Les origines de la Villa Monderoux dateraient de la Renaissance. Les premières traces de son existence remontent à 1405 et on sait qu’en 1551, Henri Roux de Chevrier en est le propriétaire et lui donne son nom. Un motif en fer forgé au-dessus de la porte d’entrée présente l’inscription « Mas de Roux », premier nom de ce bâtiment.
Par la suite, la Villa devient propriété de membres de la petite noblesse, puis de grands bourgeois et d’entrepreneurs (on peut citer notamment Claude Laurens, notaire royal et secrétaire ordinaire des princes de Condé, son fils Octavien Laurens, drapier ordinaire de la maison du prince de Condé, le cousin d’Henri IV. Pierre Druet, conseiller du roi et juge grenetier au grenier à sel de Lyon, La famille Gelas, Joseph Prost, écuyer royal et juge de paix à Montluel dont la fille épousa Gabriel Breghot du Lut, faisant entrer la villa Monderoux dans cette famille pour une centaine d’année). Au 19^e siècle, Mr et Mme Rencurel essaient d’y monter une brasserie de bière, puis une blanchisserie. Au siècle suivant, en 1922, elle devient maison de repos des sœurs Marie-Auxiliatrice et le restera jusqu’en 2003. Finalement, c’est la commune qui acquiert en 1985 une partie du jardin puis la totalité de la propriété en 2003.
Le bâtiment a largement évolué au fil des époques. Parmi les bâtiments toujours visibles, le plus ancien est celui qui est perpendiculaire à la rue du Monderoux où il se termine par une petite échauguette. Fait notable, depuis le 17^e siècle au moins, il y avait l’eau courante dans le domaine. Il était alimenté en eau grâce à la source que des conduits en poterie amenaient jusqu’au bassin, centre du jardin. De là, des bourneaux de plomb conduisaient l’eau courante dans les maisons.
Aujourd’hui, le parc de la Villa est un jardin public aménagé, où l’on y retrouve un jardin pédagogique, une aire de jeu, des jeux d’échecs géants et une ruche. Son parc possède quelques arbres remarquables et est agrémenté d’un théâtre de verdure (inauguré en 2019). Une partie de la Villa est réhabilitée à partir de 2009 et l’aile nord de la propriété vient d’être restaurée pour accueillir des activités associatives et culturelles.

Échauguette : guérite généralement placée en surplomb sur une tour, une murailles fortifiée, etc. 
Bourneau : tuyau de conduite pour les eaux souterraines

Construite autour des années 1840, elle devient une ferme en 1858, accueillant ses premiers propriétaires, Claude Delorme et son épouse Joséphine Fallotins. La Maison Delorme a été utilisée pour l’activité agricole jusqu’à la fin du 20^e siècle. La dernière occupante et propriétaire de la maison, Jeanne Delorme, est décédée en 2010, et a légué un certain nombre d’objets anciens issus de la maison. En novembre 2012, la Maison Delorme est achetée par la commune, afin d’être entretenue et préservée. Elle est restée dans son état d’origine et a ouvert ses portes pour la première fois en septembre 2013, pour les Journées européennes du patrimoine. En 2023, la restauration de la Maison Delorme s'achève.

La Maison Delorme est un bel exemple de maison à colonnes. Le plancher qui donne accès aux fenières est supporté par quatre colonnes doubles, et une cinquième incomplète. Les fûts monolithes des colonnes, en calcaire de Sault-Brénaz, ont tous été apportés par voie d’eau jusqu’au port de Thil, puis des attelages de bœufs les montèrent sur le chantier.

Fenière : partie d'un bâtiment où on stocke le foin