Faune Aindinoise

Les géants du massif

A l’Ouest du Département, le prolongement méridional du Massif Jurassien a formé le Bugey, partie montagnarde de l’Ain. Ce massif calcaire et karstique, aux reliefs et vallées discontinues abritent une biodiversité qui lui est propre. A l’abri des forêts de feuillus ou conifères, au cœur des tourbières ou clairières, au fond des vallées creusées par les cours d’eau, se cachent de nombreuses espèces. Parmi elles, outre le loup et le cerf qui recolonisent peu à peu notre territoire, les plus emblématiques restent les « géants » du massif, bien qu’extrêmement difficile à observer.


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Le lynx boréal

LE LYNX BOREAL

Plus grand félin présent en Europe, le lynx boréal (lynx lynx) a trouvé dans le massif du Jura un secteur de préférence depuis sa réintroduction dans les années 1970 sur le territoire Suisse. Mammifère solitaire, le lynx est un prédateur au pelage fauve tacheté de noir. Il possède une courte queue, de longues pattes musclées, et sur ses oreilles se dressent des plumeaux qui permettent rapidement de l’identifier. Il est un excellent chasseur, principalement nocturne, et se sert de sa bonne ouïe et de son « œil de lynx » pour traquer ses proies favorites : chamois, chevreuils, lièvres, oiseaux !

Une population stable, mais une espèce menacée

Le massif du Jura (Suisse, départements du Jura, du Doubs et de l’Ain) représente le principal bastion du lynx en France. En 2013, l’effectif total français était estimé à 150 individus, dont une centaine dans le massif du Jura. Il est ainsi classé comme étant « en danger » sur la liste rouge France de UICN.

Grand voyageur, cet animal a une aire de répartition qui peut dépasser les 200km². Ce qui le soumet davantage aux nombreuses menaces qui pèsent sur cette espèce :

  • mortalité par collision : les infrastructures routières sont des barrières aux déplacements et à la dispersion, mais entraînent également de nombreuses collisions mortelles. Les chiffres sont inquiétants, et plus importants chaque année.
  • fragmentation de l’habitat : la taille et la fragmentation des territoires limite le développement et la dispersion des individus, et freine ainsi la recolonisation de nouveaux territoires par l’espèce.
  •  destruction illégale : difficile à quantifier, mais bien présente, le braconnage du lynx peut conduire à la disparition d’un faible noyau de population. C’est même la première cause de l’échec de l’opération de réintroduction dans le massif des Vosges mené entre 1983-1993.
  • risque sanitaire et génétique : dans un contexte de faible taille de population, et d’isolation des populations, la viabilité génétique du lynx boréal en France pourrait, à terme, poser question.

Un Plan National d’Actions Lynx (PNA)

L’année 2022 marque le coût d’envoi d’un Plan National d’Actions (PNA) pour le lynx en cohésion avec les différents acteurs et gestionnaires des milieux naturels dans l’objectif d’améliorer la connaissance de la dynamique de l’espèce, et de rétablir une dynamique démographique positive sur les territoires. Construit en plusieurs axes, il vise également à communiquer sur l’espèce, à améliorer la coexistence du lynx en lien avec les acteurs et activités humaines, et à réduire les menaces qui pèsent sur la viabilité de l’espèce.


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Le Grand tétra dans son milieu

LE GRAND TETRAS

Le Grand Tétras est l’une des espèces emblématiques du massif du Jura. Cet animal discret est le plus gros galliforme sauvage européen, au dimorphisme sexuel très important. Le mâle est noir et brun sombre, et près de deux fois plus gros que la femelle qui est d’une couleur brun roux. Caché dans les forêts, il y trouve ce dont il a besoin pour son alimentation (aiguilles de conifères, bourgeons, fruits ou fleurs).

Le Grand Tétras est un animal territorial. Au printemps, il fait sa parade au centre des meilleurs secteurs d’hivernage des coqs et de nidification des poules. Les mâles se retrouvent, parfois à plusieurs, dans des places de chant (tourbière, clairière etc.), que les femelles viennent visiter pour s’accoupler.

Le Grand Tétras est particulièrement fragile et menacé car ses exigences écologiques sont relativement pointues. Il a besoin d’un habitat non morcelé, de zones de reproduction isolé, et de secteur d’hivernage. Sa sensibilité au dérangement est forte ce qui fragilise la reproduction et risque de les mettre dans des situations exposées (tourisme hivernal, exploitation forestière, chasse, randonnée).

La France n’accueille plus que quelques milliers d’individus, dont la majorité dans les Pyrénées. La population du massif jurassien est la deuxième de France et compte environ 350 individus, dont une centaine dans l’Ain.

Le soutien du Département

Le Département soutient les acteurs qui interviennent en faveur du Grand Tétras et de la Gélinotte des Bois. Par diverses actions de préservation, les objectifs sont d’améliorer les connaissances sur les espèces et leurs répartitions, de gérer et restaurer les habitats qui leurs sont favorables, et de former et sensibiliser les professionnels et usagers qui peuvent impacter l’espèce.

 


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Aperçu d'un aigle royal en vol

L'AIGLE ROYAL

Le massif Jurassien compte moins de 10 couples d’Aigles royaux, dont quatre dans le Département de l’Ain. Ce rapace sédentaire est exclusivement montagnard. Son plumage est marron foncé, aux nuances roussâtres, mais ses serres jaunes, et ses reflets dorés au niveau de la nuque lui ont parfois valu le surnom « d'Aigle Doré ».

Il se reproduit dans les falaises abruptes ou les arbres et ne descend au sol que pour trouver ses proies. Il est un super-prédateur, nécessitant un terrain de chasse important entre 5000 et 15000 ha, ce qui réduit la possibilité de voir des couples s’établir. Pour se nourrir, lièvres, renards, campagnols ou marmottes sont ses mets favoris.

L’Aigle royal a une espérance de vie moyenne de 25 ans, et sauf accident, les couples formés restent unis pour la vie. Avec son importante envergure (plus de 2 mètres), il a longtemps été perçu par l’Homme comme une menace, les éleveurs craignant qu’il ne s’en prenne aux troupeaux et les légendes contaient qu’il dérobait les enfants dans leurs couffins. Avec une telle publicité, il a longtemps été persécuté, jusqu’à une quasi-disparition.

Aujourd’hui, pour protéger l’espèce, les sites de reproduction restent confidentiels et font l’objet d’une attention particulière. Parmi les autres menaces qui pèsent sur l’espèce, pesticides et rongicides peuvent l’atteindre indirectement par consommation d’animaux contaminés, et les lignes haute tension sont aussi des causes accidentogènes.

 


Les oiseaux de Dombes

Entre exode et migration, venant de Sibérie et des pays baltes, drainés par le Rhône le Rhin, ou encore le Danube et les lacs alpins, les étangs de Dombes se trouvent sur un carrefour migratoire incontournable pour les oiseaux d’eau. Ainsi, la Dombes, terre d’étangs et d’oiseaux, porte une forte responsabilité en tant que territoire d’accueil de nombreux oiseaux d’eau.


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Le fuligule Milouin

 LE FULIGULE MILOUIN 

Les anatidés sont majoritairement des canards, aux pattes courtes palmées. Le fuligule milouin (Aythya Ferina) se distingue par sa tête brune – rousse, et ses yeux rouges. Son bec noir s’associe à sa poitrine noir brillant. Rarement seul, il fait souvent partie d’une grande troupe, pouvant dépasser les 500 individus. Excellent plongeur, il préfère cette technique à l’envol lorsqu’il est soumis à un danger.

Que ce soit pour la reproduction ou l’hivernage, le fuligule milouin est souvent observé sur les étangs de la Dombes. Leurs effectifs peuvent être spectaculaires lors de la remontée de février. Cependant, l’hivernage est variable et dépend des conditions d’accueil sur les étangs (gel, assec etc.). De quelques centaines à près de 10 000 individus peuvent être comptabilisés entre décembre et février.

L’espèce est menacée en Dombes par la destruction de ses habitats et ses difficultés à nicher. Bien que le nombre d’étangs en eau reste stable, les végétations aquatiques sont en baisse, notamment en raison des activités humaines ou de la pression du ragondin, qui a un impact non négligeable sur les bords d’étangs.


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Echasse blanche

L'ECHASSE BLANCHE

 

L’échasse blanche (Himantopus himantopus) est un autre des oiseaux emblématiques de la Dombes. A l’air délicat, cette espèce aux longues pattes rouges, et au plumage noir et blanc progresse dans les vasières ou les zones peu profondes pour trouver de quoi se nourrir, on parle d’échassier limicole. Son long bec noir lui permet d’aller chercher dans la vase ce dont elle a besoin, même s’il lui arrive de mettre la tête sous l’eau pour attraper quelques invertébrés aquatiques.

Cette espèce, est de celles pour lesquels la Dombes porte une responsabilité forte dans les sites de nidification. Souvent en petites colonies de 2 à 50 couples, le couple d’échasse blanche défendra vigoureusement son nid et son territoire. Constitué d’herbes et de laîches, l’échasse blanche fait son nid dans une dépression peu profonde grattée dans le sol.

Inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union Européenne, l’échasse blanche bénéficie d’une protection totale sur le territoire français.


Emblèmes d'eau douce

Bordé par le Rhône à l’Est et au Sud, par la Saône à l’Ouest, traversé en long par la rivière d’Ain, territoire de plaines avec les étangs de la Dombes, ou de montagne, avec de nombreux cours d’eau, le Département de l’Ain est un territoire d’eau douce. Bien que largement modifié par la main de l’Homme au fil des siècles, ces milieux naturels abritent encore des espèces emblématiques et indicatrices de la bonne qualité des milieux. De plus en plus rares, ces espèces sont soumises à de nombreuses pressions (changement climatique, espèces exotiques envahissantes, altération humaine etc.)


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Ecrevisses à pieds blancs (Y LEDORE)

L'ECREVISSE A PIEDS BLANCS

L’écrevisse à pieds blancs ou à pattes blanches (Austropotamaubius pallipes) est historiquement présente dans nos rivières. Espèce sentinelle, sa sensibilité en fait un excellent bioindicateur des changements environnementaux et des pollutions, à ses dépens… En effet, bien que largement implanté dans le Département dans les siècles précédents, elle est, aujourd’hui, une espèce rare et menacée, présente dans seulement quelques cours d’eau.

Une espèce emblématique, face à de nombreuses pressions

L’écrevisse à pieds blancs apprécie une eau claire, peu profonde, d’excellente qualité et bien oxygénée. La température de l’eau doit rester constante entre 15 et 18°c, ce qui fait qu’on la retrouve principalement en tête de bassin versant, ou sur des zones de sources.

En raison de ses nombreuses exigences, elle est en régression constante dans le Département de l’Ain, et sa sauvegarde n’est toujours pas assurée. Parmi les menaces qui pèsent sur l’espèce :

  • la dégradation et pollution de la qualité de l’eau et de ses habitats
  • les pressions climatiques : augmentation de la température de l’eau, sécheresse
  • la peste des écrevisses, maladie contagieuse
  • la concurrence avec certaines espèces exotiques envahissantes (écrevisses américaines)

Des actions pour préserver le noyau Aindinois

Le Département de l’Ain travaille en lien avec la Fédération Départementale de Pêche de l’Ain, et les gestionnaires des milieux aquatiques pour la sauvegarde et le maintien de l’écrevisse à pieds blancs dans le peu de cours d’eau où elle est encore présente.

Des réintroductions de populations ont pu être réalisées dans des milieux présentant des habitats favorables, et peu de pressions (comme d'autres écrevisses exotiques envahissantes ou une mauvaise qualité de l’eau). Bien que certaines populations n’aient pas réussi à s’adapter et se maintenir, on constate une certaine réussite de ces opérations, avec quelques noyaux de réintroduction stable.


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Sonneur à ventre jaune, aperçu de la forme de ses yeux en cœur et son ventre de couleur jaune.

LE CRAPAUD SONNEUR A VENTRE JAUNE

Le crapaud sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est une espèce typique de petites zones humides, et apprécie les eaux stagnantes à proximité d’un point ensoleillé et d’espaces boisés. Il se reproduit dans des trous d’eau pauvres en végétation et peu attractifs où les prédateurs sont moins nombreux.

On le reconnaît facilement à son dos de couleur brunâtre, à ses gros yeux dont les pupilles sont en forme de cœur, et à son ventre tacheté de jaune. En situation de danger, il expose ses couleurs ventrales en repliant ses pattes sur son dos, c’est le « réflexe d’Unken », cela lui permet de prévenir ses éventuels prédateurs de sa toxicité et ainsi se faire épargner.

Une espèce vulnérable en France, mais un maintien en Rhône-Alpes

Le sonneur à ventre jaune a été victime d’une forte régression de ses populations, voire d’une disparition dans certains départements français ou pays Européen. Les diverses menaces qui pèsent sur l’espèce sont les mêmes que pour de nombreuses autres :

  • dégradation ou disparition des milieux humides
  • fragmentation des habitats
  • modification des activités agricoles et sylvicoles

Dans l’Ain, le sonneur à ventre jaune est observable dans divers sites, caché dans les gouilles, ou prenant le soleil, par quelques individus ou par dizaines. Il ne doit pas être dérangé, bien que facilement observable.


Insectes secrets

Libellules, papillons, coléoptères, ou simples mouches, les insectes sont les sentinelles des milieux naturels. Ces invertébrés, souvent pourvus d’ailes évoluent selon leurs cycles de vie au cœur des milieux naturels. Avec plusieurs millions d’espèces, les insectes constitueraient 55% de la biodiversité, et 40% d’entre eux seraient menacés d’extinction.


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La Leucorrhine à gros thorax

LA LEUCORRHINE A GROS THORAX

La Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis) se distingue par une tâche jaune vif sur son septième segment et un thorax rouge foncé. L’espèce affectionne la multiplicité des points d’eau avec des structures de végétations diversifiées : boisements proches, ceinture de végétation ou eau libre, le tout dans un environnement assez ouvert. Comme toutes les libellules, elle est interdépendante des zones humides où elle s’y reproduit, pond sa descendance et trouve de quoi se nourrir.

La Leucorrhine à gros thorax est une espèce peu commune, les populations existantes sont petites et très localisées. Dans l’Ain, elle est présente en Dombes et dans certains secteurs de Bresse. Elle affectionnerait les étangs possédants une richesse spécifique importante. Mais, elle est relativement sensible aux changements de vie d’un étang et à ses modifications.

Aujourd’hui, l’espèce est en forte régression dans le Département de l’Ain en raison de la diminution de ses habitats, et mérite donc une attention toute particulière.


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Aperçu des couleur du cuivré des marais

LE CUIVRE DES MARAIS

Le Cuivré des marais (Lycaena dispar) est un petit papillon de jour, appréciant les végétations humides et les marais. Lorsqu’il a ses ailes ouvertes, il est d’un orange cuivré vif, bordé de noir, fermées, la partie haute de l’aile est orange, et bleu-gris sur la partie basse, le tout, ponctué de taches noires bordées de blanc.

Le Cuivré des marais a un vol rapide et endurant, cela lui permet de couvrir de grandes distances (plusieurs km) pour explorer de nouveaux biotopes. Les mâles ont un comportement territorial sur un rayon d’environ 20 m autour d’un perchoir.

Ce type de papillon est strictement lié à une plante hôte, dans son cas, de genre rumex ou oseilles sauvages, sur laquelle il pond ses oeufs. Après incubation et éclosion, une chenille voit le jour, elle vivra dans cette végétation, jusqu’à se fixer sur une tige pour devenir une chrysalide. Sortant de la chrysalide en mai ou en août (deux éclosions), le papillon apparaît enfin. Il ne vivra qu’une dizaine de jours, le temps de s’accoupler et de pondre.

Avec un tel cycle de vie, il est aisé de percevoir la fragilité de ces espèces, d’autant plus avec la régression de sites de prédilection. Face au drainage de prairies humides, au comblement de marais, le cuivré des marais est menacé par la perte de son habitat. Il aurait même déjà disparu dans certaines régions.


Passereaux de haies et roselieres

Plus de la moitié des espèces d’oiseaux sont de la famille des passereaux, petits oiseaux sifflants. Certaines espèces ne sont plus à présenter, mais au cœur des haies et roselières ou sous nos toits se cachent quelques espèces patrimoniales d’un grand intérêt. Ces petits oiseaux, ont connu une grande régression ces dernières décennies. Souvent moins perçus comme emblématiques, ils ne doivent cependant pas être oubliés.


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La Mésange bleue

LA MESANGE BLEUE

La Mésange bleue (Parus caeruleus) est un oiseau très actif et très agile, sans cesse en mouvement, notamment à la recherche de petits insectes qu’elle affectionne particulièrement. Avec ses doigts griffus, elle peut se mettre dans des positions particulières, à faire tourner la tête, c’est une véritable acrobate.

En couple, la mésange bleue est tenace et territoriale, batailleuse, elle n’a pas peur de défendre son territoire et sait se montrer agressive envers les intrus de même taille. Elle construit son nid dans des petites cavités qui lui assurent de ne pas être dérangé par des visiteurs indésirables.

Son optimum écologique serait une forêt de feuillus, notamment de chênes, mais elle trouve dans les bocages et les haies de quoi se nourrir et vivre.


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Le Bouvreuil pivoine

LE BOUVREUIL PIVOINE

Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula) est un passereau assez trapu. Le mâle a la gorge, la poitrine et les flancs d’un rouge rosé, le reste de son corps est gris, noir et blanc.

Cet oiseau calme et timide est considéré comme un oiseau forestier mais a su s’adapter aux strates inférieures, notamment les bocages riches en haies, dans lesquels il trouve ce dont il a besoin pour son régime végétarien.

Cet oiseau régulièrement observable n’est pas abondant cependant. Les importantes suppressions de haies, notamment dans un objectif d’intensification agricole ont eu un impact considérable sur l’espèce et sur de nombreux autres passereaux, dépendants de ces milieux pour se nourrir, se reproduire, ou simplement comme halte de passage. L’entretien des haies, et le maintien et la gestion des lisières forestières et ripisylves (bords de cours d’eau) doivent être réalisés avec précaution pour la sauvegarde de ces petites espèces souvent inaperçues.


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Le Phragmite des joncs

LE PHRAGMITE DES JONCS

Le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) évolue dans un autre milieu, on le retrouve dans les roselières et phragmitaies, et est donc considéré comme un oiseau de zones humides. Avec son sourcil blanc qui permet de le reconnaître, l’adulte chante depuis un perchoir pour intimider les intrus pénétrants dans son territoire.

Peu remuant et peu craintif, on peut le reconnaître à son vol en « parachute », lorsqu’il monte en altitude avant de se laisser porter sans effort jusqu’à un perchoir.

Les passereaux de zones humides ne sont pas des plus connus ou reconnus, et pourtant bien emblématiques de nos territoires. Ils sont eux aussi, de plus en plus menacés, notamment par l’impact de l’Homme sur les zones humides. En France, il est estimé que 2/3 des zones humides ont disparus depuis le début du 20ème siècle.


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Hirondelle rustique

L'HIRONDELLE RUSTIQUE ET HIRONDELLE DE FENETRE

Au printemps, avec les beaux jours, reviennent aussi les hirondelles. Légèrement différentes, notamment pour leurs choix de vie, l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) et l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) sont de proches cousines.

L’Hirondelle rustique est une campagnarde, elle fera son nid dans de vieux bâtiments agricoles, l’Hirondelle de fenêtre est davantage citadine et affectionne les avants toits des maisons de villes et villages. Pour les différencier, alors que les Hirondelles de fenêtre ont le ventre, le croupion et la gorge blancs, ainsi qu’une queue échancrée mais courte, les Hirondelles rustiques se distinguent par un ventre blanchâtre, un croupion noir, et le front et la gorge rouge-brique et une longue queue échancrée.

Ces visiteuses estivales sont menacées, et donc juridiquement protégées. Il est interdit de détruire ou de porter atteinte aux hirondelles, à leurs nids ou à leurs couvées sous peine de poursuites judiciaires.