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Fiche édifice : 130
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Type : Hôpital
Fonction : Le rez-de-chaussée du bâtiment accueille des services du Département de l'Ain.
Datation : 1875,4e quart 19e siècle
Modifications : L'aile est du bâtiment est agrandie vers le sud dans les années 1950 et l'aile ouest est construite dans les années 1960.
Description : Les façades nord et sud du bâtiment Sainte-Anne sont symétriques, composées d'un pavillon central à trois travées flanqué de deux ailes de chaque coté. Il est construit en maçonnerie d'appareil assisé en moellon de pierre, chaînage d'angle en pierre taillée et encadrement des ouvertures en pierre calcaire blanche. Le soubassement est en appareil simple régulier en pierre de taille calcaire. La brique habille également les façades, utilisée sur les arcs de décharge au-dessus des ouvertures. Au premier niveau, les fenêtres rectangulaires sont jumelées. Au deuxième et troisième niveau, elles sont rectangulaires et fermées de barreaux. Enfin au quatrième niveau, la lumière entre par des fenêtres de lucarne, des lucarnes à fronton-pignon et deux jours quatrefeuilles quasi aveugles mais ajourés. Sur les deux pignons du bâtiment, ont été adossées à partir des années 1950 des extensions d'un niveau à l'ouest et de trois niveaux à l'aile est.
Matériaux gros oeuvre : Pierre non taillée,Pierre taillée,Brique
Matériaux ouvertures : Pierre taillée
Matériaux couvertures : Tuile mécanique
Historique : Le bâtiment Sainte-Anne fait partie des bâtiments de soin de l’ancien asile d'aliénées installé en 1826 sur le site de la Madeleine. Les sœurs de Saint-Joseph qui le tenaient s'implantent d'abord à l'emplacement de l'actuelle cité judiciaire. Le nombre de patientes augmentant, agrandir l'établissement devient une nécessité. Ainsi, en 1858, la congrégation achète les terres dites du Mail (l'avenue du Mail correspond aujourd'hui à l'avenue de la Victoire) au nord-ouest du parc pour y faire construire le bâtiment Saint-Raphaël puis Sainte-Anne quelques années après. Le pavillon Sainte-Anne a bien failli ne jamais voir le jour. En 1872, la directrice, Mère Angélique, demande à la municipalité une autorisation de construire un bâtiment de 70 mètres le long du Mail. À cette époque, l'avenue du Mail est un lieu de promenade dominicale pour les Burgiens. La construction d'un bâtiment abritant des pensionnaires psychotiques et instables peut donc poser un problème de cohabitation avec les habitants et les promeneurs du dimanche. Malgré ce conflit de voisinage, la municipalité finit par accepter la construction de Saint-Anne en 1875. Il ouvre l'année suivante. Il est notamment réputé pour sa buanderie modèle avec une lingerie qui suscite l'admiration de tous les visiteurs. Il fonctionne en binôme avec son voisin, Saint-Raphaël puisqu'il est construit dans l’objectif de soulager la capacité d’accueil de ce dernier. En 1878, Saint-Anne n'a, à son tour, plus de lits disponibles. La congrégation fait alors ajouter un étage à Saint-Raphaël. Dans les années 1950, alors que l’établissement devient un hôpital psychiatrique et non plus un asile, que les sœurs sont de plus en plus formées au métier d’infirmière, un nouveau projet lie les deux bâtiments. La direction souhaite créer un pavillon médical regroupant différents services (salle d’examen, salle d’archives médicales, salle de chirurgie, laboratoire d’analyse, cabinet dentaire, service ORL, service d’insulinothérapie, etc.). Plusieurs solutions sont envisagées. Très vite, les atouts de Sainte-Anne, sa belle maçonnerie, ses proportions harmonieuses et ses ouvertures offrant un bon éclairage sur toutes les façades, s’imposent comme étant le bon compromis. Ses principaux services (buanderie, lingerie, couture, pliage et raccommodage) sont alors transférés au pavillon Saint-Raphaël. Tous ces travaux et nouveaux aménagements sont effectués entre les années 1955 et 1958 et prennent place dans les extensions accolées au bâtiment d'origine. Ce dernier abrite principalement des dortoirs, des chambres, des sanitaires, des salles de jour et des logements pour les sœurs et infirmières. Aujourd'hui, seul le rez-de-chaussée du bâtiment et de ses extensions est occupé par des services du Département.
Geolocalisation WGS84 : 46.202293902919436 - 5.21732848288146
Protection : Aucune
Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, 171, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Sœurs de Sainte-Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Georges Curtelin, Hôpital Sainte-Madeleine - Plan 1935-1962, 1952, 1956, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1512; Travaux exécutés de 1952 à 1964 inclus, 1, Archives départementales de l'Ain / Hôpital Sainte Madeleine H-dépôt CPA 1513; Georges Curtelin, Constructions et équipements depuis 1950, 1, 1961, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1515; Dr Jean-Louis Massot, Dr Michel Hammel (médecins chefs des hopitaux psychiatriques), Hôpitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, présentation des travaux, , 10, 1952, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1516; Georges Curtelin, Hopitaux psychiatriques Saint Georges et Sainte Madeleine, constructions projets d'aménagements, 3, Archives départementales de l'Ain / Hôpitaux Saint-Georges et Sainte-Madeleine H-dépôt CPA 1519; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain