De l’asile clos au parc public
Le site de la Madeleine à Bourg-en-Bresse est un asile pour femmes de 1826 à 1937 puis, un hôpital psychothérapique jusqu’aux années 2000. Aujourd’hui c'est un parc public ouvert à tous les Burgiens et autres passants. Découvrez l’évolution du site de la Madeleine.
L’origine du site : l’asile d’aliénées
Au Moyen Âge, un comportement "anormal" s’expliquait par la folie ou la démence, mais rarement par la maladie. Jusqu’à la fin du 19e siècle, les personnes atteintes d’aliénation mentale étaient systématiquement enfermées à l’écart de la population, car considérées comme coupables et non victimes. À Bourg-en-Bresse, les aliénés ont pu être internés sur plusieurs sites qui ont évolué au fil des siècles : dans les sous-sols de l’hôpital Sainte-Marie (rue d’Espagne), dans la tour des Champs de la prison de Bourg (près de l’église Notre-Dame), dans l’hôtel-Dieu ou dans un dépôt de mendicité. C’est en 1824 que des asiles dédiés uniquement aux aliénés s’ouvrent à Bourg : Sainte-Madeleine pour les femmes et le clos des Lazaristes pour les hommes, derrière le couvent des Capucins, non loin de l’établissement des femmes. En 1855, l’asile pour hommes est déplacé sur la propriété de Cuègre sur les communes de Bourg et Viriat (à l’emplacement de l’actuel CPA). Il est finalement reconnu par le préfet en 1861 et devient l’asile Saint-Georges.
Ce sont les ordres religieux, connus pour leur charité, qui sont sollicités pour tenir ces établissements. En 1826, le préfet de l’Ain confie l’asile Sainte-Madeleine à Mère Saint-Benoît et sa congrégation des sœurs de Saint-Joseph, qui avait déjà fait preuve de dévouement au dépôt de mendicité de Brou. D’ailleurs, le nom de sainte Madeleine, est donné car les sœurs doivent prendre exemple sur elle : servir le Christ en aidant son prochain. À l’ouverture de l’asile, elles sont une dizaine pour 70 pensionnaires.
À cette époque, le site de la Madeleine est éloigné de la ville et entouré par le chemin de ronde, la promenade du Mail, des jardins clos et des champs. Dès 1828, la Mère supérieure entreprend les premières constructions : loges, première chapelle ou encore agrandissements de bâtiments. Ces aménagements rendent l’asile plus fonctionnel. La loi du 30 juin 1838 est promulguée : « chaque département est tenu d’avoir un établissement public, spécialement destiné à recevoir et soigner les aliénés, ou de traiter, à cet effet, avec un établissement public ou privé, soit de ce département, soit d’un autre département ». Ainsi, l’asile privé de la Madeleine fait désormais fonction d’asile public. Des traités sont passés avec le Département de l’Ain ainsi qu’avec celui de Saône-et-Loire qui y transférerons leurs malades.
Un besoin constant d’agrandir
Les malades qui arrivent à Sainte-Madeleine sont de plus en plus nombreuses et ont des profils différents. Construire de nouveaux bâtiments devient donc indispensable, non seulement pour accroitre le nombre de lits, mais également pour faciliter l’organisation de l’asile. Lorsque les sœurs s’y installent, elles rachètent les constructions qui se trouvaient à l’emplacement de l’actuelle cité judiciaire. Puis, le bâtiment Saint-Joseph sur l’avenue Alsace-Lorraine sort de terre en 1848. En 1858, la congrégation acquiert les terres dites du Mail (l’avenue du Mail correspond à l’avenue de la Victoire aujourd’hui) pour y construire Saint-Raphaël vers 1868 et Sainte-Anne, inauguré en 1875.
Toujours dans l'optique d'agrandir mais également de créer des espaces distincts entre les aliénées du régime commun et les pensionnaires fortunées, la congrégation achète en 1869 le terrain dit du fond du jardin, sur lequel est construit le pensionnat Sainte-Marie, aussi appelé le "Château". Il ouvre ses portes aux malades de la classe haute le 1e janvier 1879. Puis, ce sont Sainte-Thérèse (en 1883/1884) et Saint-Antoine (1898) qui sont construits au sud du parc. Les constructions se font dans une logique de séparation et de répartition des internées selon leur degré d’autonomie, leur comportement mais aussi leurs profils sociaux. Cette compartimentation s’effectue à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments où des espaces sont dédiés à chaque catégorie.
L’achat des terres du fond du jardin sera le dernier effectué par la congrégation. La superficie du site à cette époque est semblable à celle d’aujourd’hui. La parcelle est bornée par un mur d’enceinte et est délimitée par les avenues Pierre Semard, de la Victoire, Alsace-Lorraine, par le boulevard Paul Bert et une venelle privative.
Une vie quotidienne organisée par les sœurs
Au temps de l’asile et des sœurs, la vie s’organise autour du travail et de la prière. Dès l’aube, les sœurs et les patientes s’activent : travaux de couture et de blanchisserie, confection d’objets en paille, cuisine, ménage, etc.
À l’extérieur, l’énorme jardin vivrier demande beaucoup d’attention. Les religieuses confient alors les travaux de culture et d’entretien des chevaux, vaches et autres animaux de basse-cour aux aliénées de la campagne, habituées à ce genre de travaux. À l’époque des moissons, les femmes sont conduites sur les terres agricoles de l’asile Saint-Georges pour faner le foin et récolter les pommes de terre et haricots.
Au "Château" Sainte-Marie, la vie quotidienne des patientes aisées est toute autre. Elles bénéficient de chambres individuelles, de repas plus copieux et sont dispensées de travailler. Pour se distraire, elles peuvent se promener dans le parc, se baigner dans les bassins du "Château", jouer aux cartes ou aux dominos ou encore se retrouver dans les salons autour d’un piano ou d’un billard.
Un hôpital qui s’humanise
À la fin du 19e siècle, l’anticléricalisme gagne la société : la loi de séparation de l’Église et de l’État, qui entre en vigueur en 1905, accélère l’arrivée de personnel laïque (médecins et formateurs) à l’hôpital. Dans un premier temps, les médecins peinent à assoir leur autorité face aux sœurs et n’ont pas assez de matériel et d’infirmiers pour assurer de bons soins. L’arrivée des neuroleptiques, des antidépresseurs et le développement de la psychanalyse vont leur permettre de s’imposer. En 1937, le mot asile disparait pour laisser place à l’hôpital psychiatrique. Les sœurs sont formées au métier d’infirmières et des étudiants secondent les médecins.
Le 15 mars 1960, une circulaire du ministère de la Santé publique recommande de réorganiser le domaine de la psychiatrie en rassemblant l’ensemble des malades, hommes et femmes, sur un seul secteur géographique dirigé par une même équipe médico-sociale. Cette dernière restera sans impact pendant une dizaine d’années. En 1972, les religieuses se retirent et cèdent l’établissement à l’Organisation pour la santé et l’accueil (ORSAC). Avant leur départ, elles s’assurent que le statut privé et à but non lucratif des établissements soit maintenu. En contrepartie, les sœurs qui ont travaillé à l’hôpital reçoivent, pendant 25 ans, une rente pour assurer leur retraite.
Pour suivre les préconisations du ministère de la Santé, Sainte-Madeleine et Saint-Georges sont finalement réunis, le 1er janvier 1972 le Centre psychothérapique de l’Ain (CPA) nait de cette fusion. Désormais, le suivi des patients change et se rapproche de l’humain. La vie quotidienne des malades est rythmée par les soins, les temps de repos, les visites des familles et divers ateliers. L’arrivée de l’ergothérapie dans les hôpitaux s’accompagne de nouvelles activités thérapeutiques comme la sculpture, la peinture, la poterie et de nombreuses activités sportives (randonnée, vélo, ski, etc.). De plus, grâce aux médicaments, certains malades peuvent sortir ou travailler.
En estompant les traces de l’ancien asile, l’hôpital s’humanise aussi dans son architecture. De gros travaux de rénovations sont effectués dans les années 1970/1980. À l’intérieur, les immenses dortoirs deviennent des chambres avec sanitaires individuels. Les parties communes sont plus accueillantes et les zones de soins sont améliorées. Les noms de saints désignant les bâtiments sont gommés et laissent place à des appellations fleuries et bucoliques : les Cigales, la Roseraie, les Tilleuls, etc.
Le site de la Madeleine aujourd'hui
En 2000, le CPA est définitivement transféré à l’hôpital Saint-Georges et quitte le site de la Madeleine, laissant derrière lui ses bâtiments comme témoins de ce passé asilaire. Ces constructions, effectuées tout au long du 19e siècle, sont reconnaissable par leur maçonnerie en pierre dorée. Deux bâtiments du 20e siècle se démarquent de cet ensemble : la chapelle Sainte-Madeleine, chef d’œuvre de l’Art déco, et le "bâtiment 13", à vocation administratif, se trouvant en face du "Château". Principalement en béton, ces derniers sont respectivement signés de l’architecte Georges Curtelin et de son fils, Charles Curtelin.
Tous les édifices, à l’exception du bâtiment 13, ont été construits en périphérie du parc, dégageant ainsi un vaste espace de verdure. Ce dernier est composé de plusieurs entités paysagères. À l’est, les chemins tracent la division en carrés des jardins vivriers. Dans les années 1950, les plantations et les arbres fruitiers disparaissent et laissent place à un jardin d’agrément. Au centre, le kiosque d’inspiration renaissance, est toujours présent, entouré d’un bosquet de hêtres pourpres. En face de Saint-Raphaël, une imposante allée de platane se dessine. Elle comporte en son centre une rotonde où a été installée en 1870 une statue de Notre-Dame de la Salette. Cet élément paysager marque aujourd’hui une frontière avec le reste du parc qui n’est pas accessible au public : l’aire administrative. Les bâtiments qui s’y trouvent, Saint-Raphaël, Sainte-Anne, le bâtiment 13 et le "Château" Sainte-Marie, accueillent aujourd’hui des services du Département de l’Ain. Dans cette zone, l’enrobé et les voitures ont pris le dessus sur la verdure. Pour la retrouver, il faut aller à l’ouest, autour du "Château", où se trouve un jardin romantique à l’anglaise avec des arbres majestueux comme un cèdre centenaire. Dans ce paysage, la congrégation fait reproduire en 1883 une grotte de Lourdes à l’arrière du pavillon, pour les malades qui ne peuvent pas s'y rendre. Elle n’existe plus aujourd’hui.
Ce parc est amené à évoluer au cours des prochaines années. Le bâtiment Saint-Joseph à l’est, sera remplacé par une nouvelle construction. Des réhabilitations sont également prévues dans certains bâtiments, ce qui permettra de redynamiser les lieux. Aujourd’hui, cet îlot de verdure au cœur de la Ville de Bourg-en-Bresse attend patiemment d’être redécouvert par ses habitants.
Consulter d'autres ressources sur le site de la Madeleine
Façade côté rue de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7602
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
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Date de prise de vue : 2019-07-24
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Façade côté rue de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7600
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
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Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Façade côté rue de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7599
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
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Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Façade côté rue de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7603
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
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Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Anciennes serres de l'hôpital Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7612
Lieu ou édifice : Site de la Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : Le site de l'ancien hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine comprend un parc propriété de la ville de Bourg-en-Bresse désormais ouvert au public. Un jardin potager couvrait autrefois une grande partie du site ce qui explique la présence de serres.
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Date de prise de vue : 2019-07-25
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Chapelle, Sainte-Madeleine
Fiche édifice : 126
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Rédacteur de la notice : Fischer Chloé
Type : Chapelle
Architecte : Curtelin Georges
Autres intervenants : A. Senetère (entrepreneur), J. Coquet (peintre-verrier), J. Belloni et L. Bertola (sculpteurs), A. Cateland (orfèvre)
Fonction : La chapelle est actuellement fermée, mais non désaffectée au culte.
Datation : 1933,2e quart 20e siècle
Description : La chapelle est un chef d'œuvre de l'Art déco. La façade principale tripartite (visible depuis le boulevard Paul Bert) traduit la division en trois nefs de la chapelle. Le portail se compose d'une table et d'une corniche, dominant une porte à double vantail à chambranle mouluré. Il est encadré de deux colonnes adossées au mur pignon, surmontées de globes et présentant un motif de trois stries horizontales (une des signatures de Georges Curtelin). Au-dessus, dans une large bordure moulurée, la rosace se compose d'un réseau géométrique. Cette dernière met en valeur la statue de la Vierge à l'Enfant en bronze (dessinée par Georges Curtelin, réalisée par Joseph Belloni et mise en place en 1958). Le portail et la rosace sont dans un ébrasement concave et en plein cintre. Sur toute la hauteur de la façade, se développe un ordre monumental de pilastres toscans sans base. Ils supportent un fronton interrompu sommé d'une croix en béton armé. Aux extrémités du mur-pignon, des départs de consoles assurent la transition avec l'élévation des bas-côtés. À l'arrière, le chevet comporte deux niveaux : les chapelles rayonnantes en partie basse et le chœur polygonal plus haut. Au niveau inférieur, les chapelles s'ouvrent par des portes précédées de perrons et encadrées de pilastres sans base ni chapiteau. L'architecture du chevet est assez épurée. Georges Curtelin géométrise le style gothique par l’utilisation de baies en arcs en mitre en brique. Cette partie est également ornementée de sept vitraux circulaires qui apportent de la lumière à l'intérieur du chœur. Sur la façade latérale au nord-est, on retrouve l'entrée empruntée par les religieuses. Elle est encadrée par des colonnes et un auvent en béton armé et surmontée d'un décor représentant la colombe du Saint-Esprit. Le mur pignon est sommé d'une petite croix carrée ajourée en béton armé également. La façade latérale donnant au nord-ouest est ouverte de deux petites portes, l’une ouvrant sur la sacristie et l’autre sur la chapelle de Saint Joseph. Le béton est l'un des matériaux privilégiés de l'Art déco et le clocher n'y échappe pas. Ce dernier a été pensé et imposé par la Mère supérieure de la congrégation. Mère Ambroise voulait un petit clocher octogonal fermé, décoré de colonnettes d'angles, ajouré par des claustras en ciment armé et surmonté d'une croix en fer forgé.
Matériaux gros oeuvre : Pierre taillée,Brique,Béton
Matériaux ouvertures : Brique,Béton
Matériaux couvertures : Tuile mécanique
Particularités : À l'intérieur, se trouve un lustre octogonal en fer forgé orné de 25 boules en verre crée par Georges Curtelin. Il est inscrit au titre d'objet à l'inventaire des Monuments Historiques.
Historique : En 1826, l'asile pour aliénées, tenu par la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Bourg-en-Bresse, s'installe sur le site de la Madeleine. À l'origine, une simple chambre de l'établissement hospitalier fait office d'oratoire. La congrégation fait construire une première chapelle en 1828. À cette époque, le nombre de patientes est encore faible : moins d'une centaine de malades. Onze ans plus tard, ce nombre s'accroissant, une nouvelle chapelle est construite en 1839 sur l'emplacement actuel. À nouveau, ses dimensions ne sont pas adaptées aux nombres de malades. La Mère Angélique s'inquiète de l’étroitesse de la chapelle et surtout de son aspect qui, selon elle, n'est pas digne du Seigneur. Malheureusement, elle décède en 1902 et ne peut pas faire aboutir son projet. Ce n'est qu'en 1933 que Mère Ambroise donnera l’autorisation d'en construire une nouvelle. Pour mener à bien ce projet, la congrégation fait appel à Georges Curtelin, jeune architecte lyonnais, élève de Tony Garnier et reconnu en architecture religieuse. Le chantier débute en mai 1933 pour s’achever en juillet 1935. La construction est prévue en deux temps, car on ne peut pas interrompre la célébration du culte. L’abside, les chapelles rayonnantes et la croisée du transept sont réalisées en premier et achevées en 1934. Les offices ont lieu dans la nef d’origine. Dans un second temps, la nef et les bas-côtés sont reconstruits et la façade principale élargie. Les célébrations se déroulent alors dans le nouveau chœur. Georges Curtelin veut que chaque ornement soit strictement soumis à la liturgie, tout est réalisé uniquement en vue de la plus grande gloire de Dieu. Ainsi, les matériaux employés sont en matière noble : à l'intérieur de la chapelle on retrouve du marbre, chêne, fer forgé et bronze. Curtelin dresse non seulement les plans de l'édifice, mais aussi ceux des autels et de l'ornementation intérieure. Il est assisté du décorateur Jean Coquet, peintre-sculpteur, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, et d'artistes renommés comme Joseph Belloni. La chapelle est finalement consacrée en octobre 1935 par Mgr Maisonobe. En 1973, les sœurs cèdent l’ensemble de la propriété à l’ORSAC (organisation pour la santé et l’accueil). En 2001, le Département acquiert le site. La chapelle change à nouveau de main et devient propriété de la Ville de Bourg-en-Bresse en mars 2015. Labellisée « Patrimoine du 20e siècle » depuis 2012, elle est inscrite au titre des monuments historiques le 22 octobre 2013.
Geolocalisation WGS84 : 46.202367922418134 - 5.219482183456421
Protection : Inscrit ISMH (inventaire supplémentaire des MH) 22-10-2013
Documentation : Agnès Bureau, Saint-Georges et Sainte-Madeleine, de l'asile à l'hôpital, Musnier-Gilbert, 1998, Médiathèque Roger Vailland, Bourg-en-Bresse / FL 505753; Monsieur le Chanoine Beau, Histoire des Soeurs de sainte Madeleine, 1950, Service patrimoine culturel de l'Ain / 18 HIS; Gilles Soubigou, In Situ Revue des patrimoines, Protéger une « œuvre d’art totale » au titre des monuments historiques : la chapelle Sainte-Madeleine , 2016, http://journals.openedition.org/insitu/13050; Initial Consultants, In Situ paysages et urbanisme, Bruno Morel, Dicobat, Etude patrimoniale et de programmation urbaine du site de la Madeleine, Ville de Bourg-en-Bresse, 2016, Service Patrimoine Culturel du Département de l'Ain
Croix au milieu du parc, vestige de l'ancien hôpital Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7631
Lieu ou édifice : Site de la Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : Le site de l'ancien hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine comprend un parc propriété de la ville de Bourg-en-Bresse désormais ouvert au public. Un jardin potager couvrait autrefois une grande partie du site tenu au départ par des religieuses de la Congrégation de Saint-Joseph.
Type de support : photo
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Date de prise de vue : 2019-06-05
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Arrière de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7598
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
Type de support : photo
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Date de prise de vue : 2019-04-24
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Porte principale côté rue de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7607
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
Type de support : photo
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Date de prise de vue : 2019-07-24
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost
Arrière de la chapelle Sainte-Madeleine
Fiche photothèque/audio/vidéo : 7597
Lieu ou édifice : Site de La Madeleine
Commune : Bourg-en-Bresse (Ain, France), Bourg-en-Bresse (Ain, France)
Description : La chapelle Sainte-Madeleine de l'hôpital psychiatrique Sainte-Madeleine est édifiée de mai 1933 à 1935 selon les plans de l'architecte lyonnais Georges Curtelin. Il s'entoure d'artistes lyonnais : Jean Coquet, Louis Bertola et Ange Michel. La chapelle sert à la fois aux religieuses de la communauté Saint Joseph en charge de l'hôpital et permet aux malades de suivre les offices. La chapelle de style Art Déco bénéficie d'une protection au titre des Monuments Historiques depuis le 22/10/2013 et est désormais propriété de la ville de Bourg-en-Bresse.
Type de support : photo
Taille ou durée : 5184x3250 px 3 Mo
Format : Jpeg 350 dpi, Couleur
Date de prise de vue : 2019-07-24
Auteur : Département de l'Ain / N. Prost