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Fiche édifice : 109
Commune : Ambérieu-en-Bugey (Ain, France)
Rédacteur de la notice : Paccalet Emilie
Type : Monument aux morts
Architecte : Rochet Abel
Autres intervenants : Muscat Alphonse (sculpteur)
Fonction : Monument commémoratif de l'épisode des Balmettes de 1814.
Datation : 1913,1er quart 20e siècle
Description : Statue en pierre (certainement du calcaire) réalisée par Alfred Muscat, sculpteur de Lagnieu, positionnée sur "la route des Balmettes" entre Torcieu et Les Balmettes (commune d'Ambérieu-en-Bugey) et surplombant la D1504. Appelé aussi « l’Aigle des Balmettes », ce monument se compose de deux personnages sculptés en partie inférieure et d'un aigle en bronze sur la partie supérieure. Le premier personnage est un paysan bugiste portant le bonnet phrygien, le genou à terre, l'arme à la main (peut-être un fusil de la manufacture impériale de Maubeuge). Il surveille la progression de l'ennemi. Les rides distinctes sur son visage rappellent que ce sont des paysans d'un certain âge qui protégèrent la vallée. Sa tenue se compose d'une tunique de paysan et des chausses de la garde nationale. Debout derrière lui, se trouve une femme tenant un drapeau et portant une jupe ainsi qu'une camisole par-dessus un corsage. Elle incarne l'allégorie de la France. L'aigle royal en bronze qui les surplombe, pesant environ 400-420 kilogrammes, symbolise l'empire de Napoléon Bonaparte et le territoire du Bugey. A l'arrière-plan se dresse un rocher, il représente la montagne typique de la cluse de l'Albarine.
Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Métal
Inscriptions : Les Balmettes 1814
Historique : En 1814, suite aux défaites de Napoléon, les Autrichiens pénètrent sur le territoire français en prenant Bourg et Lyon. En mars 1814, ils s'arrêtent à Ambérieu en Bugey, leur objectif étant d’emprunter la vallée de l’Albarine pour rejoindre la Savoie. Les gardes nationaux (rétablis par un décret impérial) de Saint-Rambert-en-Bugey ainsi que les habitants de la commune de Torcieu, sous le commandement du commandant Juvanon, vont arrêter l’avancée des Autrichiens dans le Bugey. L'alarme est donnée par un habitant de Torcieu, Arpin-Gonnet dit Bécot, qui avait vu arriver deux éclaireurs autrichiens aux alentours de sa maison. La route est barrée aux Balmettes, à l'entrée de la cluse de l'Albarine. La garde nationale et les habitants creusent une grotte dans le rocher afin d'attendre et de surprendre l'ennemi. Les Autrichiens, aidés d'un traître du hameau de Vareilles, payé pour une somme de trente francs, suivent un sentier en passant derrière le château de Saint Germain afin de rejoindre Torcieu et de surprendre la garde nationale au niveau du Mont Charvey. Pierre Barbarin, qui travaillait dans sa vigne avec son enfant de quatre ans, prévient la garde de l'attaque surprise par la montagne. Les Autrichiens ne pouvant pas continuer leur progression par la vallée de l’Albarine, utilisèrent un autre chemin passant par la montagne et le Mont Luisandre, au nord de Torcieu. La statue commémore ainsi cet événement. De nombreuses communes de l’Ain vont participer à son financement par un système de souscriptions. Elle est inaugurée par le sénateur Alexandre Bérard le 12 juillet 1914, juste avant l’entrée en guerre mondiale de la France. En 2002, le 14 septembre, une cérémonie regroupant des associations d'anciens combattants, des membres de la Légion d'honneur, des personnalités militaires et civiles ainsi que des habitants de la région, célébra la volonté de résistance de ces bugistes et honora leur souvenir.
Geolocalisation WGS84 : 45.93411328698462 - 5.382409015968733
Protection : Aucune
Documentation : Sergines, Les Annales politiques et littéraires, Les échos de Paris, p.86-87, 1914,
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57469638/f1.item; Tavernier Henri, Torcieu d'Antan. Origines, vies au fil des ans., 190, Imprimerie des Beaux Arts. Lyon., 1989, FL 944.44 TAV, Médiathèque La Grenette Ambérieu-en-Bugey; Bulletin Municipal de Torcieu, L'aigle des Balmettes, p. 6-7, Décembre 2002, 1W29 Mairie de Torcieu