Le musée aujourd'hui

Créé en 1986 à l'initiative des Amis de Treffort-Cuisiat et du Revermont, le musée du Rervermont, labellisé musée de France, a pour vocation de présenter les caractéristiques culturelles et sociales du Revermont. Il conduit en ce sens une politique de recherche, de conservation, de valorisation des collections et de médiation auprès des publics.

Le musée propose régulièrement des expositions thématiques et des activités culturelles pour tous.

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La manufacture de Meillonnas : 1760-1870

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Le musée du Revermont est situé à 7 km de Meillonnas, village d’art et berceau de la faïence du même nom. À travers son exposition « La Manufacture de Meillonnas », le musée vous propose de découvrir l’histoire de cette manufacture de faïence créée au château de Meillonnas en 1760 et qui fonctionnera jusqu’en 1870, les étapes de la fabrication, les différentes techniques mises en œuvre pendant près d’un siècle d’histoire de la fabrique ainsi que les différentes terres du Revermont utilisées depuis le moyen-âge.

La faïencerie de Meillonnas forge sa réputation sur la finesse de ses décors : rose, tulipe chamarrée, œillet déchiqueté, anémone accompagnés de marguerites et de myosotis « en cocarde »...

S’appuyant sur les travaux du chercheur en histoire de l’art Jean Rosen et les pièces de collections du musée, l’exposition évoque à la fois le travail des hommes, leur savoir-faire et leurs productions. Les recherches menées à partir des documents d’archives, du patrimoine bâti conservé et du matériel archéologique ont permis à Jean Rosen de définir les caractéristiques des lieux de production et des processus de fabrication mis en œuvre mais aussi de mieux cerner les aspects socio-économiques liés à cette activité. Construit autour de 1350 par Humbert de Corgenon, le château de Meillonnas offre un exemple assez exceptionnel de transformation directe du château en manufacture. L’organisation, à mi-chemin entre l’atelier artisanal et la petite fabrique est celle d’une structure semi-industrielle typique de la fin du 18e siècle.


Des instantanés de vie à regarder

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Un très beau fonds de photographies de classe et de mariage en Revermont, de 1885 à 1939, est consultable dans le parcours du musée. Elles témoignent de la société scolaire, de la pratique du mariage comme du cadre de vie, au début du 20e siècle.

Voisine marions-nous. Les étapes du mariage en Revermont
d’après les recherches de l’association des Amis de Treffort-Cuisiat et du musée du Revermont

Dans le Revermont comme partout dans le monde, le mariage suit des rites et des traditions. Pour trouver l’élu(e) de son cœur? il faut surmonter sa timidité. Les rencontres peuvent se faire lors des veillées, à la fruitière, aux champs, aux fêtes patronales, au bal, à un mariage... Les filles à marier ont une bride rouge accroché à leur coiffe. Une fille d’un village ne doit pas trouver un mari dans le village voisin. Si cela se produit, une coutume veut qu’en quittant le village, la jeune fille trouve sur son chemin un obstacle en travers de la route.

Le temps des accordailles.
Souvent une personne joue le rôle d’entremetteuse entre deux jeunes gens ou deux familles. Ce sont pas rarement des mariages d’amour mais plus souvent des mariages arrangés pour agrandir une propriété, renforcer les liens entre deux familles. Il n’est pas rare d’épouser son cousin germain. Parfois dans les tractations, un contrat de mariage est rédigé, toujours négociés par les parents.
Une fois ces arrangements conclus, le père ou l’oncle du garçon se rendent chez la jeune fille afin de demander sa main à son père.

Les fiançailles
Une fois les accordailles conclues, il est temps de le faire savoir. C’est le moment des fiançailles. Les fiancés accompagnés d’un garçon ou d’une fille d’honneur se rendent dans la famille et chez leurs connaissances pour annoncer leur future union. Un repas de fiançailles a lieu dans la famille de la fiancée. Puis le futur époux organise un repas avec ses amis pour enterrer sa vie de garçon tandis que sa promise rend visite à ses amies.

Les épousailles
Le jour des noces la mariée, parfois en blanc, parfois en noir est en tête du cortège tandis que son futur époux clos la marche avec sa mère. Les mariés sortent ensemble de l’église. S’ensuit le repas de noce, rite important symbolisant l’union des deux familles. Pantagruélique, il est interrompu avant le dessert par le bal, que la mariée ouvre soit avec son père, soit avec l’un des garçons d’honneur.
Après le repas, dans la soirée, les jeunes qui participent à la noce doivent empêcher les mariés d’aller se coucher pour retarder leur union. Après les avoir cherchés au petit matin, leur est offert le fameux pot de chambre.
Généralement le couple s’installe dans la famille du mari et les deux générations doivent cohabiter, ce qui n’est pas toujours chose facile.

En savoir plus sur les photos

 

Au musée, amusez-vous à chercher et à reconnaître votre ancêtre en culottes courtes ou en tenue d'apparat.


Être enfant en Revermont

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Le musée du Revermont, comme le musée du Bugey-Valromey, a décidé de consacrer une partie de ses espaces à l’histoire sociale de l’enfance accueillie dans l’Ain, phénomène caractéristique des territoires de campagne sous l’Ancien Régime et jusqu’au 19e siècle.

La mise en nourrice des nouveaux nés, d’abord pratiquée par la noblesse d’Ancien Régime, s’étend au 19e siècle à la bourgeoisie des villes. À cette pratique sociale, s’ajoute celle de l’histoire de l’enfance abandonnée. 90 % des enfants abandonnés dans les hospices civils de Lyon, Bourg-en-Bresse ou Mâcon sont placés dans le Revermont et dans le Bugey. Ce sont les villages les plus pauvres qui accueillent les enfants trouvés. Le salaire des nourrices, aussi minime soit-il, est nécessaire au fonctionnement du ménage. De plus, ces enfants deviennent, à partir de huit ans, une main d’œuvre appréciée, capable de rembourser par leur travail, leur nourriture et leur entretien.

De plus, en Revermont, l’histoire des activités viticoles et celle du nourriciat présente des liens intéressants : les familles à enfant unique sont majoritaires là où le vignoble est dominant, inversement, le nourriciat est une ressource importante là où le vignoble est réduit. Par l’histoire significative de l’enfance accueillie en Revermont et parce qu’il est situé dans une ancienne mairie-école, le thème de l’enfance marque particulièrement le parcours du musée. La diversité de la collection départementale permet au visiteur de découvrir les objets de la toute petite enfance jusqu’aux années d’écoliers : vêtements à emmailloter, chaise haute, berceaux, tenues de baptême ou jouets anciens, mais encore panier de cantine, billets d’absence et registres de présence, cahiers d’écoliers, fournitures scolaires du tout début du 20e siècle.