Venir au Domaine

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987 chemin des Seiglières, 01380 Saint-Cyr-sur-Menthon
France
Tél. + 33 (0)3 85 36 31 22
domainesaveurs@ain.fr

Coordonnées GPS :
46.282627, 4.986590

Horaires 2024

Ouvert du 15 mars au 15 novembre
de 10 h 00 à 18 h 00. 
Fermé le mardi.

Ouvert les jours fériés 
(1er avril, 8, 9 et 20 mai, 14 juillet,
15 aout, 1er et 11 novembre),
sauf le 1er mai.

Du 06 janvier au 14 mars, ouvert les week-ends.
de 10 h 00 à 17 h 00.

GROUPES : sur réservation

Tarifs

Les mots à comprendre

Archebanc : objet symbole de la maison chauffure, l’archebanc est béni lors de son installation dans la maison avec les premiers habitants, et acquiert alors le statut de bien immeuble, rattaché à la maisonnée. Offrant une place de droit aux grands-parents, il accueille aussi les invités de marque et représente un lieu privilégié pour sceller les affaires, les accords ou les alliances ce qui lui a valu aussi l’appellation de « banc des accordailles ». Doté de petits coffres à ses extrémités, il servait à ranger objets et documents de valeur, tel le bail de fermage.

Chambron : désigne une petite pièce destinée à la conservation des produits laitiers fabriqués par les femmes de la ferme et autres produits alimentaires. 

Chanfreiné : taillé en chanfrein - surface plate obtenue en abattant l'arête d'une pièce de bois ou de métal, d'une pierre.

Encorbellement : position d'une construction (balcon, corniche, tourelle) en saillie sur un mur.

Meneau : chacun des montants ou traverses de pierre qui divisaient la baie des anciennes fenêtres.

 

à lire sur le sujet

Vivre en Bresse, Agnès Bruno (dir.), Céline Chanas, Pascale Court. Direction des musées, Conseil général de l'Ain, Bourg-en-Bresse, 2006 (208 p.)

À consulter ou à acheter au Centre de ressources documentaires
Direction du Patrimoine et des ressources culturelles
Tél. 04 74 32 10 60
Bourg-en-Bresse

La ferme des Planons

Objet de collection à part entière, la ferme avec sa maison d'habitation dite « maison chauffure » est le clou de la visite du Domaine des Saveurs.

Vous y découvrirez une reconstitution d'après l'inventaire après-décès (1784) du laboureur et fermier du domaine, Benoît Chaffol. Cet inventaire a permis de replacer précisément les objets dans leur contexte donnant ainsi à voir les espaces de vie dans la ferme tels qu'ils étaient au 18e siècle.

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La ferme et sa maison d'habitation

Domaine des Planons, intérieur de la ferme dit « maison chauffure » (jpg - 484 Ko)

Domaine des Planons, intérieur de la ferme dite « maison chauffure »

Depuis 1490, la maison d’habitation a fait l’objet d’aménagements successifs consécutifs à l’extension du domaine. Comme dans toutes les fermes, seul le rez-de-chaussée est affecté à l’habitation.

La « maison chauffure », pièce centrale la plus ancienne du bâtiment domestique, dotée du foyer chauffant au large, donne accès aux autres espaces de vie : lavoir, chambron à lait, chambre des valets et des bonnes. Dans cette pièce où l’on reçoit, l’essentiel du mobilier est regroupé. Sont traditionnellement mentionnés dans les inventaires après-décès du 18e et début du 19e siècles, une longue table en chêne avec ses bancs, une ou plusieurs armoires dites « cabinets à deux portes », quelques chaises paillées, des coffres à vêtements, un pétrin, un ou deux lits à colonnes selon la taille de la pièce. L’archebanc, banc-coffre, est toujours adossé au mur de refend qui borde le foyer de la cheminée. L’échelle à pain, les chaises à sel et la boîte à gaufre rappellent l’importance de la conservation alimentaire.

C’est autour du vaste foyer où l’on cuisine et où l’on se chauffe, que la maisonnée se retrouve, à la veillée, pour des moments de convivialité entre voisins. Tout en accomplissant de menus travaux manuels, les convives sont attentifs aux contes ou aux dernières nouvelles... ou fredonnent les traditionnels chants bressans.


L'INVENTAIRE après-décès

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Extrait de l'inventaire après-décès du laboureur et fermier du domaine, Benoît Chaffol

L'inventaire après-décès est un acte obligatoire jusqu'à la Révolution française. Il se justifie par la nécessité de distinguer les biens propres du défunt de ceux du propriétaire, mais aussi d'effectuer le partage de la succession.

Celui du fermier Benoît Chaffol en 1784 au Domaine des Planons nous en livre un exemple concrêt. Le conflit qui opposa la jeune veuve et la fille du premier lit du défunt y est mentionné. Le patrimoine mobilier hors du commun de ce riche laboureur, gérant pour le seigneur Dumarché un domaine comptant déjà 26 ha, motivait de tels appétits.

En savoir plus sur le Domaine des Planons


Dans les chambres de la ferme des Planons

La maison d'habitation dispose pour dormir de plusieurs espaces distincts, plus ou moins confortables selon la distinction de ses occupants.

  • La chambre des valets, au nord.
  • Le lit du fermier près du foyer, dans la pièce principal.
  • La chambre des filles ou chambre des petites bonnes. Le lit bressan traditionnel, aussi nommé lit à quatre colonnes, possède de grands rideaux dits « d’intimité » coulissant sur des tringles. Il se distingue en cela du lit « à la duchesse », surmonté d’un ciel suspendu de même dimension. Dans les familles paysannes, les rideaux de lit étaient tissés de chanvre ou de lin, souvent de couleur rouge. Des imprimés plus luxueux étaient parfois achetés aux colporteurs, comme les fameux tissus de Bergame (Italie).
  • La chambre du seigneur, « boisée contre vent », au sud du bâtiment domestique, ouvre sur l’aître de séchage spacieux. Elle bénéficie du confort d’une cheminée en pierre de Bourgogne, tout en étant isolée par un lambrissage de chêne sur l’ensemble des murs. Le seigneur venu chercher son fermage loge dans un lit clos de rideaux de Bergame.
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Chambre des petites bonnes


Les galeries de circulation ou aîtres

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Aîtres, façade sur jardin de la ferme des Planons

Dès que le bâtiment gagne en importance, comme au Domaine des Planons, les simples avancées de toit sont remplacées par des galeries de circulation et de stockage, les aîtres. Ces passages abrités, soutenus par des poteaux de bois protègent, sur la façade est, les escaliers de bois qui mènent aux greniers.

Les façades sur cour et sur jardin sont élégamment soulignées par une série d’arcades aux poteaux chanfreinés et percées de fenêtres à meneaux et traverses jouant un rôle ostentatoire manifeste. Les pignons sud et nord présentent un encorbellement et une série de croisillons de bois rappelant les effets décoratifs des maisons des villes ou des manoirs.