Les Soieries Bonnet à Jujurieux
Le patrimoine des Soieries Bonnet à Jujurieux constitue un exemple rare de préservation, dans son intégralité, d’un ensemble complet de l’industrie textile permettant de saisir en un même lieu toutes les composantes du patrimoine industriel, dans leur dimension matérielle et immatérielle.
Un emblème de l'industrie textile dans l'Ain
Les Soieries Bonnet constituent un emblème du patrimoine de l’industrie textile dans l’Ain.
Au début du 19e siècle, l’activité industrielle est modeste dans la partie occidentale du Bugey où se situe Jujurieux. La filature de coton se faisait à domicile dans les villages de la région de Nantua et le tissage de toiles de chanvre se rassemblait autour de Saint-Rambert-en-Bugey. Jujurieux et Cerdon comptaient une quinzaine de métiers à tisser le chanvre. Le travail de la soie apparait dans la région vers 1830. Il s’accompagne d’une vraie floraison industrielle à Nantua où des maisons de soierie lyonnaises implantent progressivement métiers à tisser, mûriers et magnanerie (local où se pratique l'élevage des vers à soie), surtout vers 1850.
Un autre foyer d’implantation se situe dans la vallée de l’Albarine, entre Tenay et Saint-Rambert-en-Bugey, localités où l’énergie hydraulique favorise la filature de laine, puis de soie et traitement de la schappe, industrie valorisant les déchets de soie. A Ambérieu-en-Bugey, une fabrique de draps de laine, s’oriente vers la soierie vers 1860.
Une usine-pensionnat à la campagne
Claude-Joseph Bonnet fonde à Lyon en 1810 une maison de soieries et implante à partir de 1835, dans le paysage rural du Bugey, une usine-pensionnat que l’histoire conduit à son terme en 2001.
Implantés au cœur de Jujurieux, les établissements Bonnet ont profondément marqué l’histoire, le paysage et les mémoires de ce village du Bugey. La création de l’usine de Jujurieux s’inscrit dans le phénomène d’industrialisation de la soierie de Lyon. Ce courant s’accompagne de l’implantation d’usines-pensionnats à la campagne, dont les Soieries Bonnet constituent le fleuron par sa précocité, sa longévité et par l’ampleur de ses effectifs.
Véritable « ville dans la ville », la manufacture regroupe lieux de production et lieux de vie, significatifs de l’organisation industrielle, sociale, morale et religieuse des Soieries Bonnet, de l’usine-pensionnat à la fabrique au village.
Les Soieries Bonnet en photos
Un site préservé
Quelques mois avant la fermeture, le dernier dirigeant des Soieries Bonnet sollicite la Commission régionale du patrimoine et des sites pour examiner une protection des locaux et des métiers à tisser au titre des Monuments historiques. La Direction régionale des affaires culturelles Rhône-Alpes (Drac) valide alors le principe d’une inscription de l’ensemble du site, particulièrement représentatif de l’histoire industrielle et sociale dans la région de Lyon aux 19e et 20e siècles, malgré le démontage du pensionnat en 1945 et la destruction de la cheminée haute en 1975.
La protection au titre des monuments historiques est prononcée le 31 janvier 2003. Cette mesure concerne les derniers locaux utilisés par la Société d’exploitation des tissages Bonnet (SETB) : l’usine et le bâtiment de la forge abritant aujourd’hui le musée des Soieries Bonnet, ainsi que des bâtiments significatifs de l’organisation paternaliste des Soieries Bonnet. Appartenant à différents propriétaires publics ou privés, elles abritent de multiples activités.
Une empreinte dans le paysage de Jujurieux
Ce patrimoine préservé et les traces archéologiques qui l’accompagnent représentent une richesse patrimoniale et un véritable héritage collectif.
Moins visibles et plus méconnues que le bâti monumental et les collections "Musée de France", les traces archéologiques des Soieries Bonnet constituent des témoignages fragiles de l’activité industrielle et des trames de vies de l’usine-pensionnat.
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Lavage du linge aux Soieries Bonnet à Jujurieux
Fiche objet musée : 2004.19.01
Lieu : Site des Soieries Bonnet (Jujurieux)
Datation : 1900 vers, 1900 vers
Matière / technique : Papier
Dimensions : H en cm : 8,7, Long. en cm : 13,7
Dénomination : Carte postale
Description : Ce local se situait dans le bâtiment des chaudières. On distingue au premier plan le bassin pour le lavage à la main, appelé a platte. A droite sont installés deux tambours dont un tambour d'essorage et à gauche le système d'étendage qui est placé à l'avant du séchoir.
Le site des Soieries Bonnet d'hier à aujourd'hui - Patrimoine(s) de l'Ain
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Sortie des ouvriers des usines de Soieries à
Fiche objet musée : J2002.01.1426
Auteur : Editions Corne Cl.
Datation : 1901-1914
Matière / technique : Papier
Dimensions : Long. en cm : 14, larg. en cm : 9
Dénomination : Carte postale
Description : Claudius Corne, employé comme gareur (ouvrier qui règle les métiers à tisser et les mécaniques) puis comme électricien à la maison Bonnet, est également photographe. Il édite de nombreuses cartes postales qui fixent la mémoire de Jujurieux, de l’usine et du personnel au début du XXe siècle, dont cette sortie d’usine vers 1910. Plusieurs centaines de personnes s’affairent alors quotidiennement entre les murs de la fabrique. Le personnel externe entre et sort au son des sirènes, contrairement au groupe des jeunes ouvrières pensionnaires qui reste entre les murs de la fabrique. Le musée valorise tant les collections d’objets que la mémoire des ouvriers et employés des Soieries Bonnet. L’observation des collections iconographiques, couplée aux enquêtes orales, permet parfois de sortir de l’anonymat un visage et de l’associer à l’un des milliers de noms consignés dans les registres du personnel. Angèle Corne, nièce de Claudius, reprend l’atelier de son oncle et photographie l’usine et so"