Identité paysagère du Bugey-Valromey
Le Bugey est l'un des 5 pays de l'Ain. Une série de cartes historiques montre la position du Bugey à l'est du département de l'Ain, à la pointe méridionale du massif du Jura, bordé par le Rhône et la rivière d'Ain. Le climat y est assez rude, mais ensoleillé. La morphologie du territoire est complexe, formée de vals, gorges et crêtes montagneuses aux identités contrastées entre le nord et le sud.
La géographie du territoire
Paysage du Bugey-Valromey
© Département de l'Ain / L. Dias
Le territoire du Bugey se subdivise en plusieurs partie :
- Le Haut-Bugey, ou « Bugey Noir », est la partie nord de la région du Bugey.
- Le Petit-Bugey fait partie du Bugey historique, le « pagus Bellicensis » qui dépendait de l'évêché de Belley et, dès le 11e siècle, de la Maison de Savoie. Il est situé au sud-ouest de la Savoie. Les limites du Petit Bugey étaient formées par le Rhône, le canal de Savière, la crête du mont du Chat et de la chaîne de l'Épine et le cours du Guiers. Le Petit-Bugey comprenait donc aussi une partie du canton de Ruffieux.
- Le Valromey : une des principales transition géographiques entre le Haut-Bugey et le Bas-Bugey se réalise dans la vallée du Valromey, drainée par le Séran. Le Valromey s'ouvre au sud, à Artemare ; au nord, il se poursuit par le plateau de Retord.
Le point culminant du Bugey est le Grand Colombier - 1 538 mètres. C'est aussi l'un des plus hauts sommets du massif du Jura.
Paysages du Bugey-Valromey
Sur les pas des randonneurs et naturalistes
Dès le 18e siècle, des pionniers marqués par le romantisme naissant sont attirés par la nature authentique et sauvage du massif. Le Bugey, avec sa grande diversité de paysages, se montre très attirant pour les observateurs de la nature. A cette variété correspondent autant d'habitats naturels pour une flore et une faune riches et sauvages.
Gravières, sables et marécages des rives du Rhône, rocs, taillis, forêts et herbages des crêts, monts et plateaux du Bugey abritent un grand nombre de mollusques, batraciens, poissons, insectes, reptiles, rongeurs, chiroptères, oiseaux, mammifères...
Amateurs ou spécialistes : randonneurs naturalistes, géographes, géologues, dessinateurs, peintres, botanistes, zoologues, se voient offrir un terrain d'observation privilégié. Ils adoptent canne et chaussures ferrées pour sillonner le massif. Havresac sur le dos, ces hommes explorent le pays munis de jumelles, filet à papillons, loupe, flacons de cyanure, boîte d'herboriste, carnet de notes et croquis. A l'instar du collectionneur Costa de Beauregard, ils naturalisent des spécimens d'oiseaux et d'insectes, conservent échantillons de roches et fossiles...
Au milieu du 19e siècle, de nombreux châteaux et maisons appartenant à la bourgeoisie lyonnaise vivent au rythme des premières résidences secondaires. Pour les amateurs de villégiature, ces demeures amies sont, à côté d'auberges célèbres, des lieux d'étape, de retrouvailles, de gastronomie et de réjouissance.
