Continuités écologiques

Enrayer le déclin de la biodiversité passe par la préservation et la restauration des habitats naturels. Cette ambition s'accompagne de la volonté de limiter leur fragmentation, à travers la préservation des continuités écologiques terrestres et aquatiques (la trame verte et bleue).

Qu'est ce que "la trame verte et bleue" ?

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Illustration des continuités écologiques (réservoirs de biodiversité et corridors écologiques)

La Trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements. La Trame verte et bleue contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d'eau.

La "trame vert et bleue" constitue un véritable outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer...En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services.

Cette approche amorce une profonde mutation dans le regard porté sur les territoires. Il ne s’agit plus d’opposer conservation de la nature et développement des territoires, mais de les penser ensemble. Ce changement traduit la prise de conscience récente des services rendus par les écosystèmes pour le maintien de l’activité économique et le bien-être des populations.

La constitution de la Trame Verte et Bleue nationale se fait à l’échelle de chaque région, via l’élaboration de Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) qui constituent de nouveaux documents dans la hiérarchie des outils de planification territoriale.


Qu'est ce qu'une continuité écologique ?

Une continuité écologique est l'ensemble des espaces naturels, nécessaires à une population d’espèces faunistiques et/ou floristiques, pour circuler et accéder aux zones vitales (alimentation, reproduction..). Ces continuités écologiques sont nécessaires à l'existence du vivant sur toute sorte de milieux.

Les continuités écologiques terrestres sont constitués de réservoirs de biodiversité et d'espaces de transitions appelés "corridors" écologiques.

Film d'animation issu de l'exposition créée par le CEN Savoie en 2012 sur les corridors Biologiques "Bauges-Chartreuse" et "Chartreuse-Belledonne"
 
Concernant les cours d'eau et zones humides, les continuités écologiques aquatiques peuvent être tout aussi complexes à préserver et/ou à remettre en bon état. La circulation des poissons et des sédiments est vitale pour le bon fonctionnement des cours d'eau.
 

Film de sensibilisation sur la continuité écologique des rivières réalisé par l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse en 2016




Les mots à comprendre

Réservoir de biodiversité :

Espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces.
Les réservoirs de biodiversité comprennent tout ou partie des espaces protégés et les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité (article L. 371-1 II et R. 371-19 II du code de l'environnement).

Continuités écologiques :

Les continuités écologiques constituant la Trame verte et bleue comprennent des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques.

Corridors écologiques :

Les corridors écologiques assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l'accomplissement de leur cycle de vie. Les corridors écologiques peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers.
Les corridors écologiques comprennent les espaces naturels ou semi-naturels ainsi que les formations végétales linéaires ou ponctuelles permettant de relier les réservoirs de biodiversité, et les couvertures végétales permanentes le long des cours d'eau mentionnées au I de l'article L. 211-14 du code de l'environnement (article L. 371-1 II et R. 371-19 III du code de l'environnement).

Cours d'eau et zones humides :

Les cours d'eau, parties de cours d'eau et canaux classés au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement et les autres cours d'eau, parties de cours d'eau et canaux importants pour la préservation de la biodiversité constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques (article L. 371-1 III et R. 371-19 IV du code de l'environnement).
Les zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L. 212-1 du code de l'environnement, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L. 211-3 ainsi que les autres zones humides importantes pour la préservation de la biodiversité constituent des réservoirs de biodiversité et/ou des corridors écologiques.