Dauphinois ont ensuite pu modifier sa structure initiale. Avant les transformations radicales de 1829, l'édifice a la forme d'un U ouvert au couchant. Son bâti, observé sur une partie ancienne, est en carrons vraisemblablement fabriqués localement (lieu-dit "La Tuilerie" à proximité). Les fondations sont assez peu profondes et l'épaisseur des murs à la base est d'environ 80 cm. La courtine sud, longue d'environ 20 mètres et large de 5 mètres, se termine à l’ouest par une tour ronde surplombant la vallée de la Sereine. On accède à la cour intérieure à l'est par le porche d'une tour rectangulaire (7 m sur 5 m), dont le côté situé au levant est le seul vestige visible de l'ancien château. Les derniers occupants du bâtiment ancien sont les descendants du seigneur Pierre-François du Breuil de Crues, exécuté à Lyon en 1793 pour activités contre-révolutionnaires. En 1828, la vente est faite aux frères Crozier, négociants lyonnais. Dès 1829, ces derniers transforment la maison-forte en une résidence bourgeoise, détruisant la courtine sud et la tour ronde, et doublant la largeur de l'aile nord du bâtiment. En 1891, ont lieu divers aménagements de façade et la création de nombreuses ouvertures au sud et à l’ouest. Les derniers propriétaires privés du château le vendent en 1967 au comité d'entreprise d'EDF qui effectue en 1995 des transformations dont les buts sont de mettre l'édifice aux normes légales d'accessibilité/sécurité et d’en faire un véritable centre de loisirs. Geolocalisation WGS84 : 45.89263205197281 - 5.056018978357315 Protection : Aucune Documentation : Humbert de Varax, Histoire locale de la Principauté et de la Souveraineté de Dombes, Tome 2, 296, Humbert de Varax, 1999, Archives Départementales de l'Ain. BIB USU 65-1 à 2; Terrier de la Châtellenie de Montluel, https://archives.cotedor.fr/v2/ark:/71137/g5b71cc59b9c63561e771388eb1d063d8/6b8833cb083daaa43d511a6fd483a87b/1/ZnJhZDAyMV9iXzAwMDY3Ml9wYXJ0XzAwMDAxLmpwZw==, Archives Départementales de la Côte d'Or. Cote B672; André Jusselme, Sylvie Genevois, Sainte-Croix. 800 ans d'histoire, Association Comm'Une Sereine, 2018, https://fr.calameo.com/read/006062490017beaf7d9db; Acte de vente des propriétés du comte de Sainte-Croix aux frères Crozier, 1828, Archives Départementales du Rhône, 3E10608; Géomètre Bertrand, Plan Crozier, 1828, Archives Communales de Sainte-Croix; Géomètre Jantet, Cadastre napoléonien, 1834, www.archives.ain.fr/ark:/22231/vta2cd0afa5d9bd7f11/dao/0#id:953987392, Archives Départementales de l'Ain. Cote 1777W437-6 Feuille 3; Brigade topographique de la REN3, Plan CAS EDF Lyon, Propriété de Sainte-Croix, 1970 |
Chapelle, "La Sereine", bâtiment 4 8 vues Fiche édifice : 142 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Chapelle Architecte : Etienne Journoud, Charles Curtelin Autres intervenants : Eugène Chanut (entepreneur) Fonction : Depuis 2019, la chapelle est désacralisée. Dans la partie sud du transept se trouve l'aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Datation : 1886,4e quart 19e siècle Modifications : Aménagements du chevet (logements, cuisine, sanitaires). Description : La chapelle est d'un style néogothique épuré. Sur la façade principale, au-dessus de la porte, le tympan du portail est agrémenté de voussures en arc en plein-cintre et en arc brisé. Au niveau supérieur, se trouve la rosace entourée d'un entablement en arc brisé. Tous ces éléments architecturaux sont encadrés par deux pilastres surmontés d'un couronnement pyramidé. Ce dernier, ainsi que l'angle du pignon, est souligné par une corniche soutenue par des modillons. Le tout est orné d'une croix nimbée en pierre au sommet de la façade. Les façades aux extrémités du transept reprennent les motifs architecturaux de la façade principale mais de manière simplifiée. On retrouve le tympan et les voussures au-dessus de la porte, ainsi que l'entablement qui met en valeur les rosaces. Les pignons nord et sud ne sont pas décorés de modillons mais ils sont sommés de la croix nimbée comme à l'avant. À l'est, se trouve le chevet. Le haut de l’extérieur du chœur est visible et il est englobé par la partie circulaire qui accueille les anciens logements et la sacristie. La pierre de taille blanche est visible sur la façade principale, les contreforts, les encadrements des ouvertures, le chaînage d'angle et les motifs architecturaux en saillie. Le reste est recouvert d'un enduit. Matériaux couvertures : Ardoise Historique : En 1825, le dépôt de mendicité Saint-Lazare de Bourg-en-Bresse est administré par les frères de Saint-Jean-de-Dieu. Les bâtiments n'étant pas adaptés, les frères se trouvent rapidement dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. Non loin, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph tient remarquablement l'asile d'aliénées pour femme sur le site de la Madeleine. Le Conseil Général sollicite alors les sœurs pour reprendre la direction de Saint-Lazare en 1833. Le mauvais état sanitaire des lieux et l'augmentation de patients incitent Mère Saint-Claude, alors nommée supérieure, a faire acheter en 1855 la propriété de 78 hectares du Cuègre au nord de Bourg-en-Bresse. L'asile nouvellement construit prend le nom de Saint-Georges et devient en 1972 l'actuel Centre Psychothérapique de l'Ain (CPA). Les archives départementales de l'Ain conservent un plan de 1858 d'une chapelle dessinée par Louis Dupasquier. Il ne reste aucune trace de cette dernière. La chapelle toujours visible aujourd'hui date de 1886 et est l'oeuvre de l'architecte Etienne Journoud. Elle sert aux messes, baptêmes et mariages notamment pour les habitants de Viriat. En 1970, elle est touchée par un incendie qui détruit son clocher. Des traces de cet incident sont encore visibles dans les anciens logements. L'architecte Charles Curtelin est alors appelé pour reconstruire les parties endommagées mais également pour aménager des logements, sanitaires et cuisine dans la partie arrondie adossée au chevet primitif. Depuis le printemps 2019, la chapelle est désacralisée. La partie sud du transept sert d’aumônerie. La nef et le chœur sont transformés en salle pouvant accueillir des événements culturels et artistiques. Geolocalisation WGS84 : 46.22718702945804 - 5.236671121877441 Protection : Aucune Documentation : Charles Curtelin, Hôpital Saint Georges, chapelle, aménagement, 1971, Archives départementales / H-dépôt CPA 1498; Georges Curtelin, Etat des lieux, 1951, Archives départementales / H-dépôt CPA 1444; Eugène Chanut, Construction de la chapelle : devis, comptes des travaux exécutés, descriptions du projet d'achèvement, 1884-1888, Archives départementales / H-dépôt CPA 1500 |
Edifice hospitalier, Les Grands Quartiers, bâtiment 3 8 vues Fiche édifice : 143 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Type : Hôpital Architecte : Louis Dupasquier Autres intervenants : Eugène Chanut (entrepreneur), Claude Moindrot (charpentier), Jules Chambe (peintre), Jean Delaye (serrurier) Fonction : Ce bâtiment conserve sa fonction hospitalière d'origine. Datation : 1856,3e quart 19e siècle Modifications : Réfection de la toiture et réaménagement du dernier étage. Description : Ce bâtiment imposant s'étend sur 115 mètres de long. Il se compose de trois pavillons à trois travées situés au centre et aux extrémités. Entre eux, deux ailes sont interrompues chacune par une tour demi-hors-d'oeuvre à une seule travée. Sur la façade ouest, ils sont fortement en saillie et reliés par des galeries couvertes. La couleur rose poudré des façades s'harmonise avec la pierre blanche utilisée pour l'encadrement des fenêtres, le chaînage d'angle et les moulures saillantes qui séparent visuellement chaque niveau. Une corniche souligne les toitures. Elle est agrémentée de modillons au niveau des pavillons. La monumentalité de l'édifice se retrouve également dans le traitement soigné des toitures qui montre l'importance du bâtiment. Elles ont été modifiées par Georges Curtelin dans les années 1950. Les pavillons sont couverts par des toits mansardés, les tours par des toitures en pavillon et les ailes par des toits en bâtière sous lesquels se trouve un attique recouvert d'ardoise. Enfin, les deux tours sont ornées d'un épi de faîtage. Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée Matériaux ouvertures : Pierre taillée Matériaux couvertures : Tuile plate,Ardoise Particularités : Ce bâtiment comporte une exceptionnelle charpente métallique. Historique : Dès 1825, les frères de Saint-Jean-de-Dieu administrent le dépôt de mendicité Saint-Lazare de Bourg-en-Bresse. Mais les bâtiments ne sont pas adaptés, les frères sont dépassés par la tâche et ont de grosses difficultés d'organisation. En parallèle, la congrégation des sœurs de Saint-Joseph tient remarquablement l'asile d'aliénées pour femme sur le site de la Madeleine. Le Conseil Général sollicite alors les sœurs pour reprendre la direction de Saint-Lazare en 1833. Mère Saint-Claude est nommée supérieure de la maison et impose rapidement son autorité. Pour faire face au mauvais état sanitaire des lieux et à l'augmentation de patients, elle fait acheter en 1855, la propriété de 78 hectares du Cuègre au nord de Bourg-en-Bresse. L'asile construit prend le nom de Saint-Georges et devient en 1972 l'actuel Centre Psychothérapique de l'Ain. Pensé par l'architecte Louis Dupasquier, le bâtiment des Grands Quartiers, construit en 1856, est l'un des premiers à sortir de terre. En 1858, il accueille les premiers aliénés. À cette époque, l'intérieur est divisé selon les pathologies. Le première étage est dédié à l'infirmerie des "gâteux", aux dortoirs des "semi-agités" et aux chambres de surveillants. Au second, se trouvent les dortoirs des épileptiques, les dortoirs des patients paisibles et un dortoir des "gâteux". Le rez-de-chaussée est réservé aux pièces de jour (réfectoire, salle de réunion, salle de travail) qui ouvrent sur des cours murées (disparues aujourd'hui). Dans les années 1950, la toiture est en très mauvais état et engendre des frais d'entretien beaucoup trop élevés. Georges Curtelin intervient alors pour la remettre à neuf et en profite pour améliorer l'aménagement du dernier étage. Puis, dans les années 1990, l'intérieur du bâtiment est réaménagé pour répondre aux évolutions des soins et de l'accueil des patients. Geolocalisation WGS84 : 46.227211496434165 - 5.236300755855909 Protection : Aucune Documentation : Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Hôpital psychiatrique , Plans du 2e et du 3e étage, projet de surélévation, 1951, 1952, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1472; Georges Curtelin, Maison Saint-Georges, Hôpital psychiatrique , Plans du rez-de-chaussée et du 1e étage, 1952, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1494; Plan général : carnet, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1464; Construction et rénovations : comptes des travaux, devis général, Eugène Chanut, Jean Delaye, Claude Moindrot, Philibert Manissier, Joseph Brun, 1856, Archives départementales de l'Ain / H-dépôt CPA 1455 |
1 vue Fiche architecture : 1AU3 Commune : Ambérieu-en-Bugey (Ain, France) Datation : 3e quart 14e siècle, 16e siècle Description : Perché sur les premiers contreforts des monts du Bugey à 650 mètres d’altitude, le château des Allymes domine la plaine de l’Ain depuis sept siècles. Construit par le Dauphin de Vienne au temps de la guerre contre le comte de Savoie (1272-1355), le château des Allymes a gardé jusqu’à nos jours la pureté de son architecture militaire faite pour la défense du territoire au Moyen Age. Après une première restauration au milieu du 19e siècle, le château des Allymes, classé monument historique en 1960, est à nouveau sauvé de la ruine et ouvert au public dès 1966. Propriété de la commune d’Ambérieu-en-Bugey depuis 1984, il est animé par l’association des Amis du château des Allymes et accueille depuis expositions, concerts, conférences… Géolocalisation (Lambert) : 838098 ; 2112800 Monuments Historiques : classé 20/07/1960 |
abbaye ; église Notre-Dame-de-l'Assomption, 1 vue Fiche architecture : 1AU7 Commune : Ambronay (Ain, France) Datation : 13e siècle, 18e siècle Description : Fondée vers l'an 800 par saint Bernard, l'abbaye est rattachée à la couronne de France par le traité de Lyon, en 1601. Elle rejoint, par la suite, le courant réformateur de la Congrégation de Saint-Maur et devient un centre culturel reconnu. Son déclin s'accélère, toutefois, au 18ème siècle avant d'être vendue comme bien national. Depuis les années 1980, est organisé le festival de musique baroque d'Ambronay, aujourd'hui mondialement célèbre. L'église, classé au titre des monuments historiques, renferme entre autres le tombeau gothique de l'abbé Jacques de Mauvoisin (1ère moitié du 15e siècle) dont les armes (d'or à deux faces ondées de gueules) ornent les clefs de voûtes. Géolocalisation (Lambert) : 882699 ; 6547987 Monuments Historiques : classé 21/12/1889 |
église ; basilique Saint-Sixte, 1 vue Fiche architecture : 1AU23 Commune : Ars-sur-Formans (Ain, France) Datation : limite 11e siècle 12e siècle, 3e quart 20e siècle Description : En 1859, afin d'accueillir un nombre croissant de pèlerins, Jean-Marie Vianney, dit le Saint Curé d'Ars confia les travaux d'agrandissement de son église à l'architecte lyonnais Pierre-Marie Bossan. La basilique Saint-Sixte, avec sa façade néoclassique fut adossée à l'église romane surmontée d'un clocher de briques rouges. Ce somptueux ensemble de pierres ouvragées en forme de rotonde, classé au titre des monuments historiques en 1982 est orné de peintures monumentales de l'artiste P. Borel. Il renferme également la châsse du saint Curé d'Ars, toujours vénéré par de nombreux pèlerins. Géolocalisation (Lambert) : 841080 ; 6545261 Monuments Historiques : classé 02/02/1982 |
cathédrale Saint-Jean-Baptiste, 1 vue Fiche architecture : 1AU36 Commune : Belley (Ain, France) Datation : 12e siècle, 15e siècle, 19e siècle Description : La cathédrale, en forme de croix latine, fut reconstruite au 19e siècle sous l'impulsion de Monseigneur Devie par l'architecte Chenavard suite aux destructions de la Révolution. Si la façade nord conserve son portail roman, en revanche la façade occidentale surmonté d'un clocher porche, présente un portail néogothique permettant l'accès à l'édifice par deux belles portes en chêne restaurées en 2012. L'édifice est par ailleurs agrémenté de nombreux soubassements, contreforts et arcs-boutants. L'intérieur est orné de vitraux à personnages et de toiles, restaurés en 1996 et d'orgues de Cavaillé-Coll (classées en 1973). Géolocalisation (Lambert) : 908974 ; 6521119 Monuments Historiques : classé 30/10/1906 |
1 vue Fiche architecture : 1AU40 Commune : Belley (Ain, France) Datation : 3e quart 18e siècle Description : Le Palais épiscopal, classé monument historique en 1932, a été acquis en 1978 par la ville de Belley et a bénéficié par la suite d'une restauration. Il n'est plus aujourd'hui la résidence de l'évêque du diocèse de Belley-Ars, imaginée par Monseigneur Gabriel Cortois de Quincey en 1764 et planifiée par l'architecte Soufflot mais un édifice civil à vocation culturelle. Il a conservé son style originel avec ses deux façades principales en rez-de-jardin et sur cour aux frontons finement sculptés. Géolocalisation (Lambert) : 860806 ; 2089725 Monuments Historiques : classé 16/02/1932 |
abbaye ; église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou, 1 vue Fiche architecture : 1AU61 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 1er quart 16e siècle, 4e quart 18e siècle Description : Joyau de style gothique flamboyant, à la haute toiture de tuiles vernissées et colorées, l'église de Brou fait partie des 100 plus belles églises de France. Selon le souhait de Marguerite d'Autriche (1480-1530), fille de l'empereur Maximilien de Habsbourg et petite-fille du dernier grand duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, veuve à 24 ans de Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie, l'église de Brou est conçue pour abriter 3 tombeaux : ceux de Philibert le Beau et de sa mère, et le sien propre. Le chantier est rondement mené de 1505 à 1530 par les meilleures maîtres d'oeuvre et artistes de toute l'Europe. Sont accolés des bâtiments monastiques édifiés pour loger les moines augustins chargés de prier pour les princes enterrés dans l'église. Tombeaux, retables, statues, stalles et vitraux en font un exceptionnel ensemble artistique à l'aube de la Renaissance. Géolocalisation (Lambert) : 872447 ; 6568889 Monuments Historiques : classé 1862 |
chapelle saint Joseph dite ancienne chapelle de l'ancien collège des Jésuites ou chapelle du Lycée Lalande, 1 vue Fiche architecture : 1AU66 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 2ème moitié 17e siècle Description : La chapelle du Collège des Jésuites dite aussi chapelle du Lycée Lalande, édifiée à partir d'octobre 1669 fut bénite le 30 juillet 1682 grâce au legs de Louise de Monspey, baronne de la Verjonnière. Elle présente un aspect moyenâgeux donné par sa haute toiture, ses murs de briques savoyardes sombres et sa façade en pierre blanche, encadrée de 2 tours rectangulaires. Seul le grand portail avec son fronton curviligne, accosté de pilastres cannelés, surmonté d'un entablement affirme son appartenance au 17e siècle, mais interroge sur l'aspect inachevé de cette façade. Géolocalisation (Lambert) : 822915 ; 2137690 Monuments Historiques : classé 21/03/1983 |
église ; cocathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation, 1 vue Fiche architecture : 1AU68 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 16e siècle, 17e siècle, 1er quart 20e siècle Description : Entreprise du temps du prieur Jean de Loriol, fils du seigneur de Chales à la fin du 15e siècle, la construction de l'église Notre-Dame fut lente laborieuse par manque de moyens durant une bonne partie du 16e siècle. Puis la construction fut reprise vers 1645, l'on éleva alors la façade puis le clocher en style classique en appliquant la théorie de la superposition des ordres. Depuis, le clocher de près de 20m de haut domine le centre ville. Les travaux réalisés au début du 20e siècle par l'architecte Tony Ferret n'ont pas dénaturé l'édifice aux proportions élégantes de style gothique et classique. L'intérieur caractérisé par la clef pendant de l'abside et ses nombreuses chapelle latérales est décoré d'un riche mobilier. Géolocalisation (Lambert) : 0822988 ; 2138063 Monuments Historiques : classé 21/12/1914 |
préfecture ; hôtel de département, 1 vue Fiche architecture : 1AU69 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 2ème moitié 19e siècle Description : L'Hôtel du département avec sa vaste cour d'honneur entourée de trois corps de bâtiment en pierres de taille a été construit vers 1860 selon les plans de l'architecte Charles Martin avec un vaste parc à l'arrière du bâtiment dessiné par Luizet. Suite à un incendie en 1888, l'édifice central de style Renaissance est reconstruit par l'architecte Tony Ferret qui, s'en modifier l'allure générale surélève le pavillon central pour y placer une horloge monumentale flanquée des statues allégoriques de la Bresse et du Bugey. En 1906, un bâtiment pour les archives est ajouté dans un angle puis en 1958, des immeubles de bureaux en béton et verre sont construits pour agrandir les locaux. A l'intérieur du bâtiment, le salon et la salle du Conseil départemental sont ornées d'un plafond à caissons à armoiries. Géolocalisation (Lambert) : 871317 ; 6569346 |
1 vue Fiche architecture : 1AU108 Commune : Châtillon-sur-Chalaronne (Ain, France) Datation : 18e siècle, 19e siècle Description : L'hôpital construit en briques rouges à partir de 1727, abrite désormais le Centre culturel de la Dombes suite au départ des services hospitaliers en 1979. Les bâtiments placés en U abrite au centre une chapelle surmonté d'un clocheton, de deux salles distinctes de part et d'autre pour les hommes et les femmes pourvues de plafonds à la française. L'apothicairerie, crée en 1814 grâce à la générosité de l'aumônier l'abbé Robin est située à l'extrémité de l'aile nord ; elle resta en service jusqu'à la guerre de 1939-1945. Elle conserve son mobilier d'origine ainsi que ses pots à pharmacie. Géolocalisation (Lambert) : 850890 ; 6559571 Monuments Historiques : classé 25/11/1982 |
1 vue Fiche architecture : 1AU134 Commune : Conzieu (Ain, France) Datation : 11e siècle, 1ère moitié 19e siècle Description : S'élevant sur les fondations d'un édifice du 11e siècle, cette église clunisienne s'est vue peu à peu agrandie. Au 16e siècle, la famille des Montbel d'Entremont embellit l'église, en particulier en édifiant une chapelle côté nord en 1536. Elle porte toujours sur le haut de sa porte les armes des bienfaiteurs. En 2013, d'importants travaux, sous l'impulsion de l'association "Les amis de l'église prieurale de Conzieu", ont remis en valeur le bâtiment massif millénaire, caractérisé par sa chapelle flamboyante, un des plus beaux fleurons de son époque du département de l'Ain. Géolocalisation (Lambert) : 902669 ; 6517606 Monuments Historiques : classé 07/03/1908 |
1 vue Fiche architecture : 1AU156 Commune : Curtafond (Ain, France) Datation : 16e siècle Description : Datant du 16e siècle, la croix est érigée au sommet d'une colonne reposant sur un socle circulaire à plusieurs degrés à l'intersection de deux routes. Les extrémités sont ornées de choux. Chaque face porte la représentations du Christ et de la Vierge. Le tailloir cubique est orné de 4 écussons portant les instruments de la Passion. Géolocalisation (Lambert) : 860803 ; 6576873 Monuments Historiques : classé 22/05/1933 |
église de la Nativité de la sainte Vierge ; Saint André, 1 vue Fiche architecture : 1AU173 Commune : Ferney-Voltaire (Ain, France) Datation : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle Description : Monseigneur Devie, évêque du diocèse de Belley veilla particulièrement à la construction d'une église à Ferney-Votaire à partir de 1825 pour contrecarrer la communauté protestante tout juste pourvue d'un Temple achevé en 1824. L'architecte Jean Pollet imagina une église de style néoclassique avec un plan original et une façade d'ordre colossal avec les deux pilastres à chapiteaux ioniques du corps central montant jusqu'à l'entablement du fronton triangulaire du pignon. L'intérieur est richement décoré de colonnes cylindriques à chapiteaux ioniques, d'une voûte en berceau à caissons fleuris en trompe-l'oeil et de deux petites chapelles semi-circulaires s'inscrivant dans les parties arrondies du déambulatoire. Géolocalisation (Lambert) : 890625 ; 2146700 Monuments Historiques : classé 26/04/1988 |
église Notre-Dame-de-l'Assomption, 1 vue Fiche architecture : 1AU229 Commune : Lhuis (Ain, France) Datation : 12e siècle, 18e siècle, 19e siècle Description : L'abside datant du 12e siècle est sans doute un vestige du prieuré édifié en 1191 par les moines bénédictins de Saint-Rambert. Classée MH en 1930, l'abside n'ést qu'une partie d'un édifice qui devait être de taille considérable. Une des deux chapelles qui subsiste a été bâtie pour Jean de la Craz, écuyer en 1342. L'on entre dans la nef ajoutée au 18e siècle par un portail avec la date de 1735 gravée sur le fronton. Quant au clocher, il ne fut ajouté qu'au 19e siècle. Ses murs en calcaire blanc et ses tuiles écaille confèrent à l'édifice une unité architecturale même si l'abside est encore couverte traditionnellement de lauzes. Géolocalisation (Lambert) : 848809 ; 2087948 Monuments Historiques : classé 24/11/1930 |
chapelle Saint-Pierre dite chapelle de Mornay, 1 vue Fiche architecture : 1AU297 Commune : Nurieux-Volognat (Ain, France) Datation : 12e siècle, 13e siècle, 19e siècle Description : Cette chapelle, située à l'écart du village sur un belvédère domine toute la vallée de l'Oignin et la plaine d'Izernore. A côté, au nord, subsistent quelques bases de murs du château féodal. Elle date principalement des 12e -13e siècles, seul le clocher a été ajoutée en 1830. Hormis les peintures monumentales romanes de l'abside, l'édifice est d'une très grande sobriété, sans aucun décor sculpté. Une litre funéraire, parcellaire court sur les murs extérieurs. D'importants travaux de restauration ont remis en valeur cette chapelle rurale. Géolocalisation (Lambert) : 894216 ; 6569179 Monuments Historiques : classé 21/12/1982 |
1 vue Fiche architecture : 1AU387 Commune : Saint-Julien-sur-Veyle (Ain, France) Datation : 12e siècle, 3e quart 19e siècle Description : Datant du 12e siècle, l'église s'apparente à un édifice roman d'influence clunisienne dont la nef et le clocher ont été remaniés ultérieurement. La dendrochronologie a permis de dater la charpente des 17e et 18e siècles. Le portail de la façade principale est supporté par un linteau à cinq médaillons ouvragés historiés. L'abside est décorée d'une arcature surbaissée de 3 arcs ; les pilastres bien ornés, portent des chapiteaux historiés. Géolocalisation (Lambert) : 801973 ; 2136995 Monuments Historiques : classé 08/06/1945 |
1 vue Fiche architecture : 1AU398 Commune : Saint-Maurice-de-Gourdans (Ain, France) Datation : 2e moitié 11e siècle, 19e siècle Description : Cette église qui date du 11e siècle dépendait de l'abbaye lyonnaise d'Ainay. Elle fut peu transformée au cours des siècles, sinon qu'elle fut allongée une première fois à l'époque gothique et une seconde au 19e siècle. Le clocher, détruit sous la Révolution, fut rebâti en 1812. C'est en 1959, lors de la restauration intérieure de l'édifice qu'on découvrit le bel ensemble de peintures monumentales datant du 15e siècle qui décore une grande partie de la nef et de l'abside. Géolocalisation (Lambert) : 822130 ; 2095305 Monuments Historiques : classé 24/04/1909 |
1 vue Fiche architecture : 1AU538 Commune : Le Montellier (Ain, France) Datation : 13e siècle, 19e siècle Description : Edifié en grosses briques rouges dites "savoyardes" ou "carrons", le château du Montellier est sans doute l'ensemble le mieux conservé et le plus évocateur des fortifications médiévales subsistant en Bresse et en Dombes avec ses neuf tours et son donjon circulaire. Il remonte aux 13e et 14e siècles, des remaniements et adjonctions le complètent aux 15e et 16e siècles. Géolocalisation (Lambert) : 860693 ; 6540214 Monuments Historiques : classé 17/06/2003 |
1 vue Fiche architecture : 1AU800 Commune : Saint-Germain-sur-Renon (Ain, France) Datation : 12e siècle, 2e quart 19e siècle Description : Mentionné pour la première fois en 1106, l'église a gardé sa nef et son portail à double arcature à chapiteaux ouvragés d'époque romane. La base du choeur voûtée sur croisées d'ogives avec boudins et du clocher est d'époque gothique (15e siècle). Des travaux entrepris au début du 19e siècle en ont fait un édifice de style néoclassique. A l'intérieur, une large nef avec sol carrelé de briques s'ouvre sur 2 chapelles latérales formant transept, et une abside semi-circulaire qui a conservé ses pilastres romans. Géolocalisation (Lambert) : 810313 ; 2123555 Monuments Historiques : classé 11/05/1945 |
1 vue Fiche architecture : 1AU859 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 3e quart 19e siècle Description : L’Hospice de la Charité, fondé grâce aux dons d’Anne-Marie Crollet à la fin du 17e siècle et devenu trop petit est reconstruit en 1873. Charles Martin établit les plans de ce bâtiment qu'il a voulu à 3 corps de 3 étages chacun disposé en U autour d’une cour au milieu de laquelle se dresse la chapelle. Trois pignons en escalier ornent la façade principale. Réhabilité à partir de 2006, le bâtiment, propriété du Département de l’Ain accueille depuis la rentrée 2011 une antenne de l’université de Lyon III. Géolocalisation (Lambert) : 822464 ; 2138370 |
1 vue Fiche architecture : 1AU875 Commune : Nantua (Ain, France) Datation : 2e quart 19e siècle Description : Construit en 1840, le tribunal de forme rectangulaire présente une partie centrale plus haute légèrement en saillie. L'on accède au bâtiment par un perron ouvrant sur trois portes à impostes droites cantonnées de quatre piliers engagés soutenant un entablement. Géolocalisation (Lambert) : 901236 ; 6564732 |
hôtel de la Teyssonnière, 1 vue Fiche architecture : 1AU903 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 16e siècle, 18e siècle Description : Construite au 16e siècle, la propriété fut achetée par la Ville de Bourg-en-Bresse pour loger le premier gouverneur Boysse de Pardaillan. Elle changea ensuite à plusieurs reprises de propriétaires. Avant de vendre son hôtel à Marie-Agricole de la Teyssonnière en 1770, la comtesse douairière du Châtelard avait fait réalisé l'escalier d'honneur. Suite à cette acquisition, les La Teyssonnière aménage la salle ovale aux boiseries Louis XVI du premier étage. Depuis 1936, il est devenu le domaine des ponts et chaussées. Géolocalisation (Lambert) : 822801 ; 2138150 Monuments Historiques : inscrit 28/07/1947 |
monument départemental aux déportés de l'Ain, 1 vue Fiche architecture : 1AU917 Commune : Nantua (Ain, France) Datation : 2e quart 20e siècle Description : Erigé à partir de 1947, le monument départemental aux déportés de l'Ain est l'oeuvre du sculpteur Louis Leygue. Il est dédié aux déportés de l'Ain morts en camps de concentration. Une plaque commémorative en mémoire des enfants juifs d'Izieu et des responsables du groupe victimes du nazisme a également été ajoutée. Le parallélépipède de pierre posé sur quatre pieds courts semble écrasé le corps du gisant, la liberté de son esprit et la lueur d'espoir sont exprimées par l'évidement du bloc. Dans le soubassement a été scellée une urne contenant les cendres de déportés politiques de l'Ain morts en déportation et les noms des 595 déportés ont été gravés. Il est depuis 2014 la propriété du Conseil départemental de l'Ain. Géolocalisation (Lambert) : 900464 ; 6564969 Monuments Historiques : site classé 09/09/1936 |
mémorial départemental des anciens combattants en Afrique du Nord, 1 vue Fiche architecture : 1AU941 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 1er quart 21e siècle Description : Plusieurs partenaires sont à l'origine de la constriction du Mémorial départemental des anciens combattants en Afrique du Nord selon les plans de Pierre Dosse en 2000. Du haut de ses presque six mètres, il représente les feuillets d'un livre ouvert où sont gravés les 164 noms des enfants tombés en Afrique du Nord de 1952 à 1962 gravés en lettres d'or. Au centre, une proue de navire en inox symbolise les navires qui traversèrent la Méditerranée et conduisirent les soldats au front. Géolocalisation (Lambert) : 871186 ; 6569450 |
pensionnat Sainte-Marie dit château de la Madeleine, 1 vue Fiche architecture : 1AU945 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 4e quart 19e siècle Description : Ce vaste bâtiment à 3 étages flanqué de deux ailes en retour fut construit en 1879 selon les plans de l'architecte Journoud à la demande de la communauté religieuse saint Joseph. Les malades privilégiées, c'est-à-dire issues de familles argentées, y étaient accueillies plus ou moins confortablement selon la pension versée. Il est depuis 2001 la propriété du Département. Géolocalisation (Lambert) : 870855 ; 6569278 |
ancienne école normale d'instituteurs, 1 vue Fiche architecture : 1AU946 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 4e quart 19e siècle Description : S'ordonnant autour d'une cour rectangulaire, le bâtiment à trois niveaux composé d'un pavillon central surmonté d'une horloge et de deux retours fut opérationnel en 1884. Il fut édifié selon les plans de César Pompée aux frais du Conseil général pour abriter l'Ecole normale de garçons. Ce n'est qu'en 1971 que l'Ecole normale de garçons et l'Ecole normale des filles fusionnent, tous les élèves sont alors regroupés à l'Ecole normale de garçons. Il abrite à partir des années 1990 l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) puis à partir de la rentrée 2013 l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education (ESPE). Géolocalisation (Lambert) : 871076 ; 6568551 |
1 vue Fiche architecture : 1AU975 Commune : Trévoux (Ain, France) Datation : limite 13e siècle 14e siècle, 20e siècle Description : Au 12e siècle, la seigneurie de Trévoux appartient aux sires de Villars qui contrôlent la Dombes. A la fin du 13e siècle ou au début du 14e siècle, les sires de Thoire-Villars élèvent un donjon d'où partent deux courtines délimitant un espace triangulaire. En 1360, trois nouvelles tours viennent agrandir l'édifice. Il passe ensuite dans l'escarcelle des Bourbon-Montpensier, puis en 1822 il devient la propriété du Département de l'Ain. Son mauvais état nécessita des travaux de consolidation au 20e siècle. Ainsi il continue de dominer la Saône et ses alentours. Géolocalisation (Lambert) : 0789030 ; 2107710 Monuments Historiques : classé 13/06/1913 |
1 vue Fiche architecture : 1AU48 Commune : Bey (Ain, France) Datation : 12e siècle, 15e siècle Description : L'église de Bey est un bel exemple d'architecture romane du 12e siècle dont l'abside comporte une arcature à colonnettes supportant des chapiteaux romans. La dendrochronologie a permis de dater la charpente de 1457-1459. Dans les années 1990, l'association La Sauvegarde de l'art français a participé financièrement à sa réfection. Dans les années 2000 ont été mises au jour des peintures monumentales du 15e siècle. Géolocalisation (Lambert) : 842505 ; 6569606 Monuments Historiques : inscrit 07/03/1945 |
1 vue Fiche architecture : 1AU57 Commune : Bouligneux (Ain, France) Datation : 14e siècle, 4e quart 16e siècle Description : Etabli sur un tertre artificiel par le seigneur Girard de Palud, seigneur de Varambon, Tossiat et Richemont au début du 14e siècle, le château de Bouligneux est bâti de briques rouges appelées "carrons". Bien que remanié à diverses reprises, il dresse fièrement quatre tours d'angles rondes, dont l'une fait office de donjon. Des remparts datant du 16e siècle ceinturent le château auquel on accède par un pont qui enjambe les anciens fossés. Il est bordé sur les côtés nord et est par un étang. Géolocalisation (Lambert) : 854022 ; 6549097 Monuments Historiques : inscrit 15/11/1926 |
1 vue Fiche architecture : 1AU63 Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France) Datation : 4e quart 18e siècle Description : En 1790 est inauguré l'Hôtel-Dieu de Bourg-en-Bresse édifié selon les plans de l'architecte du Roi Pierre-Adrien Paris. La longue façade de 80 mètres qui donne sur la rue est construite sur trois niveaux mais est interrompue en son milieu par la saillie d'une chapelle coiffé d'un dôme en tambour dont la réalisation en pierres de taille tranche avec le matériau utilisé pour les reste de la construction. Au rez-de-chaussée se trouve l'apothicairerie ornée de boiseries Louis XV servant d'écrin aux pots de pharmacie en faïence de Meillonnas. Géolocalisation (Lambert) : 872180 ; 6569219 Monuments Historiques : inscrit 28/07/1947 |
1 vue Fiche architecture : 1AU107 Commune : Châtillon-sur-Chalaronne (Ain, France) Datation : 15e siècle, 16e siècle, 3e quart 17e siècle Description : L'église de Châtillon, témoignage de l'époque gothique nous est parvenue à peu près intacte depuis sa construction au 15e siècle (hormis la démolition du clocher sous la Révolution). Elle présente un intérêt historique et archéologique d'exception de part la conservation des comptes de construction municipaux. Le portail gothique à fleuron de la façade s'ouvre sur une nef à 4 travées voûtées sur croisées d'ogives et de nombreuses chapelles édifiées par les nobles, bourgeois et corporations de la ville. Sur son côté sud une tourelle saillante permet l'accès au clocher, elle serait un vestige de l'ancienne église de la fin du 13e siècle. Géolocalisation (Lambert) : 802470 ; 2127733 Monuments Historiques : classé 14/04/1909 |