Musée Mémoires d'autrefois à Ambronay

Depuis 2005, l’association « Mémoires d’Autrefois » poursuit son objectif : restaurer et préserver les objets du quotidien qui permettent de ne pas oublier l’histoire locale. Le musée de l’association à Ambronay est un écomusée riche de 3 500 objets, qui présente sur plus de 300 m² de précieux témoignages et une vitrine sur la vie rurale d’autrefois. Depuis 2017, le musée propose au public un large aperçu de la vie des gens de la Bresse, de la Dombes et du Bugey, entre montagne et rivière d’Ain, dans les domaines variés de l’agriculture, du travail de la forge, de la vie domestique, de l’artisanat de la dentelle, de la lunetterie, de la menuiserie, du sport, de l’éducation et de la santé. 

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Ambronay, indissociable de son abbaye

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Cloître de l'abbaye d'Ambronay

L’abbaye d’Ambronay a été fondée vers l’an 800 par saint Barnard, ancien officier de Charlemagne devenu moine. À partir de 1050, l’abbaye d’Ambronay a été placée directement sous la tutelle du pape, à Rome, ce qui lui a assuré une grande indépendance sur les seigneurs locaux.

Située sur l’une des routes des chemins de Compostelle, l’abbaye qui accueillait de nombreux pèlerins est devenue une riche seigneurie ecclésiastique, qui possédait de nombreux biens et terres et notamment, près de Bourg-en-Bresse, un petit prieuré promis à un grand avenir : Brou. Les moines ont contribué également à la vie de la cité, par l’établissement d’écoles, d’un hôpital, la distribution d’aumônes…

La disparition des moines après la Révolution française n’a pas trop bouleversé la vie locale, qui a pu compter sur l’organisation solide de son agriculture et de son artisanat, dont le patrimoine est parvenu jusqu’à nous. Au début du 20e siècle, l’arrivée du chemin de fer dans la commune voisine d’Ambérieu-en-Bugey et la création du camp militaire, qui a employé 200 boulangers pendant la guerre de 1914-1918, ont donné une orientation nouvelle à la commune.

Ambronay est une commune rurale de 2 400 habitants en 1800, dont la proximité avec Lyon, l’arrivée du chemin de fer en 1855 et le développement de l’industrie, vont faciliter l’exode rural : la population sera réduite à seulement 1 200 en 1921. Les Ambrones et les Ambrons se consacrent alors aux cultures, à l’élevage, à l’exploitation de la forêt et à l’artisanat. Le festival de musique baroque d’Ambronay, qui existe depuis 1979, est l’un des plus réputés d’Europe.


Le musée : un écrin des richesses locales

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Façade du musée

De riches collections, des objets rares, des témoins de la vie rurale et artisanale entre Lyonnais, Bresse et Savoie sont présentés au musée et commentés par des bénévoles passionnés, pour la plupart originaires de la commune et souvent eux-mêmes anciens agriculteurs ou anciens artisans.

Leurs outils et leurs ustensiles, leurs machines et leurs instruments, leurs vêtements et leurs meubles ont été préservés, restaurés et exposés pour valoriser les astuces de fabrication, la priorité accordée aux ressources locales, à la solidité et aux aspects pratiques, qui n’excluent ni la coquetterie des dentelles, ni la délicatesse des toilettes. Les collections exposées couvrent la période de 1850 à nos jours.

Le musée présente aussi le quotidien d’autrefois au moyen de plusieurs panoplies d’outils de mécanicien, de menuisier, de sabotier, de vigneron, de cordonnier, la reconstitution d’une salle de classe et l’histoire de l’ancien camp militaire d’Ambronay.

Parmi les pièces maîtresses exposées, plusieurs objets rares attirent l’attention : l’ancien mécanisme de l’horloge de l’abbaye d’Ambronay, une machine de torréfaction du café, l’un des plus grands soufflets de forge du département, un tricycle à pédalier à mains de fabrication locale et une collection précieuse de coiffes bressanes aux fragiles dentelles brodées à la main.


Mécanisme de l'horloge de l'abbaye

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Mécanisme de l'horloge

Le musée présente l'ancien mécanisme de l'horloge de l'abbaye, il s'agit d'une horloge Bailly-Comte (Emile Bailly-Comte était horloger de 1856 à 1878 dans le Jura). Ce mécanisme est fixé sur un châssis Prost Frères. 

L’horloge a été électrifiée lors des travaux de rénovation du clocher avant les années 1980. En avril 1982, une étude avait déjà été effectuée pour l’installation de cet ancien mécanisme dans la mairie, le projet n’avait pas été retenu par les élus à cette époque. Le mécanisme de l’horloge est donc resté dans le clocher.

À la fin de 2020 le conseil municipal a décidé de le donner à l'association. Avec l’aide d’un horloger, M. Desmarquest, les bénévoles de l’association « Mémoires d’Autrefois » ont pu démonter le mécanisme pour le sortir du clocher le 4 août 2021. Commence alors une opération de nettoyage qui va demander environ 300 heures de travail aux bénévoles. Le 7 septembre, ce mécanisme de l’horloge a été installé dans le musée avec l’aide de l’horloger. Le cadran n'est pas décoratif, mais servait pour le réglage de l'heure.


Coiffe de la Bresse Bressane

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Coiffe bressane

La belle coiffe bressane dite « La Coiffetaz » (la coiffette), est portée en Bresse de la fin du Second Empire à l'entre-deux-guerres, avant de décliner lentement jusqu'aux années 1950.

 Elle est constituée d'un fond de tulle (emprisonnant la chevelure) monté sur une bande de toile appelée « lacette ou chevillière », plus ou moins large selon le nombre de rangs de dentelles qu'elle supporte. Les dentelles sont tuyautées au fer par la repasseuse. Ces rangs indiquent traditionnellement l'aisance financière de la belle (20.000 F de dot par rangs) ou plus simplement sa vanité.

Les broderies de fond de coiffe se distinguent par secteurs géographiques. On retrouve deux types de broderies courantes : un motif répété sur le fond de la coiffe et la broderie « en couronne » constituée d'un motif floral central qu'entourent des rangs de guirlande plus ou moins élaborées.



Envie de visiter

Tel. 06 84 14 09 07
memoiresdautrefois@gmail.com

Adresse

Musée « Mémoire d'Autrefois »
25 Chemin de Ronde
01500 Ambronay

Plan et itinéraire

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